Episode 12 "Rêve de gloire"
Aux bureaux du FBI
Don retrouve Charlie en train de consulter des dossiers.
Don (arrivant) : Alors Charlie, t'as trouvé comment nous aider?
Charlie : Aucun de ces dossiers ne peut bénéficier d'une approche mathématique, on ne peut utiliser que la "Théorie du chaos".
Don : Ca le "chaos", je connais.
Charlie : Ca ne te fournira aucune piste, mais y'a forcément des applications mathématiques que je n'a pas encore décelé.
Don : C'est ça que j'aime chez toi!
Charlie : Quoi?
Don : Tu t'avoues jamais vaincu!
Charlie : Tu sais, y'a obligatoirement une solution. Si on atteint une limite, c'est toujours celle du mathématicien, pas des maths.
Don : Quand ça t'arrives de te détendre, tu fais quoi?
Charlie : Ah, si tu veux le savoir, papa a décidé que ça serait bien qu'on joue au golf ensemble.
Don : Ca m'étonne pas de lui. Il a 8 de handicap de jeu!
Charlie : J'apprends très vite tu sais.
Don : Surtout ne parie pas avec lui. La dernière fois, il m'a piqué 20 dollars.
David (arrivant pressé) : Bonsoir.
Don : Qu'est-ce qui y'a?
David (saisissant une carte) : En dix minutes, l'aviation civile a reçu 7 rapports de contacts visuels avec un objet volant non-identifié à basse altitude dans la San Fernando Valley. Il se dirigeait vers nous.
Don : On a un signal radar?
David : C'est ça le hic. Il n'apparait ni sur les radars de l'aviation civile,(pointant les 7 lieux signalés) ni sur ceux de l'armée. La base aérienne Edwards a envoyé deux F16 en reconnaissance.
Charlie(s'approchant de la carte) : Ca a l'air sérieux.
Don : La Sécurité du Territoire nous a mis en garde contre ça depuis des mois.
David : Aucun plan de vol, aucun contact avec une tour de contrôle. Tout porte à croire que cet appareil est hostile.
Don(à Charlie) : Tu devrais pouvoir retrouver son plan de vol à partir des témoignages.
Charlie (hésitant) : C'est à dire que...
Don(à Charlie) : Essaie Charlie. (à David) S'il y arrive tu m'appelles tout de suite.
David : Ok (à Don qui récupère ses affaires) Où tu vas?
Don: Sur le toit, voir si j'aperçois quelque chose. Contacte la Sécurité du Territoire et débrouilles-toi pour que j'entende leurs communications radio.
Sur le toit de l'immeuble du FBI
Don observe le ciel avec des jumelles quand un officier de l'armée le rejoint.
Officier (arrivant) : Agent Eppes?
Don : Oui.
Officier : Vous avez vu quelque chose?
Don : Non, rien encore.
F16 n°1(à la radio) : Tour de contrôle de la base, ici Rogue 1 à Delta Tango 449, on amorce la descente.
Officier (à Don): Ce sont nos deux F16 qui approchent.
Tour de contrôle (par radio aux F16): Rogue 1, on a votre position. Trouvez la cible au plus vite.
Don (à Charlie par radio) : Charlie? T'as quelque chose pour moi? Ca donne quoi?
Charlie (par radio) : D'après les témoignages reçus, l'objet devrait se trouver actuellement au dessus de Glendale.
Don et l'officier regardent dans la direction indiquée par Charlie.
Officier : Glendale?
Sur la terrasse d'une maison, des amis font un barbecue. Une femme filme les invités. Ils voient des lumières dans le ciel.
Homme : Qu'est-ce que c'est que ce truc?
La femme filme la forme qui passe au loin.
Aux bureaux du FBI
David (au téléphone) : Vous en êtes sûrs? (à Charlie) Encore un témoignage, on l'a vu à un kilomètre et demi au nord de Silverlake.
Charlie (à Don par radio) : Don, on a un nouveau témoignage. L'objet se déplace en direction du centre de Los Angeles.
Don (sur le toit par radio) : En direction du Centre? T'es sûr?
Charlie(par radio) : Oui, si les rapports sont exacts.
Un homme dans un bureau voit passer l'objet juste devant sa fenêtre.
Sur le toit des bureaux du FBI
Officier (par radio) : Tour de contrôle, ici Leader 1, déroutez Rogue 1 et Rogue 2 en direction du Centre de Los Angeles.
Tour de contrôle (par radio) : Bien reçu Leader 1.
F16 n°1(par radio) : Tour de contrôle, ici Rogue 1 et 2, on change de cap...Toujours rien en visuel. Armement opérationnel. On guette un signal, d'où qu'il vienne.
Don (observant le ciel vide, à Charlie par radio) : Charlie? Je ne vois rien.
Charlie (par radio) : Si j'en crois mes calculs, il devrait se trouver juste au nord du Centre Ville...Il ne devrait plus être loin.
Un bruit de tonnerre fait tout trembler. L'Officier et Don baissent la tête au moment où les deux F16 les survolent.
F16 n°1(par radio): Rogue 1 vérification des secteurs 1.0, 1.1 et 1.2. Contact négatif.
F16 n°2 (par radio): Rogue 2 vérification des secteurs 1, 2, 3...Rien en vue, je répète, rien en vue.
Don : Mais où est-il passé?
F16 n°1(par radio) : Echo, Delta Tango, ciel clair et étoilé...et vide.
Officier (par radio aux F16) : Rogue 1, ici Leader 1, confirmez votre visuel.
F16 n°1(par radio) : Bien reçu, Leader 1...Visuel négatif. Quoi qu'on ai pourchassé, c'est plus là...
Générique de début
Dans la maison où se déroulait le barbecue
Homme(montrant un point) : Il est arrivé là, juste au dessus de ces arbres.
David : Et il a disparu au bout de combien de temps?
Homme : Entre 5 et 10 secondes.
David : Très rapide.
Don : Il volait à quelle hauteur?
Homme : Environ 30 mètres.
Don : Il ressemblait à quoi?
Homme : Sombre, entouré de lumière...J'ai une vidéo, ma femme l'a filmé.
Don : Vous avez une vidéo?
Homme : Elle est pas géniale.
David : On va quand même en avoir besoin.
Homme : Bien sûr!
Don : On vous la rendra.
L'homme va chercher la vidéo à l'intérieur de la maison.
Don : J'espère que c'est pas un abruti en ULM qui s'est amusé à jouer les OVNI.
David : Vu son altitude, sa vitesse et la voie aérienne empruntée, c'était peut-être des terroristes en vol d'essai.
Don : Pour voir comment on réagit?
David : Possible.
Homme (revenant avec la vidéo) : Je vous l'ai déjà dis, c'est pas terrible.
Aux bureaux du FBI
Don et David visionnent la cassette. Le ciel noir, puis une forme lumineuse.
Don : Là! Tu vois! Arrêtes l'image. (regardant de plus près)Il avait raison, c'est pas terrible.
Une jeune femme toque et entre dans la pièce.
Erica Weston : Agent Eppes?
Don : Oui.
Erica(entrant et serrant la main de Don) :Bonjour, Erica Weston, Sécurité Nationale du Transport.
Don(serrant la main d'Erica) : Enchanté, appelez-moi Don.
Erica(serrant la main de David) : D'accord.
David(serrant la main d'Erica) : David Sinclair.
Erica : David.
Don : Je vous remercie d'être venue.
Erica : Aucun problème. Depuis le 11 septembre, les P. A. I. sont prioritaires.
David : Les "PAI"?
Erica: Phénomènes Aériens Inexpliqués. Vos 7 témoins sont dignes de foi?
Don: Oui, apparemment.
Erica : Il s'agit peut-être d'un C.M.P. qui sait?
David(perplexe) : Et pas d'un PAI?
Erica(souriant) : Excusez-moi. Déformation professionnelle. Canular Multi Personnel.
Don : Ca, j'en doute, ça me semble plutôt élaboré pour une blague.
Erica : Il y a 17 ans dans le Michigan, 8 ULM ont volé en formation toute une nuit pour faire croire à un OVNI.
Don : Je préfère penser que ce n'est pas un canular. On va trouver d'où ça venait et où ça a disparu. Charlie va nous aider à le faire.
Sur le terrain de golf
Charlie prépare son coup et rate la balle.
Alan : C'est mieux.
Charlie : Quoi?
Alan : Ben oui, tu as raté la balle de peu.
Charlie(dépité) : Tu comprends, je suis le roi du basket-ball, l'as du snowboard, le champion des jeux vidéos et j'ai même surmonté ma peur du vide en escalade, mais je rate continuellement cette balle.
Alan : C'est parce que ton swing est trop haut. Tu veux savoir où ta balle va aller. Tu dois faire confiance à ton instinct et moi, je m'occupe de la balle. Allez, vas-y.
Charlie(se remettant en position) : D'accord.
Charlie frappe la balle.
Alan : Alors, tu vois! Ca s'améliore.
Charlie : Oh, tu parles!
Alan : Charlie, tu dois toujours exceller dans tout ce que tu fais?
Charlie : Ca devrait pas se passer comme ça. J'ai étudié les chiffres.
Alan : Charlie, on est là pour s'amuser! On est pas bien tout les deux, au grand air! Ca te suffit pas?
Charlie : Ne le prends pas mal! Je passe un moment très agréable avec toi, seulement...je suis surpris que les maths ne me soient d'aucun secours.
Alan(préparant une autre balle) : Et bien d'accord. Regardes un peu et prends-en de la graine. Tu te tiens bien droit comme un bâton...tes mains doivent travailler ensemble...tu recules le club très lentement
Alan frappe dans un mouvement fluide.
Charlie : Epatant!
Alan : Les maths n'ont rien a voir la-dedans. Tout est dans le rythme...Ce n'est qu'une question de rythme!
Le téléphone de Charlie sonne.
Charlie : Bien sûr, le rythme!
Charlie décroche.
Alan : Dis donc, y'a une clause dans le règlement sur les portables.
Charlie : Ouais, je sais. (au téléphone)Don? Qu'est-ce qui se passe? ... D'accord, j'arrive. A plus.
A l'Université, dans un bureau
Charlie(entrant) : Salut, désolé, je suis en retard. Papa a voulu marcher et on a mis plus de temps que je le pensais à revenir du golf.
Don: Ce n'est rien. Je te présente Erica Weston de la Sécurité des Transport, spécialiste des phénomènes aériens inexpliqués, ça s'appelle comme ça.
Charlie : Enchanté.
Erica(serrant la main de Charlie) : Enchantée. Vous arrivez juste à temps, votre assistante vient de charger nos images radar.
Une image s'inscrit sur l'écran d'Amita accompagnée de "bips".
Charlie : Le contrôle aérien de l'aviation civile?
Erica : Tout à fait. (pointant des points sur l'image) Ca se sont les avions de lignes et ça de petits avions. (montrant une zone vierge sur l'écran) Mais dans cette zone, où on nous a signalé notre PAI, aucun écho.
Charlie (à Amita) : Tu en penses quoi?
Amita : Que le système est très bruyant.
Charlie : Tu parles du bruit de chatoiment?
Amita acquiesce de la tête.
Don : C'est quoi?
Amita : Il y a des bruits aléatoires dans tout système radar. Il arrive parfois que les signaux qu'il faut capter soient si faibles que le bruit du système les brouillent.
Charlie(augmentant le volume): Tiens écoutes.
Un bruit plus fort se fait entendre.
Charlie : Ce bruit qu'on entend, c'est le système lui-même. En absence de tout signal, on entend le bruit de fond du système.
Erica : Comment isoler ce signal s'il est si faible?
Charlie : On utilise le "swich swatch". C'est une technique mise au point par un mathématicien de l'Université d'Alberta au Canada. On fait une recherche spécifique de ces signaux et on les passe dans un crible mathématique qui épluche toutes les données en terme de vitesse et de direction.
Erica (septique): Comment c'est possible?
Charlie : Essayez d'imaginer une salle où se trouve 20 ou 30 personnes qui applaudissent...Certaines applaudissent très fort, d'autres moins...la plupart applaudissent au même rythme...Imaginez maintenant, au sein de ce groupe, une femme qui applaudit très lentement, à un rythme spécifique...C'est son applaudissement qu'on veut isoler, mais c'est impossible au milieu de tous les autres, son signal est noyé dans le bruit ambiant. Malgré tout le "swich swatch" est capable de repérer ce rythme spécifique et de le localiser.
Don : Grâce à ça, tu va pouvoir le suivre en vol. Trouver où il a décoller et où il a atterri?
Charlie : Probablement.
Don : Et ça prendra combien de temps?
Charlie : C'est assez difficile à dire pour l'instant.
Don : Si on a affaire à des terroristes et qu'ils remettent ça, le pire est à craindre.
Charlie : Je sais!
Amita : Larry a accès au labo informatique de la fac. Là-bas, le programme pourrait tourner plus vite.
Don (à Charlie): Contactes Larry!
Au labo informatique de la fac
Larry : Quand tu m'a dis que tu voulais lancer une indication prédictive de distribution aléatoire complexe, j'étais vraiment ravi! Tout naturellement, j'ai supposé qu'il s'agissait d'une tentative de modélisation de la théorie gravitationnelle...
Charlie : Je te demande pardon Larry!
Larry : Mais pas du tout, j'ai du me rendre à l'évidence, mon maigre budget de recherche serait consacré à une chasse à l'OVNI.
Amita : Je crois que le terme que l'on doit employer c'est "Phénomène Aérien Inexpliqué".
Charlie : Je ferais le nécessaire pour que le FBI te rembourse, je te le promet.
Larry : Je sais, j'ai confiance. Je suppose que la sécurité nationale passe avant tout!
Charlie : C'est ça! Merci d'être si compréhensif.
Larry (regardant l'écran) : Tu dis que cet engin n'a aucune signature radar?
Amita : Oui, rien de visible.
Larry : Sur quel supposition vous basez-vous pour faire cette recherche?
Charlie : Et bien, le FBI a déjà éliminé les ballons-météo ainsi que les ULM, les hélicoptères et les drones de l'aviation militaire.
Larry : Ce qui nous laisse quoi?
Amita : Il y a de fortes probabilités qu'on ai affaire à un petit avion volant sans transpondeur, ou alors que c'est le pilote qui a coupé le transpondeur.
Larry : Ah, je vois! N'oublions pas que la physique quantique nous ouvre un nombre infini de possibilités. Ca peut ne pas être un homme...ou une machine...Ca peut être un phénomène inter-dimensionnel qui sait...C'est peut-être un vaisseau venu d'une autre partie de l'univers grâce à un type de propulsion qui nous est impossible de concevoir...
Charlie (souriant) : Ne t'inquiètes pas Larry! Ce programme n'écarte aucune possibilité.
Larry : Oui, vous pouvez vous moquer! Les faits parlent d'eux même...Nous ne sommes peut-être pas seuls dans l'Univers!
Amita (voyant une ligne s'afficher sur l'écran) : Qu'est-ce que c'est?
Charlie : C'est le programme de "swich swatch" qui calcule la trajectoire probable de l'objet.
Larry : Oh! On dirait que le déplacement de notre mystérieux phénomène semble soudain beaucoup moins étrange et mystérieux.
Aux bureaux du FBI
Charlie(montrant sur un écran la trajectoire trouvée) : Voici la trajectoire de l'objet calculée par les algorithme du "swich swatch".
La ligne se poursuit puis disparait.
Erica : Qu'est-ce qui s'est passé ensuite?
Charlie : Le signal est devenu vraiment trop faible.
Don : Au moment du signal du Centre Ville?
Charlie : Ouais...Mais, si on effectue une projection des données (continuant la trajectoire) ça nous emmène en plein coeur de la ville.
David : Tu peux nous dire où exactement?
Don (suivant la trajectoire sur la carte) : Au dessus du Staple Center.
Erica : Ou carrément dedans! Des milliers de spectateurs innocents dans un stade, c'est exactement le genre d'infrastructure qui nous pose problème.
Don(à David) : Essais de savoir quels évènements sportifs y sont prévus.
David : OK
Plus tard, dans les bureaux du FBI, Don briefe son équipe.
Don : Ce qu'on cherche, c'est un petit engin volant capable de pénétrer des zones urbaines de forte densité sans être détecté. Le risque évident étant qu'il s'écrase sur un bâtiment ou qu'il disperse des armes de destruction massive.(désignant Erica) Mme Weston est chargée de la bonne nouvelle.
Erica: Oui. Nous pensons avoir découvert le lieu de décollage de l'engin. (montrant sur la carte) Selon le Professeur Eppes, il aurait décoller quelque part dans cette zone, que nous appellerons la "zone d'origine".
Don : On suppose qu'il s'agit d'un engin à aile fixe, il faut donc une piste d'envol.
David : Combien d'aérodromes dans la "zone d'origine"?
Erica : Un pour des vols commerciaux et 4 clubs d'aviation.
Don : On doit tous les vérifier et trouver les avions qui ont décollé cette nuit là. Interroger le maximum de pilotes, il y a forcément quelqu'un qui l'a vu. Au travail.
Tous les agents interrogent les personnes présentes sur les aérodromes.
Au labo informatique de la fac
Charlie : Je comprends pas, cet engin a forcément décollé d'un des aérodromes qui ont été contrôlés.
Larry : A mon avis, tu as une vision trop réductrice. Tu parles "d'engin", mais on ne sait pas ce que c'est. Personne n'a identifié ce que les gens ont vus.
Amita : Non, mais où voulez-vous en venir?
Larry : Moi, au lieu de me focaliser sur sa trajectoire, j'essaierai d'en savoir plus sur l'objet en lui-même.
Charlie : Tu veux que je te dise, il a raison. On doit pouvoir obtenir un visuel de l'objet par la compilation de toutes les données radars disponibles, civiles et militaires.
Amita : Tu veux qu'on croise toutes les images radars qu'on a?
Charlie : C'est ça. En les superposant, on va obtenir une image en trois dimensions.
Amita (lançant le programme sur l'ordinateur): C'est parti! Le programme traite les données des 7 radars.
Larry : Il va élaborer une image de l'objet.
Une image se définit sur l'écran.
Amita (regardant l'image): Charlie? C'est bien ce que je crois?
Charlie : On doit rester extrmement prudent et ne pas s'embarquer dans des conclusions hâtives donc erronées. C'est vrai qu'il peut y avoir des tas de raisons pour que ça ait l'air...
Larry : D'un vaisseau venu d'une autre partie de l'univers!
Aux bureaux du FBI
Devant l'image de l'engin volant.
David : C'est vrai, ça ressemble à un OVNI.
Charlie : On ignore à quoi ressemble un OVNI, comment savoir si s'en est bien un.
Erica : Les lignes sont futuristes mais ça été fabriqué sur Terre.
Don : Tant mieux! Je tiens à mon travail moi! Pas vous?
Erica (pointant l'engin) : La silhouette est similaire à celle de l'aile volante conçue pour le fameux bombardier B2. Ce concept d'aile unique date de 1939, l'année où Lyle Farver l'a proposé à l'aviation américaine pour un chasseur de haute altitude. Mais pour un engin aussi petit, c'est très audacieux.
Charlie : Comme on cherche un avion à aile fixe, même s'il n'en a qu'une, naturellement on va chercher de quelle piste il a décollé.
Don : Oui, mais ça n'a rien donné.
Charlie : Ce qui nous conduit à envisager d'autres alternatives...Les autoroutes, les terrains de fortune...
Erica : Sauf qu'il y aurait eu des témoins!
Charlie: Ce qui nous emmène à nous poser une tout autre question...Pourquoi supposer d'emblée qu'il a besoin d'une piste d'envol?
Erica : Décollage vertical?
Charlie acquiesce.
Don: Tu veux dire comme le "Harrier"? C'est ça?
Charlie : En plus petit et en plus léger.
Erica : Ce qui minimiserait la puissance nécessaire au décollage.
David : Donc ce qui expliquerait l'absence de bruit.
Don : D'accord! Il décolle à la verticale et il est silencieux. Ca n'explique pas pourquoi on ne le voit pas sur les radars?
Erica : Ouais! Il n'y a qu'une seule explication, je crois. Les matériaux avec lesquels il est construit. Un composite non-métallique qui n'a pas d'écho radar.
Don : Qui peut avoir construit cet engin?
Erica :Ce n'est pas le genre d'avion qu'on peut assembler en une nuit. Ca représente des années de travail.
Don : Ce qui implique de s'installer relativement à l'écart...
Erica : Commencez par Nordell Aéronautique...
Don : Nordell?
Erica : La compagnie offre 5 millions depuis des années au concepteur d'un appareil à décollage vertical.
Chez Nordell Aéronautique
Erica et David interrogent le Directeur de Nordell Aéronautique.
Directeur : Nous offrons ce prix depuis 1997.
Erica : Pas de candidats?
Directeur : Pas de gagnants. Le décollage vertical est un sacré problème a résoudre dans l'aviation individuelle.
David : L'aviation individuelle?
Directeur : Certaines personnes pensent que dès que le décollage vertical sera au point, le petit avion pas trop cher et facile à piloter détrônera l'automobile. (regardant une photo de l'engin) Et je peux vous dire que si cette chose vole vraiment, j'adorerais rencontrer le concepteur.
David : Ouais! Nous aussi on adorerait!
Erica : On comptait un peu sur vous pour nous dire qui possède les compétences pour construire ce genre d'engin?
Directeur : Pas plus de quelques ingénieurs, je suis catégorique!
David : Ils vivent sur la côte Ouest?
Directeur : Oui en effet. Deux d'entre eux vivent par ici, David Croft et Lane Gosnell.
David : Qu'est-ce que vous savez sur eux?
Directeur : Croft et Gosnell travaillaient ensemble et ils ont eu un différent.
Erica : A quel propos?
Directeur : Pour une histoire de plan.
Chez Croft
Erica et David rencontrent David Croft
Croft :(regardant la photo de l'engin) Vous dites que ce truc vole vraiment?
Erica : Sur au moins à 80 km à une altitude variant de 100 à 1000 mètres au moins.
Croft : Cette photo, c'est Gosnell qui vous l'a donné ou vous l'avez vu voler de vos yeux?
David : Gosnell? Vous parlez de Lane Gosnell, votre ancien associé?
Croft : Donc, c'est bien son avion?
Erica : A votre avis?
Croft : Sauf si quelqu'un d'autre a volé mon concept d'aile!
David : On nous a dit que vous et monsieur Gosnell avez eu un différent?
Croft : On peut dire ça!
Erica : Un différent concernant les plans de cet avion?
Croft : Les plans n'ont rien à voir la-dedans...C'est la faute de Lane...De son obsession de marquer la postérité. L'important pour lui, c'était de se faire remarquer à tout prix. Montrer au monde que les règles ne s'appliquaient pas à lui...Même pas les lois de la physique... Et pour être franc, il se foutait totalement du danger autant pour lui que pour n'importe qui.
David : Monsieur Croft, est-ce que vous auriez une idée de l'endroit où se trouve Lane Gosnell?
Croft : Non! Pas la moindre. Mais, si vous le trouvez, dites-lui que mes avocats vont prendre contact avec les siens.
Aux bureaux du FBI
Don travaille sur le dossier de Lane Gosnell.
David (arrivant) : Ca avance?
Don(montrant une photo de Gosnell) : Je te présente Lane Gosnell. Il y a deux ans, lors d'une conférence sur la sécurité aérienne, dans son intervention, il a affirmé que les terroristes du 11 septembre feraient figures de pionniers dans le domaine de l'aviation.
David : Qu'est-ce que tu racontes?
Don : Il a dit que leurs vols jusqu'aux tours, prouvent que n'importe qui est capable de piloter un avion avec un apprentissage très sommaire.
David : Il est tordu ce type!
Don : Il a aussi survoler des zones militaires strictement interdites dont il a été chassé par l'armée de l'air. Il a prétendu l'avoir fait pour protester contre l'occultation médiatique du nombre de morts en Irak.
David : Et ce malade n'a jamais été arrêté?
Don : Si bien sûr! Et gardé en observation 3 semaines et relâché avec obligation de soins psychologiques.
David : Et après?
Don : Disparu! On a affaire à un homme émotionellement perturbé qui veut marquer l'histoire de l'aviation.
David : Ouais!
Sur un parcours de golf
Charlie cherche sa balle sous l'oeil amusé d'Alan.
Alan : Ca y est? Tu l'as trouvée?
Charlie : Non!
Alan : Pourquoi tu prends pas une autre balle?
Charlie : Elle est forcément ici! Elle a suivit une trajectoire au terme de laquelle, elle ne peut être que dans cette zone.
Alan : Il y a une chose que tu dois comprendre sur le golf, c'est que les balles ne sont pas toujours là où elles devraient être.
Charlie : Oui! Mais, les balles de golf suivent les lois de la physique, comme tous les autres objets!
Alan : Alors pourquoi tout le monde perd son temps à les perdre?
Charlie : La "Théorie du Chaos"!
Alan : Il y a 4 joueurs qui attendent pour continuer!
Charlie : Une minute!
Autre joueur : On n'a pas toute la journée!
Alan (voyant Charlie s'éloigner) : Mais où tu vas?
Charlie : Il n'y a aucune raison pour que cette balle ait atterri ici...Donc, je ne cherche pas à cet endroit...parce que ce serait absurde...alors qu'elle est là où je ne m'y attends pas...(trouvant une balle) Ah! La voilà!
Alan(regardant la balle) : Sauf que c'est pas ta balle!
Charlie : Quoi?
Alan(laissant la balle à sa place et entrainant Charlie plus loin) : Allez, viens on s'en va!
Au domicile de Lane Gosnell
Don et David rencontrent Blake Gosnell, le fils de Lane Gosnell.
Blake : Ca fait deux jours que je l'ai pas vu, il doit travailler.
Don : Quand lui avez-vous parlé pour la dernière fois?
Blake : Il y a quelques jour. Pourquoi toutes ces questions?
David (montrant la photo de l'engin) : Vous reconnaissez cet avion?
Blake : D'où vous sortez ça?
Don : Donc vous le reconnaissez?
Blake : Oui! C'est l'avion de mon père! Il voulait que personne ne le voit.
David : Alors pourquoi survoler Los Angeles?
Blake : Survoler Los Angeles? Mais de quoi vous parlez?
Don : Cette image a été captée par un radar il y a deux nuits...
Blake : Non!
Don : Si!
Blake : Non, c'est impossible.
Don : Votre père a survolé des zones urbaines à forte densité sans aucun plan de vol, ni aucun contact radio. Vous connaissiez son projet Blake et vous n'avez rien dit, vous risquez d'être accusé de complicité.
David : Blake, nous devons parler à votre père.
Blake : Ouais, d'accord. Il est dans son atelier, mais vous verrez, l'avion est là.
Don : Où est son atelier?
A l'atelier de Lane Gosnell
Accompagné de Blake, Don et David arrivent à l'atelier.
Blake(descendant de la voiture) : Il doit être là, y'a sa camionnette.(s'approchant du hangar) Papa! Eh papa! T'es là?
Blake tambourine contre la porte, mais personne n'ouvre. Il compose la code pour déverrouiller la porte et entre. L'entrepôt est vide.
David(examinant les croquis de Gosnell) : Don? C'est le même avion.
Blake(étonné) : Il était censé être là! C'est impossible.
Blake coure vers des marques d'herbe brûlées.
Don(le rattrapant) : Eh! Eh!
Blake : C'est les traces du moteur vertical, c'est ça qui a brûler l'herbe.
David : Donc, il a bien décollé.
Blake : Oui, on dirait.
Don : Où a-t-il pu aller?
Blake : J'en sais rien, j'en ai aucune idée.
Dans l'entrepôt de Gosnell
Blake : C'est pas parce qu'il milite contre la guerre que ça fait de lui un criminel.
David : Peut-être, mais nous sommes au courant de son passé psychiatrique.
Don : Et de ce qu'il pense du gouvernement américain.
Blake : Non, ce n'est pas quelqu'un de violent. Il ne ferait jamais de mal à quelqu'un intentionnellement.
Don: Alors, pourquoi vous avoir caché ce vol? Vous ne connaissiez pas ses intentions Blake? Des innocents peuvent être blessés. Vous comprenez ce que je dis?
Blake : Il ne devait pas le faire décoller. Pas déjà. On testait encore le gouvernail.
Don : Donc, vous le saviez?
Blake : Non, pas du tout! Il a du se passer quelque chose.
Don : Quoi? Comment ça? Il se serait écrasé?
Blake : Non! Il est trop bon pilote pour ça.
David : Alors quoi?
Blake : Vous devez comprendre que mon père veut entrer dans les livres d'histoire...
Don : Hum, hum...
Blake : Ok, c'est une obsession qui le pousse à faire des choses...Des choses que normalement, on peut pas faire.
Don : Comment ça? Comme quoi?
Blake : Tout ça lui coûte un paquet de fric...Les matériaux, les tests, le design...Nous on n'avait pas tout cet argent.
David : Alors, comment avez-vous financé l'avion?
Blake : Il a vendu une part de l'avion a une société d'investisseurs.
Don : Laquelle?
Blake : Ridenhauer Investissement. Une société allemande. Cet arrangement ne l'a jamais pleinement satisfait et selon lui, ils s'interessaient plus aux retombées immédiates qu'à son passage à la postérité.
Chez Ridenhauer Investissement
David: Selon le bilan financier de votre société, vous avez investit 1,7 millions de dollars dans le projet de Gosnell.
Ridenhauer : Que dire? Oui, notre société d'investissement a bel et bien adopté le virus et la promesse d'une production massive de petits avions individuels.
David : Ouais, mais vos investisseurs sont très loin d'en recevoir les bénéfices.
Ridenhauer : Il vaut mieux se lancer dans l'aventure trop tôt que trop tard, en plus si Mr Gosnell réussit a faire décoller son avion, notre part du prix offert par Nordell Aéronautique nous permettra de récupérer une grande partie de notre investissement.
David : Gosnell a déjà réussi à le faire décoller.
Ridenhauer : Mais de quoi parlez-vous?
David : De l'engin non-identifié dont on a parlé aux informations, celui qu'on a aperçu au-dessus de Los Angeles.
Ridenhauer semble surpris et reste sans voix.
David : Vous ignoriez que ce projet était aussi avancé?
Ridenhauer : Gosnell nous refuse farouchement tout accès à l'atelier où il travaille depuis plus de trois mois.
David : Ce qui veut dire que vous savez où se trouve son atelier?
Ridenhauer ne répond pas.
David : J'ai aussi remarqué que certains de vos fonds proviennent de l'étranger?
Ridenhauer : Quelle différence cela fait-il?
David : Votre intérêt premier n'est peut-être pas du tout la production de petits avions individuels, mais la vente de la technologie de Gosnell à vos investisseurs étrangers?
Ridenhauer : Je ne vois absolument pas de quoi vous voulez parler!
David : Mr Ridenhauer, si cet avion est utilisé à des fins hostiles, vous devrez répondre d'un certain nombre d'accusation.
Ridenhauer(après un temps de réflexion) : Il y a eu des rumeurs.
David : Quel genre de rumeurs?
Ridenhauer : Gosnell était à deux pas de mettre au point un prototype opérationnel, mais il ne laissait personne le voir.
David : Et vous vous êtes senti dans l'obligation de passer l'information à tous vos investisseurs étrangers?
Ridenhauer ne répond pas.
Dans le bureau de Charlie à l'Université
Charlie(regardant le tableau noir rempli d'équations écrites par Amita) : Bravo! Je n'aurais jamais pensé que tu y arriverais. C'est une résolution très novatrice de ce problème.
Amita : J'ai passé 6 mois à tourner en rond jusqu'à ce que je me dise : "si tu n'y arrives pas par la porte, essayes par la fenêtre".
Charlie (riant) : Et bien, il est évident que tu viens d'achever brillamment ton travail de thèse.
Amita : Merci! (riant à son tour) Tout ça est si étrange.
Charlie : Pourquoi?
Amita : J'ai compris à quel point j'aime travailler ici, à l'Université.
Charlie : C'est bien, ça me fait plaisir que tu dises ça.
Amita : J'espérai bien que tu réagirais comme ça parce que je pense très sérieusement à entamer un doctorat de physique maintenant, enfin d'astrophysique.
Charlie (souriant) : Non! Ne fais pas ça.
Amita rie aussi.
Charlie : Ne me dis pas que j'ai passé deux ans à travailler la combinatoire avec toi et que tu vas tout balancer pour faire de la physique?
Amita : Charlie, l'astrophysique et l'informatique font plutôt bon ménage...et en plus, c'est vrai que j'ai enfin réalisé combien j'aimais être ici...
Charlie : Donc, tu comptes rester?
Amita : Oui, mais j'aurais un autre directeur de thèse.
Charlie : Oui, bien sûr.
Amita(souriant) : Ce qui veut dire que je ne serais plus ton élève...C'est fini...
Charlie (troublé): Absolument, c'est fini...
Erica(arrivant) : Docteur Eppes? (voyant Charlie et Amita) Désolée, je tombe mal?
Charlie(géné) : Non, non, non, non. Allez-y, je vous écoute.
Erica(déposant des photos sur le bureau) : On a trouvé l'endroit d'où l'avion a décoller et on a aussi identifié un suspect, mais on n'arrive pas à les retrouver ni lui, ni l'avion. Votre frère pense que cet homme n'a peut-être pas agit seul.
Charlie : Ah bon?
Erica : L'avion de Gosnell a été financé par des investisseurs étrangers, il est possible que cette technologie soit tombée aux mains d'un pays hostile envers les Etats-Unis.(posant une autre photo sur le bureau)
Amita : Qu'est ce que c'est?
Erica : Le radar météo de Los Angeles la nuit où l'avion a disparu.
Charlie : Le radar météo?
Erica : Nous savons que les radars conventionnels de l'aviation n'ont pas réussit à le détecter probablement parce qu'il n'est constitué d'aucune pièces de métal.
Amita : Et que les radars ne sont conçus que pour détecter le métal.
Erica: C'est ça. Parce que la plupart des avions en sont constitués, mais les radars météo localisent toutes sortes de formations nuageuses parce qu'ils sont conçus pour détecter la vapeur d'eau.
Charlie : Et si on peut regarder le signal de ce radar...
Erica : On va peut-être pouvoir enfin suivre notre avion.
Charlie : Parce que cette fois, le radar ne cherchera ni vapeur d'eau, ni métal, il captera un écho bien spécifique.
Amita, Erica et Charlie travaillent sur les nouvelles données.
Aux bureaux du FBI
David: J'ai faxé la liste des investisseurs de Ridenhauer au Ministère. Ils vont essayer de savoir où ils se trouvent et si certains sont ici.
Don : C'est un bon début.
Charlie(arrivant) : Don! On sait où il est!
Don : Quoi? L'avion?
Charlie : On a cherché l'écho radar des matériaux non-métalliques, on a reconstitué son vol et on sait où il se trouve.
David : Où ça?
Erica : Dans un rayon de 500mètres autour de Signal Hill.
Don(prenant sa veste) : Ouais! On y va. (à David ) Appelles la police, on a besoin d'aide pour les recherches.
David : Tout de suite.
A Signal Hill
Le FBI et la police ratissent l'endroit.
Don : Aucun signe de Gosnell ni de l'avion. Charlie, t'es vraiment sûr de l'endroit?
Charlie : Les maths l'affirment.
Don : D'accord, je vais essayer d'obtenir d'avantage d'hommes mais...
Erica : On devrait peut-être envisager la possibilité que l'avion ne soit justement pas caché.
David : C'est à dire?
Erica : Vous vous souvenez de Gary Devore?
Don : Oui, le type qui avait disparu sur la route de Las Vegas?
Erica : C'est ça. Quelques mois plus tard, on l'a retrouvé sous 6 mètres d'eau, dans sa voiture à quelques mètres de l'endroit où tout le monde l'avait cherché.
Charlie repense à son histoire avec ses balles de golf.
Charlie : Et oui, l'avion de Gosnell doit être sous notre nez, mais dans un environnement qui nous empêche de le voir.
Don: C'est tout à fait ça. (montrant un endroit sur les images aériennes des alentours)Regardes, si l'avion s'est écrasé la-dedans, on aurait du mal à retrouver l'avion.
Charlie : Ouais, une casse automobile déjà pleine d'épaves et de carcasses.
A la casse auto
Toute l'équipe se déploie pour chercher.
Erica : Il est là! Venez voir!
Tout le monde arrive en courant vers l'épave de l'avion.
David : Don! C'est Lane Gosnell. (se rapprochant de l'avion et prenant le pouls de Gosnell) Il est mort.
Plus tard, à la casse auto
Don : Du nouveau?
Erica : Oui, la commande du gouvernail a été trafiquée.
Don: Trafiquée?
David : Le gouvernail? Vous en êtes sûre?
Erica : Oui, sans aucun doute. Le boitier de la commande du servomécanisme a été déceler et on a modifié les réglages. L'avion s'est écrasé suite à un sabotage.
David(voyant Blake arriver) : Don, tu veux que je lui parle?
Don : Non, je le fais. (à Blake) Blake.
Blake(arrivant en courant) : C'est mon père? C'est bien lui?
Don : Je suis désolé.
Blake : Vous savez s'il a souffert?
Don: Nous sommes pratiquement sûrs qu'il est mort sur le coup.
Blake : Comment c'est arrivé? Comment ça a pu arriver?
Don : Et bien, il semblerait que ce ne soit pas un accident.
Blake : Quoi?
Don : Apparemment, le gouvernail a été trafiqué.
Blake(étonné) : Le gouvernail?
Don : Il a été assassiné, je suis désolé.
Aux bureaux du FBI
Don : Bien, donc Lane Gosnell a bien été assassiné par un acte de sabotage.
David : Oui, mais pourquoi et par qui?
Don : Et bien, on va commencer par envisager la pire des hypothèse...si on l'a tué, c'est pour pouvoir profiter de ses technologies.
Erica(arrivant) : Nous avons l'analyse préliminaire des données concernant le vol. Apparemment, comme Gosnell ignorait que le gouvernail avait un problème, il a entamé une manoeuvre qui a mis l'avion en piqué. Il n'a pas réussi à le redresser.
Don : Est-ce qu'on peut déterminer sa destination?
Erica : Pas sans un plan de vol complet. Pour l'essentiel, les données ne concernent que des informations basiques, variations de vitesse ou d'altitude.
Don : Donc, on ne peut pas savoir s'il se dirigeait vers le Staple Center?
Erica : Sans pouvoir en éliminer l'éventualité. L'avion ayant été saboté, le gouvernail ne répondait pas correctement, alors...comment savoir ce qu'il pouvait faire?
Erica quitte la pièce.
Don : Et voilà! Pourquoi il a pris son avion? Pour aller faire un tour?
David : Ce n'est pas ce qu'avait l'air de dire son ex-associé. Croft était sûr que Gosnell tenterait quelque chose de vraiment spectaculaire.
Don : T'as eu des nouvelles du Ministère?
David: Non, ça n'a absolument rien donné. Aucun des investisseurs n'est sur le territoire.
Don : Ce qui ne veut pas dire que personne ici ne travaille pour eux.
Dans le bureau de Charlie à l'Université
Charlie travaille sur les devoirs de ses étudiants, Don arrive.
Don : Bonjour Charlie.
Charlie : Salut.
Don : Qu'est-ce que tu fais?
Charlie : Je corrige les copies d'un examen sur mon cours de dynamique linéaire.
Don : Content de voir que tu suis mon conseil et que tu t'amuses.
Charlie(voyant l'air préoccupé de Don) : Toi non plus, t'as pas l'air de t'amuser.
Don (s'asseyant) : Non, c'est vrai. C'est le dossier Gosnell.
Charlie : Tu as passé un temps fou à trouver où allait cet avion, tout ça pour découvrir que le pilote ne pouvait plus le maitriser.
Don : C'est ça le "hic". Je dois trouver où il allait pour découvrir pourquoi on l'a tué.
Charlie : Ouais.
Don : T'as pas une idée? Tu sais un truc...
Charlie : Faut voir! Tu crois que je pourrais avoir accès aux données du vol?
Don : Oui, je vais voir si Erica peut te les apporter. Tu peux peut-être demander à Amita de t'aider?
Charlie sourit.
Don : Papa dit qu'elle ne te quitte plus.
Charlie(géné) : Il a dit ça?
Don (souriant) : Et toi, qu'est-ce que t'en dit? Ca te plait?
Charlie : Tu veux dire en tant que Directeur de thèse ou...
Don (riant): A toi de me le dire?
Charlie(souriant largement) : Oui, ça me plait bien.
Don : Tu devais pas jouer au golf aujourd'hui?
Charlie : Non, non, non! Je suis vraiment une catastrophe sur le green.
Don : Charlie, il adore jouer au golf avec toi, tu le sais?
Charlie : Je le crois pas, parce que je suis le pire golfeur de l'histoire de ce sport.
Don : C'est la seule occasion qu'il a enfin de t'apprendre quelque chose, tu comprends? La seule occasion!
Le téléphone de Don sonne.
Don(se levant) : Oh, excuses-moi.(décrochant) Eppes.
David(au téléphone au FBI) : Don, le rapport de la Police Scientifique sur l'atelier vient d'arriver. Il y a les empreintes de David Croft du sol au plafond.
Don (au téléphone) : Je croyais qu'ils ne s'étaient pas vus depuis des années?
David(au téléphone au FBI) : Oui, c'est ce qu'il nous a dit.
Don (au téléphone) : Bon, okay. Prends une équipe et ramènes-le, j'arrive tout de suite.
David (au téléphone au FBI) : Entendu.
Aux bureaux du FBI
Dans une salle d'interrogatoire, Don et David interrogent David Croft.
Croft : Je n'ai pas tué Lane Gosnell.
Don : Vous étiez particulièrement remonté contre lui.
Croft : Je suis remonté contre Lane Gosnell depuis plus de 10 ans!
David : Parce qu'il a volé votre idée?
Don : Comment saviez-vous ce qu'il avait l'intention de faire?
Croft : Tout ce que j'ai dit c'est que c'était dans sa nature de faire des trucs dingues et j'avais raison.
David : Plus dingue que de saboter un avion?
Croft(après un temps de silence) : J'ignore de quoi vous parlez?
Don : On a retrouvé vos empreintes dans son atelier, comment y sont-elles arrivées si vous ne l'avez pas vu depuis plus de 10 ans? Il ne pouvait pas gagner? C'est ça?
Croft : Okay, d'accord. Il y a quelques mois, je suis tombé sur son fils à un meeting aérien. Il a laissé échapper que son père avait mit au point un prototype opérationnel. Il fallait absolument que je vois cet avion. C'était un grand ingénieur, mais d'une ingratitude monstrueuse. Il refusait de reconnaitre la contribution de qui que ce soit...J'ai travaillé 10 ans sur ces plans.
Don : Vous êtes aller dans son atelier?
Croft : Je sais...je sais que vous croyez que j'ai tué Gosnell, je sais que vous en êtes persuadé...
Don : Oui.
Croft : ...Mais pas comme ça! Jamais je n'aurais pu toucher à cet avion!...Ca jamais...Vous comprenez?...Même si c'est Lane qui l'avait construit, c'était le mien aussi.
Dans le bureau de Charlie à l'Université
Charlie examine le servo-mécanisme de l'avion amener par Erica.
Charlie(faisant tourner le servo-mécanisme devant ses yeux): Expliquez-moi comment ça fonctionne.
Erica : Un servo-mécanisme ou servo est un appareil qui contrôle automatiquement les variations de puissance, grande ou petite. L'autre nuit, le pilote a perdu le contrôle et le servo a tout transmis sans rien contrôler.
Charlie : Et comment on l'a trafiqué?
Erica : En trois endroits : amplificateur, régulateur et démodulateur.
Amita : Pourquoi saboter trois endroits au lieu d'un seul?
Charlie (après un temps de réflexion) : Est-ce qu'on peut imaginer...que celui qui a fait ça...ne voulait pas le trafiquer?...Mais, au contraire, l'améliorer?
Aux bureaux du FBI
Charlie et Erica retrouvent Don.
Charlie (arrivant) : Don, écoutes. On sait qui a trafiqué le servo-mécanisme.
Don : Bravo! Qui est-ce?
Charlie : On ne connait pas son nom.
Don : Qu'est-ce que tu racontes? Tu sais qui c'est ou non?
Erica : Ce n'était pas un sabotage.
Charlie : Pas un sabotage dans le sens traditionnel du terme. Nous avons supposé que l'avion s'est écrasé parce que quelqu'un a voulu qu'il s'écrase, mais peut-être que non.
Don : Ah oui? Comment ça?
Charlie : Et bien, peut-être que ces modifications ont été apportées en vue d'améliorations.
Don : En vue d'améliorations?(à Erica) Et selon vous, Gosnell ignorait qu'on avait touché à son gouvernail?
Charlie : Ca n'infirme pas ma théorie, mais ça élimine Lane Gosnell, ce n'est pas lui qui a fait les améliorations.
Au domicile de Blake Gosnell
Don et David retrouvent Blake Gosnell
Blake : J'avais hâte de vous revoir messieux.Votre enquête avance?
David: Oui, à grands pas.
Blake : Vous savez qui a fait ça?
David : On attend encore une confirmation d'empreintes...mais, on a une petite idée.
Blake (s'asseyant) : Vous pouvez m'en parler?
Don(s'asseyant en face de lui) : Ca serait plutôt à vous de parler.
Blake : Je comprends pas.
Don : Blake, je me souviens de votre regard quand vous avez découvert que l'avion n'était plus là, et la première chose que vous avez demandé sur les lieux du crash, c'est si votre père avait souffert. Vous n'avez rien demandé pour l'avion, car vous le saviez déjà.(Blake ne répond pas) Quelles empreintes va-t-on trouvé sur le servo-mécanisme?
Blake : Je voulais juste apporter des améliorations.
Don : Vous auriez du lui parler de ces modifications.
Blake : Non! Il n'aurait rien écouté. Je pouvais jamais rien lui dire...il aurait remis comme avant. Il était tellement sûr de lui et tellement sûr que jamais je serais capable de faire comme lui...
David : Alors, vous avez voulu lui montrer de que vous étiez capable de continuer son oeuvre, de perpétuer son héritage.
Blake : Il voulait être le premier...Devenir le prochain Henry Ford, vous comprenez?
Don : Ouais, je comprends.
Blake (des sanglots dans la voix): Vous avez une idée de ce que c'est de cette vie...de voir que votre père se soucie plus de son oeuvre, comme vous dites, que de son propre fils? Je me suis demandé si une seule seconde, il a pensé à moi l'autre nuit...Je me demande s'il a pensé que...que j'aurais peut-être voulu être là, pour partager ça avec lui? Mais, je le saurais jamais.
Sur un parcours de golf
Don et Alan avancent sur le green.
Don : Où est Charlie?
Alan: Ah, je sais pas, derrière nous, je crois.
Don (montrant Charlie) : Ah, regardes.
Alan : Le voilà.
Charlie(arrivant essoufflé en tirant son chariot rempli de clubs) : Papa, tes clubs pèsent une tonne.
Alan : Tu plaisantes! J'ai joué avec ces clubs pendant 10 ans. Ils sont parfaits.
Don : Arrêtes! Ils sont plus vieux que lui.(regardant les clubs) Plus personne ne fabrique des clubs en bois.
Alan : Oui, mais ils ont des sweat spots magnifiques.
Don : Offres-les à un musée.
Alan : Quand Charlie aura fait des progrès, je lui en achèterai. Alors, aujourd'hui, tu vas peut-être nous faire un pare un.
Charlie(incertain) : Tout ce que je veux, c'est mettre la balle dans le trou.
Alan : Charlie, tu sais, si tu es frustré à ce point...on peut faire autre chose que jouer au golf?
Charlie(souriant) : Papa, tu sais quoi? J'adore le golf.
Alan (riant) : Tu vois! Je savais que ça te plairais en fin de compte.
Charlie : Comment dirais-je...t'es un prof génial.
Charlie va s'assoir sur un banc à côté de Don, très content tandis qu'Alan se prépare pour son coup.
Don : Vas-y papa, donnes-nous une bonne leçon!
Alan frappe la balle qui s'envole au loin.
Charlie et Don : Joli!!!
Générique de fin