Episode 13 Chasse à l'homme
Prison Fédérale de Nidvale
Six détenus menottés, sortent de la prison pour monter dans un bus. Raynor, le gardien de la prison fait l'appel des prisonniers quand ils passent devant lui.
Raynor : Brown?
Brown : Oui.
Raynor : Lewis?
Lewis : Yo!
Raynor : Nichols?
Nichols : J'suis là.
Raynor : Williams?
Williams : Yo!
Raynor : McDowd?
McDowd passe devant le gardien sans rien dire et monte dans le bus.
Raynor : Brice?
Brice : Yo!
Chauffeur : Allez vous assoir.
Raynor (laissant ses consignes à ses collègues chargés du transfert) : Ils sont tous là, six prisonniers installés et sécurisés pour le transfert.
Raynor signe la feuille de transfert et la donne à son collègue avant de fermer la porte de la cage à l'intérieur du bus.
Raynor (sortant du bus) : Bon voyage messieux!
Le bus sort de la prison et s'engage sur la route.
Le gardien a l'intérieur de la cage regarde un magazine avec des photos de bateaux.
Gardien (montrant une photo au chauffeur): T'as vu ça? Un 7 mètres 60. Sur un bateau comme ça tu va à Catalina ou même à Mexico si le coeur t'en dit.
Chauffeur : Ouais.
Lewis : On est bientôt arrivé?
Le gardien et le chauffeur rient.
Un camion roule doucement devant le bus. Un pick-up derrière s'impatiente, klaxonne et double le bus par la droite.
Chauffeur(au conducteur du pick-up) : Eh! T'es pas tout seul.
Le camion devant freine, le chauffeur du bus freine aussi et perd le contrôle. Le bus se renverse sur le coté, glisse sur la chaussée et s'arrête.
Le chauffeur du pick-up et du camion s'arrêtent et descendent de leurs véhicules. Ils s'approchent du bus quand deux coups de feu à l'intérieur du bus retentissent.
La porte arrière du bus s'ouvre et deux détenus sortent. Ils s'approchent du conducteur du pick-up.
McDowd (au chauffeur) : Eh senor? C'est ton camion?
Le chauffeur acquiesce.
McDowd(braquant son arme) : Montes dedans. Tu nous emmène faire un tour.
Le chauffeur monte, les deux détenus entrent chacun d'un coté de la voiture et s'enfuient.
Plus tard, Don et Charlie arrivent sur les lieux.
David(à Don ) : Désolé d'avoir gâcher ton jour de congé.
Don : C'est pas grave. Alors, qu'est-ce qu'on a?
David : Y'en a deux dans la nature et on a un témoin de l'accident. Le bus s'est couché et une minute après, il y a eu des coups de feu. Deux hommes sont sortis, se sont emparés d'un pick-up et ils sont partis vers l'ouest.
Don : Il m'a semblé entendre qu'un membre de l'escorte a été abattu?
David : Oui, un Marshall.
Don : On sait quoi des deux hommes?
David (donnant des dossiers à Don ): J'ai leur dossier. (s'arrêtant devant le corps de l'officier )Voilà le Marshall.
Près du bus accidenté, Charlie examine les croquis qu'une femme policier, l'officier Morris, fait de l'accident.
Charlie : "V" ça doit être pour la vitesse.
Morris : Oui, après que le bus se soit couché.
Charlie : Et "F" c'est le coefficient de freinage.
Morris : Oui. Vous êtes là pour la reconstitution?
Charlie : Pardon?
Morris : Oui. Pour l'accident.
Charlier : Non, je suis professeur de mathématiques et consultant au FBI.
Morris : Waouw! Professeur! Vous enseignez où?
Charlie : A la fac de sciences.
Morris : Mon ex y a étudié la physique et maintenant il fait les reconstitution d'accidents pour une assurance...On s'est connu sur un carambolage...Quoi qu'il en soit (souriant en serrant la main de Charlie) ravie de vous connaitre.
Charlie(souriant) : Moi aussi.
Morris(partant ) : Excusez-moi.
Charlie retrouve Don.
Don(au téléphone) : Prévenez tout le monde et lancez un avis de recherche auprès de toutes les brigades...Très bien, j'arrive.
Don raccroche.
Charlie : Tu rentres?
Don : Oui. Je te ramène.
Charlie(voyant les dossier des fugitifs) : Ce sont eux?
Don : Oui.
Charlie : L'un des deux est condamné à perpétuité sans remise de peine.
Don : Oui, il n'a plus rien à perdre.
Générique de début.
Aux bureaux du FBI
David et Don exposent les dossiers des deux fugitifs à tout l'équipe.
David : Premier fugitif, Vincent Williams. Jusqu'à ce matin, il purgeait une peine de huit ans pour incendie volontaire.
Don : Fugitif numéro 2, Timothy McDowd. Tueur à gages pour le compte de trafiquants de drogue de Los Angeles. Il a exécuté un agent fédéral sous couverture il y a un an et demi devant une femme qui est venue témoigner contre lui au procès. La sécurité de cette femme est notre priorité.
David : La police diffuse leurs photos. On vérifie tous les appels qu'on reçoit mais jusqu'à présent sans résultats.
Don : Aucun d'entre eux n'a de permis de conduire ou de carte d'identité donc je ne pense pas qu'ils essayeront de prendre un avion, mais on surveille les aéroports.
Cooper (entrant dans la pièce par une porte dans le dos de Don) : Tout ce que tu veux qu'ils sont toujours dans le coin?
Don (souriant) : Oh! Salut! (serrant Cooper dans ses bras) Comment tu vas?(à son équipe) Je vous présente l'agent Billy Cooper spécialiste des détenus en cavale.
Equipe : Bonjour.
Don passe la parole à Cooper.
Cooper : Bien, ces types vont aller aux endroits qu'ils leur sont familiers, où ils se sentent chez eux. Comme ils sont tous les deux de Los Angeles, je pense qu'ils vont y rester.
David : Moi je trouve qu'il serait plus malin de s'en éloigner pour échapper aux recherches.
Cooper : C'est vrai, mais ils sont pas très malins, sinon ils iraient pas en prison.
Don : Ce qui ne les empêchent pas d'être dangereux. Lisez leurs dossiers, familles, amis, anciens complices, c'est grâce à ça qu'on les retrouvera. Allez, au travail, on les trouve, on les coffre.
Toute l'équipe quitte la pièce.
Don(souriant, à Cooper) : Je suis content de te voir.
Cooper : T'as l'air en forme.
David: Vous vous connaissez si je comprends bien?
Don : Ouais, moi aussi j'ai traqué les prisonniers évadés. (désignant Cooper) On faisait équipe.
Cooper : Pour connaitre un homme, il faut passer une semaine avec lui sur le parking d'une station service.
Don, David et Cooper rient.
David (serrant la main de Cooper) : Souvenirs, souvenirs! David Sinclair.
Cooper : Enchanté! Alors, comment on procède?
Don : Vous vous occupez de Williams et moi de McDowd.
Cooper acquiesce.
David : Et pour le témoin qui l'a fait plonger?
Don : Je vais aller lui parler du programme de protection.
Dans la clinique où travaille le Docteur Karen Fisher
Don arrive et retrouve le policier chargé de la surveillance du Docteur Fischer.
Don (à l'officier) : Où est-elle?
Officier(désignant une salle de soin) : Là.
Don (frappant à la porte et entrant) : Docteur Fischer?
Karen: Vous devez d'abord passer à la réception pour que je puisse vous recevoir.
Don (sortant sa plaque) : Excusez-moi, je travaille au FBI. Je m'appelle Don Eppes, je peux vous parler?
Karen : Ah! Oui. (à l'infirmier présent dans la pièce)prévenez-moi si ça évolue.
Infirmier : Oui.
Dans le couloir
Don : Vous êtes au courant?
Karen: Oui! J'avais espéré ne plus jamais entendre parler de McDowd.
Don : Je peux vous assurer que nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour le retrouver.
Karen: Je sais. Tout ça est tellement familier.
Don : Oui. Je peux imaginer ce que vous êtes en train de vivre...
Karen: Vous croyez? ...Il a tué quelqu'un de sang froid sous mes yeux. Le jour où j'ai témoigné...il s'est tourné vers moi et...il m'a sourit en...passant son doigt sur sa gorge.
Don : Vous avez fait preuve d'un très grand courage. Il a été condamné à perpétuité. Comme il vous a menacé, il vaudrait mieux prendre des mesures de sécurité radicales...
Karen: Non! Je ne veux plus revivre cette expérience. Désolée, c'est au-dessus de mes forces.
Don : Ecoutez-moi! Ca ne sera pas pour très longtemps car dans ce genre d'affaires, on les retrouvent toujours très vite...
Karen: Mes patients! Je ne peux pas les abandonner.
Don : Docteur! Je suis persuadé que quelqu'un pourra s'en occuper.
Karen: Quand j'ai été mise sous protection, j'ai perdu six mois de ma vie...Je ne cherche pas à être téméraire, mais qu'est-ce qui vous fait penser qu'il risque de s'en prendre à moi aujourd'hui?
Don : Et bien...rien de particulier...mais...
Karen: Bien! J'ai du travail qui m'attends.
Don perplexe, réfléchit un instant.
Don : Je vais vous laisser un homme ici...ici et à votre domicile. J'insiste Docteur.
Karen: Très bien.
Le téléphone de Don sonne.
Don : Excusez-moi. Je vous remercie
Karen: Au revoir.
Don (décrochant): Eppes! Oui, j'arrive.
Au domicile des Eppes
Charlie travaille avec l'agent Morris sur les croquis de reconstitution de l'accident.
Morris : Pour moi, c'est incompréhensible.
Charlie : Ah oui?
Morris : Est-ce qu'on a ces traces de pneus à cet endroit?
Alan et Larry entrent.
Alan : Charlie, tu es là?
Charlie : Oui. (désignant la jeune femme) Je te présente l'officier Morris de la Sécurité Routière. Voici mon père et le Docteur Fleinhart.
Alan (souriant): Ah non, pitié, ne me dit pas que tu as eu une contravention?
Charlie (souriant aussi) : Si!
Morris : A vrai dire, votre fils m'aide dans une enquête sur un accident. On essaie d'en déterminer la cause.
Larry (serrant la main de la jeune femme) : Bonjour.
Alan : Tu es consultant à la sécurité routière maintenant?
Charlie : C'est l'enquête de Don.
Larry : A quel genre d'accident s'intéresse le FBI?
Morris : Un bus de transfert de détenus.
Alan : Celui qu'on a vu aux infos? (Charlie acquiesce) Dont deux détenus se sont évadés? Don s'occupe de ça?
Charlie : Oui. Pourquoi?
Alan : Oh, pour rien. Ton frère a traquer les fugitifs pendant un temps, alors...alors, rien.
Larry (regardant les croquis de reconstitution) : En fait, il s'agit tout simplement de mécanique newtonienne. On l'enseigne aux étudiants de première année. En quoi ces équations simplissimes suscitent ton intérêt?
Charlie : Et bien la confluence de tellement de facteurs non-inérants en même temps, au même endroit, c'est...une approche assez fascinante de l'inférence bayésienne qu'on appliquerait à une série de faits.
Alan : Pour autant que je sache, quand il arrive un accident, c'est que quelqu'un a commis une erreur, par vrai?
Morris : C'est ce qu'on essaie de découvrir.
Charlie : La réponse n'est pas si simple. Je veux dire...les coïncidences sont une réalité mathématique. Statistiquement, des évènements improbables se produisent...comme la genèse de notre planète.
Larry : Oui. Pour moi, je suis d'accord pour dire que ce qui a produit la vie sur notre planète était statistiquement improbable, mais étant donné l'immensité du cosmos, sans parler des possibilités infinies de l'énergie...je suivrais Einstein et je dirais..."rien n'arrive jamais par accident".
Charlie reste perplexe.
Devant la maison de la copine de Williams
David et Cooper planquent dans une voiture.
David : Williams est en prison depuis deux ans, vous croyez vraiment qu'il va se précipiter chez son ex.?
Cooper : Première règle de la chasse à l'homme, "trouvez la femme".
David: Elle vit peut-être avec quelqu'un d'autre?
Cooper(montrant un dossier ) :J'ai son dossier de prisonnier. Il a utilisé son crédit de téléphone pour la joindre...Vous travaillez avec Don depuis longtemps?
David : Non, pas très. Un an à peine.
Cooper : Je me souviens qu'il est revenu à Los Angeles parce que sa mère était malade. Comment va t-elle?
David : Elle est morte.
Cooper : C'est le mauvais côté de ce boulot, on se coupe de tout le monde.
David : Pourtant, ça vous plait on dirait?
Cooper : Ouais! La traque, on a ça dans la peau, je crois...Eppes était super doué.
David(souriant) : Super doué?
Cooper (souriant) : Une fois, on s'est planqué deux semaines dans un cimetière. On a attendu un fugitif près de la tombe de sa femme. On l'a alpagué quand il est venu lui amener une douzaine de roses.
David et Cooper rient tous les deux.
David : Elle est morte quand il était en prison?
Cooper : Non, juste avant qu'on l'y mette...C'est lui qui l'a tué.
Une femme sort de la maison.
Cooper : Oh! On dirait que ça bouge.
La jeune femme descend les escaliers et dépose un sac d'ordure dans la poubelle.
Cooper ouvre la poubelle.
David : Les poubelles sont dans sa propriété. Légalement, on n'a pas le droit de faire ça.
Cooper (fouillant dans le sac) : Sauf si y'a pas de procès en vue, ce qui est le cas. On n'a pas a s'en faire pour les avocats sur ce coup là.
David(tendant des gants en latex) : Tenez, mettez ça.
Cooper(sortant un sac de la poubelle) : La belle est allée faire les boutiques.
David : De la lingerie. Elle a du avoir de ses nouvelles.
Le téléphone de David sonne.
Cooper(refermant la poubelle) : Et voilà, on n'a plus qu'a attendre maintenant.
David (au téléphone) : Sinclair. Où ça?
Dans une ruelle où le pick-up est garé
David : Ils ont retrouvé le pick-up volé. L'immatriculation nous a donné le nom du propriétaire, Alberto Diaz, un jardinier d'Alberta. On a appelé chez lui et à son bureau. Pas moyen de la joindre.
Don : Essaie de savoir si on a signalé des vols de voiture dans le quartier. Ils ont surement changé de véhicule.
David : Entendu.
Des hommes viennent à la rencontre de Don.
Reed : Vous avez déjà une piste?
Don : Vous êtes?
Reed : Dany Reed, de la brigade des stups.
Don : Enchanté. Agent Don Eppes FBI.
Reed : Eh! J'avais reconnu le costume.
Don : En quoi ça vous concerne?
Reed : McDowd! Je bossais sur un règlement de compte entre dealers quand le FBI est venu me le souffler sous le nez.
Don : Ah oui? Nous vous sommes reconnaissant de votre coopération.
Reed : Je vous en prie. Et, maintenant qu'il est dehors, c'est une proie rêvée?
Don (n'appréciant pas la plaisanterie) : Reed, ma priorité c'est d'appréhender un fugitif, la votre?
Reed : La mienne c'est de tout faire pour que l'Etat lui colle une injection dans le bras. Les fédéraux ont déjà eu leur chance, c'est pas vrai?
Don : Et on l'a mis en prison à vie.
Reed : Oh! Il faudra pas que j'oublie de le rappeler à la veuve du Marshall.
Don : Ne soyez pas en travers de ma route.
Le téléphone de Don sonne. Il ne répond pas.
Reed : Pas de danger Eppes!
Don : On est bien d'accord?
Reed : Tout à fait d'accord.
Don :Parfait.(décrochant le téléphone) Eppes. Oui Charlie, d'accord.
Les inspecteurs des stups quittent les lieux sous le regard suspicieux de Don.
Don (à David ) : Je ne veux pas voir ces mecs là ici.
Dans le jardin de la maison des Eppes
Charlie tente de recréer les conditions de l'accident du bus avec un skate-board, une brouette et un semeur à gazon. Larry le retrouve.
Larry(aidant Charlie à placer un mètre sur le sol) : Je peux comprendre la fascination exercée par des équations cinétiques rédigées par une très jolie femme officier de police...mais, pourquoi tout ce matériel?
Charlie(plaçant les divers objets) : Ce que tu as dis sur la confluence du cosmos m'a donné une idée.
Larry : Désormais, je ne parlerais jamais plus de la théorie quantique
Charlie : La vitesse initiale du bus des prisonniers était un peu plus élevée que celui du camion, donc l'écart entre les deux se réduisait lentement...d'environ 60cm par seconde.
Larry : D'accord, et c'est là qu'est arrivé le skate-board?
Charlie(plaçant le skate-board à droite de la brouette) : Le pick-up en fait. Le pick-up est arrivé à droite du bus des détenus, il roulait plus vite que le bus. 20km/h de plus et à ce moment là, l'écart entre le bus et le camion devant lui était au moins de...(regardant ses notes) c'est ça, de 25mètres.
Larry : Si je te suis bien, c'était amplement suffisant pour permettre au pick-up de le doubler sans risques.
Charlie : Sauf que...soudainement, cet écart s'est réduit...Le pick-up s'est rabattu juste devant le bus,(saisissant la brouette et lui faisant reproduire les mouvements du bus) l'obligeant à faire un écart et à mordre sur le bas-côté, les roues ont décollé et le bus s'est couché sur le côté.
Larry :Qu'est-ce qui explique que l'écart se soit réduit si vite entre le camion et le bus?
Charlie : Deux possibilités. La première, le bus a augmenté sa vitesse d'un coup.
Larry : Non! Etant donné la masse de ce genre de véhicule, c'est tout à fait improbable...
Charlie : Ou alors...le camion devant le bus a réduit sa vitesse...au moment critique, obligeant le pick-up à couper la route du bus.
Larry : Oui, c'est ça! (prenant le semeur à gazon)Le camion a ralenti.
La voiture de Don se gare dans l'allée.
Charlie : Y'a aucun doute.
Larry : Donc, il s'agit...
Charlie : D'une chaine de Markov!
Larry : Exactement!
Don (arrivant) : Messieux! (voyant la brouette renversée) Qu'est-ce que c'est que ça?
Charlie : On essaie de comprendre un truc qui n'a pas de sens.
Don : D'habitude, c'est que tu fais le mieux non? Ben c'est quoi? Où est le problème?
Larry : Apparemment, ça viendrait de la semeuse.
Don reste perplexe.
Charlie : C'est le camion la semeuse.
Don : Oui, bon. Et alors?
Charlie : C'était pas un accident. C'était un coup monté.
Aux bureaux du FBI
Charlie explique à Don et Cooper, à l'aide d'une reconstitution sur l'écran, comment c'est déroulé l'accident.
Charlie : Ces divers facteurs et ces évènements, depuis la vitesse initiale du bus jusqu'au moment où il se couche, tout cela crée ce qu'on appelle une "chaîne de Markov".
Cooper : Une chaîne de quoi?
Charlie : "Une chaîne de Markov". Une suite de variables aléatoires dont l'estimation à un instant donné dépend de la variable de ces données à l'instant précédent.(Cooper se passe une main sur le visage) Ce qui détermine une "chaîne de Markov". C'est ce qu'on appelle la probabilité transitionnelle et pour cet accident, ça explique que le bus a été précisément à cet endroit au moment où le camion bloquait la file de droite et où le pick-up à du se rabattre devant le bus.
Don : Comment tu sais que ce n'est pas un accident?
Charlie : Parce que la forme de Bayse et les axiomes de Kolmogorov le prouvent.
Cooper : T'es sûr que c'est ton frère Don?
Don regarde Cooper en souriant.
Charlie : Si le camion avait maintenu sa vitesse initiale et bien, le pick-up aurait largement eu la place de se rabattre en toute sécurité...mais, au contraire, le camion a ralenti juste à ce moment là, au moment où le pick-up s'est rabattu, obligeant le bus a faire un écart...et à se coucher.
Don : Donc le conducteur du pick-up et celui de camion étaient dans le coup?
Cooper : Celui du pick-up a disparu.
Don : Il faut retrouver celui du camion(se levant pour partir)Joli travail Charlie.
Charlie : Merci!
A l'entreprise de transport d'où vient le camion
Don et Cooper retrouvent le Directeur de l'entreprise. Ils sortent du bureau pour se diriger vers le camion qui était sur l'accident.
Directeur : Vous pouvez répéter le nom du chauffeur?
Cooper : Chris Dunlap.
Directeur : On a aussi des intérimaires mais ce nom ne me dit rien du tout.
Don : Il a été interrogé sur les lieux de l'accident et il conduisait un de vos camions.
Directeur : Personne n'est sorti hier. On a un problème avec la municipalité. Aucun de mes camions n'a roulé depuis 3 jours.
Cooper : Le numéro du camion en question est 203.
Directeur : Vous avez du vous tromper de compagnie.
Don : Non, c'est impossible.
Directeur : Non! Et bien si vous le dites. (désignant un camion)Tenez le voilà, c'est celui-là.
Don : Tous vos camions ont un mouchard non?
Directeur : On est obligés, c'est la loi.
Don ouvre la porte de la cabine du camion et découvre un corps.
Directeur (surpris) : Hou! Bon sang!
Don (touchant le corps): Il est froid.
Cooper : On n'a plus à avoir besoin du mouchard.
Don (au Directeur) : Ne restez pas là.
Aux bureaux du FBI
David (à Don qui arrive avec Cooper) :Don, regardes. Le chauffeur assassiné ne s'appelait pas Dunlap mais Brian Zane. Il avait un casier long comme le bras. Le légiste a retiré de sa poitrine une balle de 10mm et j'ai aussi du nouveau sur le jardinier enlevé.
Don : Il est toujours en vie?
David : Assez pour prendre un avion pour le Mexique le soir de l'accident.
Don : Tu rigoles?
Cooper : Aucune chance de l'interroger.
Don : Pourquoi se donnent-ils tant de mal pour qu'il ne reste aucune traces de leur passage?
David : Williams n'a pas le profil ni les appuis nécessaires pour un truc pareil.
Don : Oui! Ca, c'est McDowd.
David : Tu t'inquiètes pour le témoin?
Don : Oui!
David (indiquant un bureau) : Charlie est là.
Ils retrouvent tous Charlie.
Don (entrant) : Ca va? Qu'est-ce que tu fais?
Charlie : J'analyse toutes les données que vous avez. Je m'intéresse à votre méthodologie pour traquer les fugitifs.
David : Je lui ai expliqué comment on procédait...On s'intéressait aux amis, à la famille, aux anciens complices...
Don : Et ça donne quoi?
Charlie : Et bien, je me cantonne aux informations sur les endroits où Williams et McDowd auraient été aperçus...Et aux crimes avec violence depuis leur évasion qui peuvent avoir un rapport avec eux.
Cooper : Vous prétendez faire ce que je fais avec des chiffres sur un tableau?
Charlie : Et bien...vous me corrigez si je me trompe(se levant pour se diriger vers une carte de la ville) mais l'idée principale c'est de déterminer quels sont les endroits qui statistiquement ont une forte probabilité d'être visités par vos fugitifs. Les zones où se trouvent leurs familles, celles où vivent leurs anciens amis...enfin, les zones à forte probabilité...les autres en ayant une faible.
Cooper hausse les sourcils perplexe.
Charlie : Et bien, c'est exactement ce que je fais avec mes équations. Il ne s'agit pas de remplacer le travail que vous faites sur le terrain...mais, de vous éviter un certains nombres d'aller et venues.
Le téléphone de David sonne.
David (au téléphone) :Agent Sinclair.
Cooper (à Charlie) : Oh, ça c'est pas de refus Charlie.
David(au téléphone): Merci. (raccrochant) Williams vient d'arriver chez son ex.
Cooper : Tout ce que tu veux qu'elle porte de la lingerie.
Don (à David) : Envoie un groupe d'intervention, je t'appelle de là-bas.
Devant la maison de la copine de Williams
Toute une équipe encercle la maison.
Don (à Cooper ) : Williams est arrivé il y a une heure par derrière.
Cooper : Y'a une heure? Il est sûrement en train de s'en payer une bonne tranche maintenant.
Don : La porte est vérouillée.
Cooper : Les taulards aiment pas qu'on les dérangent.
Don : J'appelle le groupe d'intervention.
Cooper : Quoi? Tu rigoles? Tu veux nous gâcher le plaisir ou quoi? Tu leur dis juste d'assurer nos arrière et toi et moi, on rentre et on se fait le fugitif!
Don (tenté) : Tu crois?
Cooper : T'es prêt?
Don : On y va!
Williams est au lit avec sa petite amie. Don et Cooper entrent en force par la porte, braquant leurs armes sur les occupants de la maison.
Don : FBI!
Cooper : FBI!
Williams et sa petite amie se lèvent précipitamment et se rendent.
Don : Personne ne bouge, pas un geste!
Cooper : On ne bouge plus! Mettez les mains en l'air.
Don : Les deux mains! (ramassant une arme) J'ai un calibre 5.5.
Williams se met à genoux.
Cooper : C'est pas celui du bus.
Don : Ni celui qui a tué le chauffeur du camion. (à Williams) Allez debout. Tournez-vous, les mains derrière le dos, paumes à l'extérieur.
Aux bureaux du FBI
Cooper et Don interrogent Williams
Cooper : Huit ans pour incendie volontaire, libéré sur parole dans 4...t'avais fais la moitié du chemin.
Don : Plus maintenant Cooper, plus avec le meurtre d'un gardien!
Williams : Le meurtre? Attendez, j'ai tué personne!
Don : Le Marshall abattu dans le bus! Il était père de 2 enfants.
Williams : Je l'ai pas tué, c'est McDowd.
Cooper : En voilà une surprise Williams, surtout quand McDowd est pas là.
Williams : Eh! Je savais même pas ce qui allait se passer avant que ça arrive et McDowd m'a dit de faire comme si j'étais blessé. Les gardes sont venus nous secourir et j'ai vu McDowd leur tirer dessus.
Don : Il savait que le bus aurait un accident?
Williams : Apparemment oui, il le savait.
Cooper : Apparemment tu dis? Et apparemment, il savait quoi d'autre?
Don : On a le cadavre d'un Marshall Fédéral sur les bras. Tu veux vraiment payer pour lui?
Williams : McDowd doit tuer quelqu'un.
Don : Qui?
Williams : Il ne me l'a pas dit, mais c'est pour ça qu'il s'est évadé.
David (entrant dans la salle d'interrogatoire): La police a reçu un appel, McDowd a été vu il y a 40 minutes dans la rue Alvarado.
Don : On y va.
Dans la rue Alvarado
Cooper interroge le barman d'un bar de la rue.
Cooper (au barman) : Vous en êtes sûr? (l'homme acquiesce) Vous êtes sûr que c'est lui qui est à l'intérieur?(l'homme acquiesce de nouveau). Ca va.
Cooper donne un billet à l'homme et rejoint Don et David dans une voiture.
Cooper : C'est bon, il est là. Dans l'arrière-salle, l'entrée à droite.
Don : Et ils sont combien là-dedans?
Cooper : 15 plus le patron du bar.
Don (par radio aux autres policiers) : A toutes les unités, il est là. Notre homme se trouve dans l'arrière-salle, en entrant à droite. On ne bouge pas, je le répète, on ne bouge pas.
David : On a combien d'hommes derrière?
Cooper : Deux officiers de police en civil.
David (regardant sa montre) :Le bar doit fermer dans une heure. Y'aura moins de clients si ça dégénère.
Don : Ouais! C'est vrai.(à la radio) A toutes les unités, on attend encore, on maintient la surveillance, je répète, on maintient la surveillance.
Policier (à la radio): Bien reçu.
Des coups de feu se font entendre à l'intérieur du bar.
David : C'est quoi ça?
Cooper : Une fusillade!
Don : Coups de feu,on fonce, allez, allez!
Les trois hommes sortent de la voiture et se précipitent, armes au poing, vers le bar. Les clients sortent en courant.
Don (entrant) :FBI, personne ne bouge.
Cooper : Il a du filer par l'arrière.
Les trois agents sortent par la porte arrière et se retrouvent nez à nez avec les policiers.
Policier : Eh doucement!
Don : Où il est, par où il est passé?
Reed (arrivant) : J'en sais rien, il s'est enfui.
Don : Comment ça,"il s'est enfui"?
Reed : Je suis entré, McDowd a sorti son arme. J'ai été obligé d'ouvrir le feu.
Don (s'énervant) : Vous êtes entré? Mais j'avais dis de maintenir la surveillance!
Reed : J'ai rien entendu.
Don (plaquant Reed contre un grillage) : On le tenait espèce d'abruti!
David (retenant Don) : Don!
Reed : On devait pas être sur la bonne fréquence!
Don (lâchant Reed) : S'il fait quoi que se soit, vous m'entendez, vous en serez responsable.
Aux bureaux du FBI
David (au téléphone) : Ok, merci.
Il raccroche.
Don (faisant les cents pas): Du nouveau?
David : Pas pour l'instant. Tu sais bien comment ça fonctionne. Ca n'avance pas toujours aussi vite qu'on le veut.
Don : Ca avançait très bien jusqu'à ce que cet imbécile de Reed flanque tout par terre.
David : Je me suis renseigné sur lui. Il a la réputation de prendre les choses un peu trop à la légère.
Cooper : Quelques fois, ça ne peut pas faire de mal. (à Don) Si on allait secouer un peu quelques uns de ses amis, toi et moi? Histoire de leur faire comprendre qu'on ne les lâcheras pas tant qu'on ne l'aura pas retrouvé.
Don ouvre la bouche mais ne répond pas.
David : Secouer quelques uns de ses amis? Vous croyez réussir à les impressionner plus que McDowd ne l'a déjà fait?
Cooper : C'est toujours mieux que de ne rien faire.
David : Les informateurs font leur travail. Don, on nous a dit qu'il était dans ce bar, on aura un autre tuyau.
Don ne dit rien.
Cooper : Non, mais je rêves? C'est comme ça que tu bosses maintenant?
Don : Lâches-moi Coop. J'ai un témoin à protéger, je ne veux courir aucun risque.
Dans le bureau de Charlie à l'Université
Larry ouvre la porte, Charlie est en plein travail sur des équations.
Larry : Je ressens un niveau croissant de frustration dans cette pièce. Je pense que tu devrais sortir et prendre l'air, laisser le problème décanter un peu.
Charlie : Ca ne m'aidera pas à résoudre la question centrale.
Larry : Tu peux me dire ce que c'est?
Charlie (énervé) : J'essaie de modéliser les déplacements de McDowd.
Larry : McDowd? L'un des fugitifs, c'est ça?
Charlie (montrant une carte) : Les points jaunes sont les crimes non-résolus qui se sont produit depuis l'accident du bus et qui pourraient avoir été commis par McDowd...mais, ce ne sont pas eux le problème. Le problème ce sont les points bleus...Les endroits où les informateurs de la police ou du FBI prétendent l'avoir vu. Chacun d'entre eux correspond à un lieu et à une heure donnée, mais il y en a des centaines!
Larry : Le problème, c'est la surabondance de données.
Charlie : Le problème ce sont les données fausses : dates fantaisistes, lieux improbables (montrant des points précis) à 9heures du matin, McDowd est signalé à trois endroits différents, à des kilomètres les uns des autres.
Larry : Donc, des gens animés de bonnes intentions entravent les recherches à tord et à travers.
Charlie : A moins que ce type puisse être à trois endroits à la fois.
Larry : Oui, ça c'est pas totalement impossible. La théorie quantique affirme...(Charlie se prend la tête dans les mains)Ouais! Dans le cadre de cette discussion, je te concède ce point.
Charlie fixe Larry.
Larry : Pourquoi tu me regardes comme ça?
Charlie : Parce que...on est sur la bonne voie...McDowd ne peut pas être partout à la fois, cependant, si on fait une analyse de toutes ces incompatibilités...
Larry : D'accord, d'accord. Tu vas utiliser la formule de Bayse sur l'ensemble des données...
Charlie : Pour déterminer parmi ces données, celles qui ont la plus forte probabilité d'être les plus authentiques.
A la clinique où travaille Karen Fisher
Don (arrivant) : Docteur Fisher?
Karen(souriante) : Agent Eppes! Vous ne vous reposez jamais?
Don : Quoi? C'est vous qui dites ça?
Karen : C'est vrai. Mais moi, j'ai fini ma journée. (riant) Vous êtes passé prendre de mes nouvelles?
Don : Non.
Karen (inquiète) : Quoi? Qu'est-ce qui se passe? Qu'est-ce qu'il y a?
Don : On va devoir vous mettre sous protection.
Karen : Je croyais qu'on avait déjà eu cette conversation et que j'avais été très claire...
Don : Karen! Vous aviez demandé si on avait des motifs d'inquiétude, c'est le cas. L'homme qui s'est échappé avec McDowd, nous a dit qu'il avait l'intention de tuer quelqu'un.
Karen : Mais...le policier m'a dit que vous l'aviez retrouvé...et que...
Don : C'est vrai...
Karen : ...Ce n'était plus que...
Don : ...Je suis désolé, je ne sais pas quoi vous dire Karen. On le tenait mais il s'est enfui. Vous ne courrez aucun risque parce que nous vous protégerons, mais vous devez me faire confiance. D'accord? S'il vous plait? Tout comme vos patients vous font confiance.
Karen (après un temps de réflexion) : Bon, très bien.
Don emmène Karen à l'abri accompagné de deux agents.
Dans la salle de cours de Charlie
Charlie(devant ses étudiants) : La plupart des gens pensent qu'ils peuvent faire confiance à leur instinct...alors que les maths nous suggèrent que notre instinct n'est pas toujours très fondé. (sortant des cartons blancs et des gros "X" rouges) Nous allons jouer à un petit jeu. J'aimerais que vous fassiez comme s'il s'agissait d'un jeu télévisé(posant les 3 cartons blancs sur des pupitres) où je serais votre gentil animateur. Donc, derrière une de ces cartes se trouve un très belle automobile,(Alan se trouve parmi les étudiants) alors que derrière les deux autres, il y a une chèvre.
Les étudiants rient.
Charlie : Une chèvre.Bien...Il me faut un volontaire.
De nombreuses mains se lèvent.
Charlie : Quel enthousiasme, merci! (désignant une jeune fille) Julie, choisissez une de ces cartes sans oublié que le but est de trouver la voiture...pas la chèvre.
Julie : Je prends celle du milieu.
Charlie (posant un "X" sur celle du milieu) : Celle du milieu. Quelles sont les chances pour que cette carte soit la carte gagnante?
Julie : Une sur trois.
Charlie : Trois choix, une voiture. Une chance sur trois, c'est simple...et c'est là que ça se complique. Attention, je vais retourner une des cartes que vous n'avez pas choisit(retournant une carte avec une chèvre), donc, il nous reste encore deux cartes à retourner. Maintenant, avec ce que vous savez, voulez-vous modifier votre choix?... ou pour parler de ce qui fait l'objet de ce cours...est-ce pertinent? Est-ce que changer votre choix augmentera vos chances de gagner?
Julie : Non, parce qu'avec deux cartes, ça fait 50/50.
Charlie : Bien. Qui est d'accord avec elle?
Tout le monde lève la main.
Charlie : Ca, c'est ce que vous dit votre instinct, mais vous avez tord. Changer de carte à ce stade du jeu reviendrait à doubler vos chances de gagner la voiture.
Personne ne semble comprendre.
Julie : Comment ça?
Charlie : Et bien, nous avions commencé avec 2 chèvres, il est donc probable que votre choix est été une chèvre...vous aviez combien de chance de choisir une chèvre?
Julie : ...Euh, deux chances sur trois?
Charlie : Oui! (désignant la première carte choisie)Il y a donc plus de chance que ce soit une chèvre, plutôt que ce soit la voiture, et il y a plus de chance que (désignant la carte restante) derrière cette carte, il y ai la voiture...Donc, modifier votre choix, vous offre deux chances sur trois (retournant cette première carte où se trouve la voiture) comme c'était le cas au début du jeu.
Les étudiants rient.
Charlie : Très bien! Vous avez gagné la voiture Julie, félicitations!
Don et Cooper entrent dans la salle de cours.
Charlie(les voyant entrer) : Voilà, je crois que nous sommes arrivés au terme de ce cours. Bien, essayez de jouer chez vous, augmentez raisonnablement le nombre de cartes et regardez ce qui se passe. A la semaine prochaine, merci.
Les étudiants quittent le cours. Alan se dirige vers Don.
Don : Bonjour papa. Qu'est-ce que tu fais là?
Alan : Moi? Et bien, j'aime bien suivre ses "cours de mathématiques pour les nuls", (souriant)c'est le seul moment où j'arrive à comprendre ce qu'il dit.
Don (désignant Cooper): Je te présente Billy Cooper, un agent avec qui je travaille.
Alan et Cooper se serrent la main.
Alan : On s'est déjà rencontré?
Cooper : Ah oui, je crois.
Don : Je ne me souviens plus dans...
Alan : Vous avez déjà travaillé avec Don, c'est ça?
Cooper : Ouais, y'a longtemps.
Alan(après un temps de réflexion) : Don? Je peux te voir une minute?
Don : Bien sûr!(à Cooper) Je reviens.
Cooper : Je t'en prie.
Alan et Don sortent dans le couloir.
Alan (énervé) : Tu peux me dire ce que tu fais? Qu'est-ce qui se passe?
Don (étonné) : Mais de quoi tu parles?
Alan : Ca fait une éternité qu'on s'est pas vu.
Don : Je travaille!
Alan : Oui, je sais, Charlie m'en a parlé. Il parait que tu as repris la chasse à l'homme?
Don : Oh, là, arrêtes s'il te plait! Il ne s'agit...
Alan : Pardon?
Don :...Que d'un seul dossier.
Alan : Je crois me souvenir de t'avoir entendu dire ça. Que c'était pour une seule affaire et je me souviens que c'était moche pour toi et pour moi...
Don : Papa, attend.
Alan : ...Tu disparaissais complètement. On savait même pas où tu étais.
Don : Papa!
Alan : ...Est-ce que tu te rends compte qu'en traquant un fugitif nuit et jour, c'est peut-être toi que tu cherches à fuir?
Charlie (arrivant) : Salut, c'est gentil d'être venu.
Don : Ouais, on était dans le coin.
Charlie(à Alan) : Alors? Comment t'as trouvé?
Alan : J'ai adoré!
Charlie : Ah oui? Tu t'es pas ennuyé?
Alan: Ennuyé? Ah non, tu plaisantes, maintenant, je gagnerai la chèvre...ou la voiture, si j'ai de la chance.
Charlie rit mais pas Don.
Alan : Peu importe. Vous avez sûrement des tas de choses importantes à vous dire alors je vous attends ce soir...(regardant Don)et tous les deux!
Don (à Charlie, une fois Alan partit) : Alors, t'en es où?
Dans le bureau de Charlie
Charlie montre à Don et Cooper la carte avec les indications sur les lieux où se trouvait McDowd.
Charlie : Voici la carte du FBI où sont consigné tous les témoignages visuels et tous les coups de fil signalant la présence de McDowd durant les 36 dernières heures.
Don (désignant une autre carte avec des point rouges et bleus) : Et celle-là, c'est quoi?
Charlie : Je l'ai établi avec mes algorithmes. J'ai essayé de trier les informations valables par rapport aux autres, en tout cas, d'isoler celles qui ont la plus forte probabilité d'être valable.
Cooper : Et alors, ça donne quoi?
Charlie: On peut suivre tous les déplacements de McDowd. Regardez, tous ces points visualisent les endroits mais aussi les heures. Si on suit la chronologie, (désignant divers endroits sur la carte)on peut le suivre de là, à là...à là.
Don : Bon, on sait où il est allé et où il se dirige.
Charlie : C'est exactement ça. Le problème c'est que ses déplacements ne se cantonnent pas à son territoire habituel.
Don (regardant attentivement la carte) : A première vue, on dirait qu'il tourne en rond.
Charlie : En fait, il s'agit bien de cercles concentriques, on pourrait croire...
Cooper : ...Qu'il est en train de chasser.
Charlie : C'est un schéma similaire aux carnivores qui chassent de grandes proies.
Don : On peut avoir ce schéma? Je voudrais voir ses déplacements, uniquement liés à la chasse.
Cooper : Tu cherches la clinique?
Don : Le domicile du témoin.
Charlie (enlevant les points bleus) : Si on élimine les mouvements qui ne correspondent pas à ce schéma, ses déplacements, se concentrent autour de cette zone,(montrant un endroit précis) juste là.
Don : C'est le territoire des Zee-boys.
Charlie : Les Zee-boys?
Don : Un gang asiatique, trafic de drogues, vente d'armes, organisé et dangereux.
Cooper : Mais cette zone n'a rien à voir avec le témoin. Il cherche qui?
Don : Le chef de ce gang s'appelle Roméo Choi, une crapule de première, les stups essayent de le coincer mais ils n'ont pas de preuves.
Don (remarquant un point précis sur la carte) : Attends une minute.
Cooper : Quoi? Qu'est-ce qu'y y'a?
Don(pointant un bâtiment) : Ici, il y a un entrepôt de marchandises qui leur sert de couverture.
Cooper : Tu crois que sa cible c'est Choi?
Don : C'est possible.
A l'entrepôt
Don et Cooper avancent armes au poing.
Cooper : Tu disais que les stups essayaient de le coincer?
Don : Ouais, mais chaque fois, ils se heurtent à un mur.
Cooper : Tu sens cette odeur?
Don : Ouais, on s'est servi d'une arme.
Cooper (découvrant trois corps): Ouais, et pas qu'une fois.
Don (touchant l'un des hommes) : Il est encore chaud.
Cooper : Si c'est McDowd qui a fait le coup...
Don :... On l'a vraiment raté de peu.
Aux bureaux du FBI
Cooper : J'ai épluché tout ce qu'on a sur McDowd et Choi et j'ai trouvé aucun lien.
Don : Il doit y en avoir un! C'était lui sa cible.
Cooper : Elimination pure et simple! Peut-être que McDowd veut contrôler le marché de Choi, tout simplement.
Don : C'est un gang très structuré, on s'en improvise pas le chef comme ça.
Cooper : D'accord! Donc McDowd devait travailler pour quelqu'un vu que c'est un tueur à gages.
Don : D'accord! Alors, on reprend au début...On a un bus qui se renverse, un jardinier et un chauffeur dans le coup. Selon moi, ils ne doivent pas être les seuls. Quelqu'un savait que McDowd serait transféré, c'est une certitude.
Cooper : Ceux qui avaient cette info sont forcément des gars à l'intérieur et la liste est longue...personnel de la prison, plus tous les gardiens.
Don (épluchant le rapport de transfert) : Selon ce rapport, McDowd et Williams étaient au quatrième rang, Williams d'un côté et McDowd en face de l'autre côté de l'allée. (essayant une simulation avec les chaises du bureau) Tiens, mets-toi là. On dit que tu es McDowd.
Cooper : A quoi tu penses?
Don (plaçant une autre chaise à la droite de Cooper) : Là, c'est Willilams...On a supposé qu'ils s'étaient libérés avec les clefs du garde.
Cooper : Oui, après l'avoir tué.
Don : Bon (s'asseyant devant Cooper à la place que devait avoir le Marshall) Tu es McDowd et moi le garde.
Cooper (essayant de toucher Don avec les mains attachées): Impossible d'atteindre ton arme.
Don : A moins que tu ai déjà les mains libres.
A la prison de Nidvale
Don et Cooper rencontrent le garde Raynor qui a installé les prisonniers dans le bus.
Don(à Raynor) : C'est votre signature?
Raynor : Oui, pourquoi?
Don : Il y est mentionné six prisonniers installés et sécurisés pour le transfert.
Raynor : Exact.
Cooper : Ils ne l'étaient pas tous, en tout cas, pas McDowd.
Raynor(quittant les lieux) : Je vois pas du tout de quoi vous voulez parler.
Don (le rattrapant, énervé): On veut parler du fait que McDowd ai pu s'emparer de l'arme du Marshall et l'abattre, voilà exactement de quoi on parle!
Cooper(plus calme) : Le seul problème, c'est que McDowd aurait du être enchaîné à ce moment là.
Raynor: La chaîne s'est peut-être rompue...pendant l'accident?
Don : Et bien non! On a vérifié et ce que je n'arrive pas à comprendre...J'ai consulté votre dossier, c'est qu'après 15 années exemplaires, vous aidiez un type comme McDowd?
Cooper : C'est quoi votre truc? Le fric? Ou alors, on a menacé votre vie?
Don : Peu importe, vous serez accusé de complicité de meurtre et vous savez très bien de quoi je parle. On a besoin de votre coopération. Vous parlez et moi je ferais le nécessaire. Le procureur sera mis au courant...
Cooper :...Ou alors, vous vous retrouverez au milieu de vos petits protégés?
Raynor réfléchit en soupirant.
Raynor : Il a arrêté mon petit frère!
Don(surpris) : Qui a arrêté votre frère?
Raynor : Il a fabriqué les preuves. Trafic de drogue...Mais qui ils vont croire? S'il veut envoyer mon petit frère en prison, il peut.
Don : Attendez!
Raynor : Y'en a eu d'autres avant lui.
Don : Attendez, ne mélangeons pas tout. De qui vous parlez Raynor?
Raynor : Je vous parle d'un policier...Le Lieutenant Reed.
Don et Cooper restent sans voix.
Aux bureaux du FBI
Don : Donc Reed libère McDowd, McDowd tue Choi...
Cooper : Y'a forcément un lien entre les deux.
David (arrivant) : Je l'ai! Choi informait la brigade des stups depuis 6 semaines.
Don : En voilà une nouvelle! Choi un informateur?
David : Eh oui, et apparemment, Choi a mentionné Reed plusieurs fois dans ses comptes rendus. Les Narcotiques ont commencé une enquête sur lui.
Cooper : Reed a su que Choi le balançait et a embauché McDowd pour le tuer!
Don : Il faisait une enquête sur McDowd, c'est évident qu'il le connait bien.
Cooper : Mais qu'est-ce qu'il lui a offert en échange de Choi?
David: La liberté? C'est pas suffisant?
Don : Non! Reed est plus malin. Il avait sûrement une garantie pour l'obliger à tuer.
Cooper : Il a raison. Une fois libre, il aurait pu disparaître.
Don : C'est Karen...le témoin!
Cooper : Tu l'a mise à l'abri!
Don : Reed fait sûrement parti de la brigade d'intervention...
David : Alors il a accès aux fichiers des fédéraux!
Don : Il faut aller à la résidence sécurisée!
Dans l'immeuble où Karen est cachée
Don et Cooper entrent et trouvent un garde à terre, inconscient. Cooper lui prend le pouls.
Cooper : Il est encore en vie. (à la radio) Un agent a été touché...
Un bruit de lutte se fait entendre.
Don(partant d'un côté) : Tu vas par là.
Don et Cooper se séparent.
Dans les escaliers, McDowd tire Karen par le bras, la jeune femme résiste.
McDowd : Je t'ai dit d'avancer!
Karen : Non!
Don (arrivant dans les escaliers) : FBI! Laissez-la partir McDowd!
Karen (criant) : Aidez-moi!
McDowd tire à plusieurs reprisent sur Don, le manque. Don tire à son tour et McDowd lâche Karen et s'enfuit.
Don (rejoignant Karen) : Dans la chambre et fermez la porte.
Don continue de monter les escaliers à la poursuite de McDowd.
Don (à la radio) : Coop, il monte sur le toit.
Sur le toit, Cooper arrive par un côté tandis que Don poursuit McDowd échangeant plusieurs coups de feu. McDowd arrive sur Cooper découvert, braque son arme sur lui. Don arrive dans le dos de McDowd et pose son arme sur sa nuque.
Don : Tu bouges et je t'éclate la tête, compris?
McDowd : Tu peux y aller, je suis déjà mort.
Don le frappe au visage, McDowd tombe par terre et Don lui passe les menottes.
Cooper : Il aurait pu tomber du toit et ça aurait évité des insomnies à ton joli témoin.
Don : Tu changeras jamais. Ramasses plutôt son arme.
En bas de l'immeuble, Karen est en discussion avec un policier.
Karen : Merci.
Policier : Oh, ne vous inquiétez pas, y'en a juste pour deux minutes.
Don(arrivant, au policier): C'est bon.
Le policier s'en va.
Don (à Karen): Comment ça va?
Karen : Ca va! Ca va très bien.
Don : Vous êtes sûre?
Karen : Oui! Et vous?
Don (souriant) : Ca va merci.
Karen (remarquant une éraflure sur le bras de Don) : Vous devriez faire soigner ça.
Don : Oui, c'est vrai. (souriant)Vous ne connaitriez pas un docteur par hasard?
Karen (riant) : Ca se pourrait!
Cooper (arrivant) : Don, on a repéré Reed.
Don (à Cooper): D'accord. (à Karen)Je dois y aller, on va vous ramener chez vous. (au policier présent avant) Siegel! (Don désigne Karen).
Policier : Oui, je m'en occupe.
Karen(à Don qui s'en va) : Au revoir! Eh agent Eppes! (Don se retourne) Merci!
Don (souriant) : De rien.
Devant un restaurant
Reed sort avec un plat à emporter.
Don (arrivant arme au poing): Ne bougez plus, lâchez votre sac, les mains en l'air vite, les mains en l'air!
Reed (souriant en se rendant): Oh, ça va! Qui est-ce qu'ils vont croire? Un criminel en fuite ou un super flic?
Cooper : Tout ce que tu veux sur le criminel!
Don : Vos mains!(passant les menottes) Tournez-vous. En route.
Au pied de l'immeuble du FBI
Cooper met ses affaires dans sa voiture.
Don (arrivant) :Ca y est, tu pars?
Cooper : Je vais à Phoenix essayer de retrouver un junkie.
Don : Tu peux pas rester ici? Tu pourrais demander un poste dans le secteur?
Cooper : Et puis quoi encore? M'installer?
Don (riant) : Tu sais, c'est pas mal, tu devrais essayer.
Cooper : Ca te manque pas?
Don : Non! Pas vraiment.
Cooper : La montée d'adrénaline quand on sait qu'on va bientôt les coincer?...quand ils ont deux heures d'avance et qu'on gagne du terrain?
Don (souriant) : Oh! Peut-être un peu...Ouais, mais ne plus voir ma famille, perdre le contact avec tout le monde, ça non...Je sais pas, je crois...que je suis bien comme ça.
Cooper : Super! (souriant) Je suis content pour toi.
Don et Cooper se serrent la main. Don accompagne Cooper vers sa portière.
Don : Eh! Pas de folies?
Cooper : T'inquiètes!
Dans la maison des Eppes
Charlie travaille, Don et Alan sont assis en face de lui, une partie d'échec est engagée entre Charlie et Alan.
Don (à l'oreille d'Alan) : Il faut lui parler sans arrêt pour l'empêcher de se concentrer.
Alan (à Don) : Oui, bon, alors je commence.
Alan bouge sa tour.
Alan : Ca va? On ne te dérange pas trop Charlie?
Charlie ne répond pas et continue d'écrire.
Don : Charlie?
Charlie relève enfin la tête.
Alan : Tu travailles et tu joues aux échecs en même temps?
Charlie : Moi? Moi, ça va. C'est pas pour moi qu'il faut s'inquiéter.
Alan : Oh!
Don : C'est ce qu'on va voir.
Charlie : Messieux, la victoire n'est pas tout.
Don : Ah bon? Et depuis quand tu dis...
Alan(à Don) : Laisses-le.
Don : ...que la "victoire n'est pas tout"?
Charlie(bougeant une pièce) : Depuis que vous ne gagnez jamais!
Alan : Ah, s'il te plait. Peu importe qui gagne, l'important c'est de s'amuser, d'être ensemble, de discuter et de se retrouver face à face.
Alan bouge à son tour une pièce.
Alan : A ton tour Charlie.
Don (regardant les travaux de Charlie et remarquant une faute d'orthographe) : Au fait, "anomalie", ça s'écrit "ie" et pas "y"!
Charlie : Quoi?
Don : Vas-y! A toi de jouer.
Charlie : Ah, lâchez-moi un peu tout les deux! Je l'utilise tout le temps ce mot (bougeant une pièce) Je sais parfaitement comment ça s'écrit "anomalie".
Alan : Tu sais peut-être l'utiliser mais tu sais pas l'écrire. C'est "lie" et non pas "ly". (avançant une pièce) Allez, encore à toi.
Charlie rit.
Alan : Allez joues!
Charlie : Je sais pas écrire le mot "anomalie"? Je rêve?
Don (sérieux) : Non, Charlie!
Charlie(à Don) : Prends le dictionnaire, allez, prends le dictionnaire.
Alan (à Don) : Je crois que ça vaut mieux.
Don (se levant) : D'accord.
Charlie : Vous savez combien de fois je l'utilise chaque jour? Et tous les jours?
Alan : Non, mais ce que je sais, c'est que c'est encore à toi de jouer.
Charlie (jouant rapidement un coup) : A moi donc.Tiens!
Alan : Trop bon!
Charlie (énervé) : Je le voie ce mot, y'a aucune chance...
Don (posant le dictionnaire sur la table à la page "anomalie"): Tu vois, ça s'écrit "ie".
Charlie(septique) : Il sort d'où ton dico?
Don et Alan rient.
Alan : S'il te plait Charlie.
Charlie : J'arrive pas à le croire.
Don : Il faudra bien t'y faire et tu sais quoi?
Charlie : Quoi?
Alan(bougeant sa dame) : Echec et mat!
Don (souriant) : Echec et mat!
Charlie : Ah je vois, vous vous êtes ligué contre moi, tout ça s'était exprès pour faire diversion, c'est ça?
Alan : Charlie, s'il te plait. Les échecs, c'est pas seulement déplacer des pièces.
Charlie(vexé) : Si tu veux le savoir, pour moi, c'est terminé, j'arrête de jouer.
Le téléphone de Don sonne.
Alan : Charlie, ce n'est qu'un jeu!
Don (au téléphone) : D'accord, j'arrive dans 20 minutes. (raccrochant à Alan et Charlie) Désolé, juste après la victoire c'est moche, mais je dois y aller.
Charlie : Mais, tu viens seulement de quitter ton bureau.
Don (se levant): Oui, mais je dois y aller.
Alan : C'est sûr que quand il faut y aller, faut y aller.
Don (sortant) : Bon, je vous rappelle. On peut peut-être aller manger quelque part?
Alan (déçu) : D'accord.
Charlie : Ne t'en fais pas, je m'occupe de l'ancêtre pendant ce temps.
Don : D'accord, à plus tard.
Don ferme la porte.
Alan : "L'ancêtre"?
Charlie : C'était un terme d'affection mon cher père.
Alan : Et bien, prépares-toi au pire mon petit, parce que "l'ancêtre" va t'écraser.
Charlie : Ah oui? Tu vas encore tricher?
Alan : Non, je vais chercher la boite de Scrabble.
Charlie(palissant) : Tu sais... je crois qu'il manque deux lettres!
Générique de fin