Arthelius n°23

Rencontre au Fesival de Monte-Carlo avec David Krumholtz, le petit génie des Maths de Numb3rs. Un acteur qui semble guidé par son destin.

Arthelius : Plus jeune, vous avez déjà travaillé avec Judd Hirsh, cet acteur qui joue votre père dans Numb3rs. Vous a t-il reconnu au moment du démarrage de la série ?

David Krumholtz : Mon premier rôle, c'était dans une pièce de théâtre qui s'intitule "Conversations avec mon père". C'était la première fois que je brûlais les planches. J'ai eu beaucoup de chance, parce que c'est dans la rue qu'on m'a repéré. A l'époque, je ne me destinais même pas à devenir acteur ! Pour faire leur casting, les producteurs ont fait appel à de nombreux gamins qui n'étaient pas connus. Je n'avais donc que 14 ans quand j'ai participé à cette audition et décroché le rôle. C'est là que j'ai rencontré Judd Hirsh, avec lequel je partageais beaucoup de scènes. Ma carrière a démarré ainsi. Depuis, Judd et moi, Nous nous sommes souvent croisés. Nous étions toujours ravis de nous revoir l'un et l'autre, mais rien n'indiquait alors que nous retravaillerions à nouveau ensemble. Sur Numb3rs, j'ai été casté avant lui. Quand ils m'ont dit que c'était Judd qui avait été retenu pour jouer mon père, j'ai immédiatement compris que la série ferait un carton. Je crois que c'est le destin qui nous a rapprochés une nouvelle fois. Sans trop me tromper, je pense qu'à ce jour, Numb3rs est la chance de ma vie. Et d'avoir Judd à mes côtés, c'est juste incroyable. Travailler chaque jour à ses côtés est une bénédiction.

Arthelius : Parvenez vous à vous épanouir avec ce rôle ?

David Krumholtz : Pour être tout à fait honnête, c'est très difficile. C'est avant tout une série criminelle qui repose sur des faits bien précis. Chaque semaine, c'est la même chose, au risque de frôler la monotonie. Du coup, en tant qu'acteur, ça devient un vrai défi. Il faut rester sincère dans son jeu, et donner tout le temps le meilleur de soi-même, quand bien même ce qu'on vous demande de faire est assez rébarbatif. Il m'arrive souvent de m'entretenir avec les scénaristes, je leur demande sans cesse de me lancer des challenges, de me donner de nouvelles choses à interpréter. J'aime surprendre le téléspectateur. Je reste persuadé, cependant, qu'il reste encore un grand nombre de développements possible pour mon rôle. Il faut peut-être privilégier désormais sa vie personnelle pour tenter de contrer ue possible monotonie.

Fin de l'interview.