CONFLIT DE DIAMANTS
Précédemment dans Numb3rs
Calsci
Larry, Charlie et le professeur Sanjrany sortent du bâtiment.
Sanjrany : La création d'application utiles...
Deux agents sortent d'un véhicule.
Fraley : Professeur Phil Sanjrany ?
Sanjrany : Oui
Fraley : Agent spécial Fraley, je vais vous demander de venir avec nous
Sanjrany(à Charlie, en montant dans la voiture) : Vous travaillez pour le F.B.I.
Charlie : J'en sais rien, je... Je le saurai très vite
Au bureau du F.B.I.
Don : Il a envoyé par courrier électronique les plans d'une arme biologique au Pakistan.
A la prison
Sanjrany : Il y a un scientifique du F.B.I. qui a examiné mon travail, et il dit qu'il est applicable aux microbes pathogènes.
Charlie : Je trouverai ce rapport et je le rectifierai.
Au bureau du F.B.I.
Charlie (à Don) : Il travaille au développement de l'agriculture. Ses recherches visent à développer de nouvelles variétés de plantes résistantes à la sécheresse et aux insectes.
Tandis que Fraley et un collègue emmène Phil Sanjrany, Charlie à son frère :
Charlie : Pourquoi détenez-vous toujours Phil Sanjrany ? On sait qu'il n'a rien à voir avec le terrorisme.
Don : Peu importe, ça ne change rien.
Charlie : Si c'est important, très important.
Calsci
Dans son bureau, avec Larry et Amita :
Charlie : J'ai envoyé la fin des travaux de Sanjrany à des scientifiques de quatre universités du Pakistan.
Calsci,
Larry : Tu as perdu ton accréditation ?
Charlie : Oui
Maison des Eppes
Charlie présente l'un des deux hommes qui viennent d'entrer :
Charlie : Voici mon avocat. C'est lui qui a négocié ma reddition auprès des autorités fédérales.
Le policier : Docteur, je dois vous passer les menottes.
Numb3rs
225 épaves d'avion 72 carats
32 satellites géographiques 2 grimpeurs
Monts San Gabriel
Panoramique sur un grimpeur puis sur le partenaire qui l'assure. La corde se détend, il lève la tête.
Grimpeur : Hey, Andy, y'a encore trop de mou. Prends plus sec !
A ce moment la corde se tend très brusquement
Grimpeur : Hey... Tu m'as fait tout lâcher ! Andy !
Une tête se montre au-dessus de lui.
Homme (en lui tendant une corde) : Andy n'est pas disponible pour le moment. Vous avez pris quelque chose qui est à moi. Ton sac, envoie-le !
Le grimpeur accroche son sac à la corde.
Grimpeur : On pouvait pas savoir.
Homme (récupérant le sac) : Non, bien sûr.
Grimpeur : Bon alors, tout va bien, on est quitte ?
L'homme (ouvrant son couteau à cran d'arrêt) : Ouais. On est quitte.
Il coupe la corde et le grimpeur tombe en hurlant. Il s'écrase au bas de la paroi et l'homme se penche pour s'assurer qu'il est bien mort, puis il s'en va.
Bâtiment fédéral, Los Angeles
Sortie du bâtiment fédéral. Charlie serre la main de son avocat.
Charlie : Je vous rappelle.
L'avocat : Parfait.
Charlie (à Don et Robin qui l'attendent à l'extérieur) : Qu'est-ce que vous faites là ? J'avais dit à personne la date de l'audience.
Don : Ca va ?
Ils se mettent à marcher sur le trottoir, Charlie encadré par Don et Robin.
Robin : Je suis procureur fédéral, on ne peut rien me cacher.
Don : Sans blague ? (à Charlie) Ca y est, t'es tiré d'affaire ?
Charlie : Oui, le juge a accepté de lever toutes les charges. Je suis blanchi.
Don : On peut dire que toi t'as de la chance !
Robin : Tout comme ton ami Sanjrany.
Charlie : Ah oui ? D'avoir passé trois semaines dans une prison fédérale ?
Robin : Il aurait pu y rester des années ou être expulsé.
Charlie : Si le F.B.I. avait pu trouver quelque chose là où il n'y avait rien.
Robin : Et pour ton habilitation ?
Charlie : Elle n'a pas été rétablie.
Robin : Même si techniquement tu n'as rien fait de mal ?
Don : Ce n'est pas comme ça que le bureau voit les choses !
Calsci, bureau de Charlie
Dans son bureau, Charlie prend une maquette de satellite dans les mains tandis qu'Amita fouille la bibliothèque.
Charlie : Adieu joli petit satellite de surveillance, mais il y a tellement d'autres choses sympas auxquelles je vais me consacrer.
Amita : Certes, mais tu peux aussi récupérer ton accréditation.
Charlie : Ca implique une nouvelle enquête très approfondie des services de sécurité. Sauf que cette fois ils vont chercher une raison de dire non. Ils vont éplucher ma vie, et celle de tous les gens qui m'entourent. Ils vont être intrusifs, et déplaisants.
Amita : Tu crois qu'ils voudront se venger ?
Charlie : Je suis sûr qu'ils voudront se venger. En attendant, pour chaque dossier que j'ai traité pour eux, j'ai négligé une partie de mes recherches.
Amita : Tant de choses à découvrir et si peu de temps devant soi !
Charlie (ouvrant un livre) : Exactement.
Amita quitte la pièce.
Monts San Gabriel
Un ranger tend une carte d'identité à un collègue qui la donne à David qui l'attend au pied du rocher.
David (lisant) : Andrew Thomkins, 22 ans, Brian Wright, 24 ans pour l'instant c'est tout ce qu'on sait sur eux.
Il parle à Colby qui regarde, en bas, les rangers s'affairer auprès du grimpeur tombé.
Colby (revenant vers David) : Thomkins a été tué d'une balle à bout portant. Wright est tombé : on l'a sûrement aidé.
David (regardant un ranger qui photographie le corps de Thomkins) : Toutes leurs affaires ont été fouillées : le ou les tueurs cherchaient quelque chose.
Colby : Il nous faudrait quelqu'un qui connaisse la montagne.
A ce moment-là, Ian Edgerton arrive dans leur dos.
Ian : Vous !
David (se retournant en même temps que Colby) : On pourrait voir si Ian Edgerton est disponible. (serrant la main de Ian) Oh tiens, bonjour !
Colby : Bonjour ! Qu'est ce qui vous amène ?
Don se retourne alors et aperçoit Ian à son tour.
Ian : Un taulard en cavale choppé du côté de Riverside. Et ce soir je m'envole pour Oslo : un courtier en fuite.
Colby : Et vous profitez de votre temps libre pour venir nous narguer les mains dans les poches !
Ian rit. Don s'approche et lui serre la main.
Don : Bonjour, comment ça va Ian ?
Ian : Ca va Eppes ?
Colby : Il est venu nous faire profiter de ses lumières.
Ian : Vous croyez qu'il vous faut un pisteur ?
David : Y'a des tas de gens qui viennent ici : des randonneurs, des familles, des ados, des amoureux...
Ian : En quoi un banal homicide concerne le F.B.I. ?
Don (lui tendant un objet dans un sachet plastique) : Regardez, on a relevé des empreintes. Il était dans leur sac de magnésie.
Ian regarde l'objet : un diamant.
Colby : Accroché au harnais de Wright.
Ian : C'est un diamant brut.
Don : Oui, de 72 carats. Ca vaut à peu près un demi-million.
Ian (avec une moue) : Pas si banal comme double meurtre.
Et il regarde à nouveau le diamant.
Numb3rs
Bureaux du F.B.I.
Don et Ian arrivent dans les locaux.
Don : On devrait en savoir un peu plus. (à David et Colby dans leur box) Alors les gars ? Du nouveau sur nos deux grimpeurs ?
David (brandissant deux photos dans chacune de ses mains) : Pas de casier. Wright était sans boulot, Thomkins travaillait à temps partiel.
Colby : Aucun des deux n'avait de domicile. Ils squattaient chez des potes ou dormaient dans leurs bagnoles.
David : Ils passaient leur vie à grimper.
Colby : Pour le diamant, ça reste encore un mystère. (Tendant une des photos à Don) Tu ne vas pas me dire que ce type-là a le profil du voleur de diamants ultra pointu.
Don : Je vois ce que tu veux dire. Pourtant on les a quand même trouvés et éliminés.
Ian : On sait quoi sur le diamant ?
Arrivée de Nikki que Ian suit d'un regard plutôt étonné.
Nikki : Voilà j'ai fait une recherche dans la base de donnée de l'union des diamantaires.
Abasourdi, Ian regarde alternativement David et Colby qui se regardent mutuellement, très amusés de sa réaction.
Ian (à Nikki) : Ah bon... Et vous êtes qui ?
Nikki : Agent spécial Nikki Bétancourt.
Don (assis à son bureau) : Elle est notre nouvelle recrue.
Nikki : Si tant est que nouvelle soit le mot juste. J'ai passé quatre ans dans la police de Los Angeles. (Ian regarde Don qui rit) Et là d'où je viens, on passait plus de temps à interroger nos indics que nos bases de données. (rires de David)
Ian : Il ne suffit pas de savoir faire une descente pour entrer à Quantico.
Nikki : Je suis diplômée en droit.
Ian : Oh ! Encore une accroc au boulot.
Il échange un regard entendu avec Colby.
Nikki (à Don) : Rien pour l'instant sur le diamant. On ne sait même pas s'il a été volé.
Don : Wright ne l'a pas trouvé dans une mine.
C olby: Les diamants c'est toute une science : comment on les authentifie, comment...
Ian (l'interrompant) : Laissons à Monsieur Maths ce qui revient à Monsieur Maths.
Echanges de regards gênés entre Colby, David et Don.
David : Euh... Charlie a un souci avec son accréditation.
Don replonge la tête dans son dossier.
Ian (attendant la suite) : Et donc ?
Don (sans lever les yeux de son dossier) : Il n'est plus autorisé à travailler avec nous et on change de sujet.
Ian (prenant une grande inspiration) : Oh... Très bien (Air gêné de Nikki) Et pour l'autre type là... Flinstown, Firschtein...
Colby : Fleinhardt
Ian : Oui, c'est ça !
Colby : Il a bossé avec nous sur quelques dossiers, Amita aussi.
Air gêné de Don qui jette un coup d'œil à sa montre.
Centre d'entraînement des grimpeurs.
Un grimpeur (à David et Colby) : Brian et Andy, des vrais fondus ! Tout pour la grimpe !
David : Ils avaient des ennemis ?
Grimpeur : Non, ils avaient jamais d'embrouilles. Brian était trop sympa et trop fêlé pour qu'on lui en veuille.
Colby : Thomkins aussi ?
Grimpeur : Andy était moins délire que Brian, mais à peine.
David (ouvrant son calepin) : Qui les connaissait le mieux ?
Grimpeur : Sûrement Pete et Skit.
Colby (à David) : Peter Fuller et Theresa Culman les grimpeurs qui ont trouvé les corps.
Grimpeur : Skit s'appelle Thérésa ? Sans déconner ?
Colby : Ils font seulement équipe ou alors il y a plus entre eux ?
Grimpeur : Je sais même pas si Pete a remarqué que c'était une fille.
David : Il faut qu'on leur pose d'autres questions.
Grimpeur : Vous devriez essayer Stony Point, c'est là qu'ils vont pour les blocs.
David : Les blocs ? Quels blocs ?
Au moment où le grimpeur ouvre la bouche pour lui répondre, Colby prend la parole.
Colby : Ce sont des rochers pas très hauts qu'on grimpe à main nue. J'ai un cousin à Boisé qui joue à ça.
Grimpeur : Il a dû vous parler de la ville de pierre ?
Air dubitatif de Colby.
Colby : Pardon ?
Grimpeur : Situé au Froks, le parc national dans l'Idaho. Super granit, voies en tout genre et...
Les deux agents échangent un regard amusé.
Grimpeur : Vous y êtes jamais allés ?
Les deux agents échangent un nouveau regard, sans répondre.
Stony Point
Vue sur « les blocs » ou les Skit et Pete s'entraînent avec d'autres grimpeurs.
Pete : A gauche, au-dessus.
Skit rate sa prise et lui tombe dans les bras. Il rit.
Skit (se retournant vers lui) : T'as vu ça ? J'ai failli l'avoir !
Ils frappent leurs paumes de mains. David et Colby s'approchent d'eux.
Skit : Vous voulez essayer ? C'est marrant comme prise de tête.
Pete : Ouais, je vous montre les prises.
David : Non merci. Comme prise de tête on a ce qu'il faut.
Il montre son insigne. Skit hoche la tête.
Pete : C'est... pour Brian et Andy ?
Colby (opinant de la tête) : On nous a dit que vous étiez proches.
Pete : Ouais, on se voyait souvent.
Skit : On a fait plein de sites et de voies avec eux, tous les quatre.
Colby : Vous savez de quoi ils vivaient ?
Pete (haussant les épaules) : Ben Brian bossait parfois comme guide de randonnée. Et les parents d'Andy lui envoyaient du fric.
Skit : Oui, ils n'avaient que lui. Ca doit être dur pour eux !
David : Et Brian ? Il avait de la famille ? Elle ne s'est pas manifestée.
Pete (chagriné) : Ses parents sont morts. Il a un cousin dans l'est. Enfin... je crois. Sa famille c'était nous, nous tous, les grimpeurs.
Skit (qui cache sa propre peine) : Ca va ! Arrête un peu le mélo ! On n'est pas à télé voyeur !
Pete rit.
Colby : Ils ne vous ont rien dit à propos d'une prochaine rentrée d'argent ou sur un objet de valeur qu'ils auraient trouvé ?
Skit : Brian m'a appelé la veille de sa mort. Il a dit qu'avec un peut de chance il allait récupérer du fric. (Elle hausse les épaules).
Colby jette un regard entendu à David.
David : Il a précisé de quelle façon ?
Skit : Il a dit qu'il avait trouvé un truc mais qu'il savait pas combien il pouvait en tirer ni si ça valait quelque chose.
Colby : Vous savez ce que c'était ?
Skit : Aucune idée !
Colby : Vous avez parlé d'autre chose ?
Pete : Ils venaient de trouver une nouvelle voie. Il était super excité : une nouvelle paroi encore jamais grimpée !
Skit : Un classique selon lui, sans doute niveau 8B.
Elle échange un regard enthousiaste avec Pete.
Skit : Ils lui avaient même trouvé un nom : Décombres.
Colby regarde David d'un air entendu.
David : C'est l'endroit où ils ont été tués ?
Skit : Non, non, non. Leur nouvelle paroi c'est pas là. Y'a qu'eux qui savaient où c'était.
Pete (à Skit) : On pourrait la retrouver. On la grimpe et on l'appelle Brian et Andy en leur honneur. Trop cool !
Skit : Ouais... J'crois qu'ça leur plairait ! (Son sourire s'éteint) Sauf que t'as pas vraiment le niveau pour une 8B !
Regards amusé des deux agents.
Pete : Quoi ? Tu veux passer devant ?
Skit (pointant son doigt vers le haut) : T'as vu comment ça s'est passé sur ce bloc !
Pete (indigné) : Attends on discute et...
Skit (se détournant) : Non, pas question !
Pete : Non je serai en tête et toi tu...
Skit : Arrête ! Tu veux me foutre la honte ou quoi ?
Amusés les deux agents s'en vont.
A Calsci, bureau d'Amita.
Charlie se tient derrière Amita et Larry qui sont devant le tableau où Larry écrit.
Amita: Très audacieux comme avancée.
Larry : Disons que je bouscule quelque peu certains principes de base mais je vois ça plutôt comme un moment de suspension au-dessus d'une anfractuosité comme un tout petit saut rapide (il joint le geste à la parole ce qui fait rire Amita et Charlie, la jeune femme ayant rejoint celui-ci) au-dessus d'un ruisseau, plutôt qu'une avancée audacieuse.
Charlie : C'est quoi déjà le vieux dicton ? Il y a les hypothèses de travail, les spéculations hasardeuses et la cosmologie.
Geste de dénégation de Larry. A ce moment-là on toque à la porte, il se tourne vers le seuil où apparaissent Don et Ian Edgerton.
Larry : Ah vous arrivez juste à temps pour sauver la magie et la grâce de la physique de l'infâme cruauté de la logique de ces mathématiciens.
Ian rit mais Don paraît très mal à l'aise.
Charlie (tendant la main à Ian) : Comment allez-vous Ian ? Je suis ravi de vous revoir.
Ian : Moi aussi professeur. (Après une brève interruption) J'ai appris que vous étiez devenu une menace pour la sécurité du territoire ?
Charlie (soupirant) : Il paraît...
Ian a un regard entendu, tandis que Charlie regarde Amita.
Charlie : Qu'est ce qui vous amène ?
Don (gêné) : On doit parler en privé avec... Larry et Amita.
Amita : Ah ??!!
Larry : Oooh !!!
Ian fixe le sol quelques instants.
Charlie : Très bien, alors... si j'allais chercher un peu de café ?
Il passe devant son frère qui lui donne une petite tape.
Don : Merci.
Charlie quitte le bureau. Les quatre personnes échangent un regard ennuyé.
Larry : Vraiment très embarrassant. Oui.
Don s'assoit.
Calsci, couloir
Robin interpelle Charlie.
Robin : Charlie...
Ils croisent deux étudiantes en grande conversation.
Charlie (continuant à marcher, rejoint par Robin) : Bonjour Robin. Don est dans le bureau d'Amita.
Robin : C'est toi que je suis venue voir, pour t'aider à récupérer ton habilitation.
Charlie (poussant un gros soupir) : Non c'est vrai ? Pourquoi ?
Robin : Mais parce que je suis une brave fille ! Qu'est-ce que tu crois ? Grâce à toi et à ton travail j'ai gagné mes procès. Nous les procureurs nous adorons gagner !
Charlie (hochant la tête) : Je suis personna non grata au bureau !
Il se détourne pour entrer dans son bureau.
Robin : Je ne suis pas la seule à avoir besoin de toi.
Charlie s'arrête et se retourne, sans la regarder.
Robin : Don aussi.
Charlie (haussant les épaule) : Il ne se pose pas la question, ça lui donnerait la migraine !
Robin : J'avoue que ça me surprend. J'vous croyait prêts à vous battre pour ça tous les deux.
Elle échange un regard avec Charlie et s'en va. Celui-ci reste figé quelques instants, semblant profondément pensif.
Siège du F.B.I.
Amita fait un exposé devant David et Nikki :
Amita (manipulant le diamant) : C'est difficile de suivre la trace d'un diamant brut : pas de taille, donc pas de marquage laser.
David : Aucun vol n'a été signalé, il peut provenir de n'importe où.
Larry (surgissant derrière Amita) : Ou même avoir été volé il y a des années.
Amita (rendant le diamant à David) : Vous pourriez essayer une analyse optique, faire une cristallographie.
Nikki : Il faudrait qu'on sache ce que ça veut dire.
David ricane en la regardant
Amita : C'est simple, on envoie de la lumière à travers le cristal (début d'une mise en image de la théorie) Un diamant c'est un cristal. Ses atomes sont ordonnés en structure symétrique. Le procédé consiste à envoyer de la lumière polarisée à travers la structure du cristal. Le mode de réfraction de la lumière va révéler les impuretés qui sont emprisonnées dans la structure, ce qui pourra nous aider à retrouver d'où il vient.
Larry (s'interposant) : Le gros problème avec les diamants, d'où qu'ils soient, c'est qu'ils ne viennent pas d'un endroit mais directement du centre de la Terre. Ils se créent à des températures et des pressions extrêmes au cœur du manteau terrestre et leurs caractéristiques qui servent à les évaluer (fin de la mise en image de la théorie) : la dureté, la clarté, la pureté, ne facilitent malheureusement en rien l'identification de la provenance de telle pierre ou de telle autre. D'ailleurs le gouvernement Clinton avait lancé un défi aux scientifiques sur cette question afin de combattre les trafics de diamants qui financent les rebelles.
Nikki a l'air époustouflée.
David (la regardant) : Bienvenue chez les agents très spéciaux !
Nikki : Donc vous pourriez avoir une idée de l'origine de ce diamant, mais pas de façon certaine.
Larry (reprenant le diamant à Nikki) : C'est ça. Et est-ce que vous savez dans quelles conditions ces diamants bruts sont transportés ?
Nikki : Dans de simples valises, dans des voitures banalisées conduites par des hommes de confiance. Une seule personne, peut-être deux sont au courant.
Amita : Impossible d'intercepter la cargaison !
Larry : Et oui, c'est vertigineux ! Comment cette pierre précieuse, née au cœur de la Terre, a-t-elle pu se retrouver dans le sac d'un grimpeur ?
David : Nous pensons qu'il l'a trouvée. Ce type n'était pas un spécialiste des diamants.
Larry : Il existe une vieille légende qui dit que les plus inestimables d'entre eux portent malheur.
Amita (opinant) : Comme le diamant Hope, volé dans un temple en Inde. Tous ceux qui le touchent ont une fin tragique.
Larry (l'air horrifié) : C'est cruel !
Amita hoche la tête d'un air entendu.
Garage des Eppes
Charlie cesse d'écrire au tableau et regarde son père assis non loin de lui.
Charlie : J'aurais jamais cru que toute cette histoire t'obsèderait à ce point.
Alan (en train d'astiquer un club de golf) : Non, ce qui me hérisse c'est qu'ils aient pu te priver de ton accréditation.
Charlie : Pourquoi ? La plupart de tes héros n'ont jamais eu d'accréditation au F.B.I.
Alan (lui jetant un regard furibond) : Je suis très fier de ce que tu as fait ! C'était difficile, mais tu as fait ce qu'il fallait !
Il remet son club dans son sac.
Charlie (arrêtant un instant d'écrire sur son bloc, stylo suspendu) : Je savais que j'aurais à en subir les conséquences.
Alan : Non, mais pas à ce point ! Certains ont voulu te punir. Ils n'auraient pas dû en avoir la possibilité.
Charlie : Ca n'a pas affecté ma réputation dans mon domaine.
Alan (se relevant en s'appuyant sur un autre club de golf) : Tu trouves normal que le gouvernement puisse restreindre abusivement ce domaine ?
Charlie (hochant la tête en signe de dénégation et faisant la moue) : Tu sais, pour travailler j'ai juste besoin... d'un bloc de feuilles, d'un crayon...
Alan : Et d'une tonne de craies. Il jette le club dans son sac de golf puis se retourne vers son fils. Je sais !
Moue contrite de Charlie.
Siège du F.B.I.
Don est assis, les pieds sur le bureau, un dossier sur les genoux. Nikki arrive très vite derrière lui et lui tend un dossier.
Nikki : Ca vient d'arriver : un rapport sur la disparition de diamants bruts.
Don (tandis que Nikki s'assied sur le bureau derrière lui) : Ben voilà ! On la tient notre affaire !
Nikki (tandis que Don étudie le dossier) : Absolument ! Kenneth Brice, un diamantaire de Loz Angeles qui aurait dû livrer trente pierres à New York hier, pour à peu près cinquante millions, n'est jamais arrivé.
Don : Bon, très bien. Trouve les autres.
Il lui redonne le dossier.
Aéroport municipal
Un avion de tourisme s'envole. Sur le parking, David, qui conduisait, et Colby descendent de voiture derrière un autre véhicule, gris.
Colby : La plaque correspond au véhicule de Brice, le diamantaire.
Ils claquent leurs portières et s'approchent de la voiture.
David : Il avait réservé une place dans un petit avion... sous un faux nom, pour des raisons de sécurité.
Tout en s'approchant de la portière conducteur, il prend un gants dans sa poche.
Colby : Ben, on va vite savoir si c'était le bon choix.
David essaie d'ouvrir la portière conducteur et y arrive. Colby qui fait le tour et se trouve à son niveau, côté passager s'étonne.
Colby : C'est ouvert ?
David (l'air sombre) : Ouais.
Il se penche et actionne l'ouverture du coffre. Colby regarde ce dernier se soulever. David se redresse et le regarde.
David : C'est ton tour !
Colby lui jette un regard résigné, soupire et se dirige vers le coffre. Vue en plongée de la scène. Les deux agents arrivent chacun de leur côté au niveau du coffre que Colby ouvre, découvrant un corps à l'extérieur. Colby fait la grimace et David porte sa main à ses narines.
Colby (grimaçant) : Tu crois que c'est lui ?
David : Ouais. Il sort ses gants et les enfile. Et je te parie que ses diamants ont disparu.
Colby opine de la tête et enfile des gants à son tour.
Fondu enchaîné d'images.
Siège du F.B.I.
David (montrant une photo sur le tableau blanc) : La victime s'appelle Kenneth Brice, associé à parts égales avec son frère de « Brice et fils diamantaires »
Ian (regardant une feuille) : Dévalisé et tué à l'aéroport.
David : Colby et moi on va aller voir le frère pour savoir qui était au courant de la livraison.
Ian : Bien.
David sort, laissant Ian et Larry dans le bureau.
Ian : Qu'est-ce que ça vous inspire ?
Larry (brandissant quelques photos) : Que le transport de diamants est potentiellement plus dangereux que la pêche au crabe royal en Alaska.
Ian sourit sans répondre.
Magasin des diamantaires
Colby et David interrogent le frère de Kenneth Brice.
Brice : On n'était que deux à être au courant pour la livraison : mon frère Kenny et moi.
Colby : A votre avis, il aurait pu en parler à quelqu'un ?
Brice : Mon frère était un homme extrêmement prudent. Il voyageait dans de petits avions sous un pseudonyme, il ne parlait des livraisons qu'avec moi.
David : Quelqu'un a pu vous entendre : un client ou peut-être l'un de vos employés.
Ce disant, il regarde la vendeuse qui s'affaire derrière le comptoir.
Brice : Non, impossible. On planifiait le transport en dehors des heures d'ouverture. Mon père a monté seul cette affaire : c'est lui qui nous a tout appris. Brice... et fils... (il a une mimique triste) Il ne reste plus que moi.
Siège du F.B.I.
Ian et Larry sont devant de grands écrans dans un local technique.
Ian : Supposons que le grimpeur n'ait rien à voir avec le vol. Comment a-t-il eu la pierre ?
Larry (montrant un point sur la carte à l'écran avec son crayon à papier) : Leur point de départ, c'est ce petit aéroport municipal d'où décollent de petits avions privés. Et que sait-on sur les petits avions ?
Ian : Qu'ils volent.
Larry : Mais parfois ils peuvent...
Ian : S'écraser !
Geste d'approbation de Larry.
Ian : Les grimpeurs ont dit avoir trouvé une nouvelle voie qu'ils ont appelée décombres.
Larry : Peut-être à cause de ce qu'ils y avaient trouvé. (Suivant avec son crayon sur l'écran) Si un avion ayant décollé de cet aéroport s'est écrasé dans cette zone, une chose est sûre, c'est qu'il volait vers le nord.
Pendant ce temps, Ian fait une recherche sur son ordinateur sur lequel une liste s'affiche.
Ian : Les pilotes privés ne communiquent pas toujours leur plan de vol et parfois les radars perdent la trace des petits appareils.
Larry : Oui, sans doute, mais la tour de contrôle a forcément une trace du décollage et de la direction prise par l'avion.
Ian observe le fichier à l'écran.
Ian : Là, j'en ai un (il pointe son doigt sur la ligne) : départ El Monté, arrivée prévue à San José non répertoriée. (Larry, très intéressé, fixe son regard sur la ligne). L'avion n'a pas atterri à San José.
Larry échange un regard entendu avec Ian et fait la moue.
Hall du siège du F.B.I.
On voit une main passer une valise dans le tunnel de scannage. Don, Ian et Larry marchent dans le couloir, se dirigeant vers la sortie.
Ian : Les voleurs ont dû attaquer le diamantaire sur le parking de l'aéroport et mettre les pierres dans l'avion pour San José.
Larry : Il s'est écrasé dans les Monts San Gabriel où les grimpeurs ont trouvé les diamants.
Don : Soit ! Mais qui les as tués ?
Larry : Ah ! Notre théorie n'englobe pas le meurtre.
Don (à Ian) : L'avion a été enregistré sous quel nom ?
Ian : Le pilote avait de faux papiers.
Don : Et le transpondeur ?
Ian : S'il y en avait un il était coupé. Même en hélico on aura du mal à retrouver l'épave.
Don : Ratisser toute la zone ça va prendre un mois entier (il a un geste désabusé).
Ils franchissent la porte d'entrée
Ian (regardant Larry) : Pas si on peut mathématiquement réduire cette zone.
Larry : Je veux bien essayer, mais Charlie serait plus rapide.
Don : Il est inutile de rêver, le département s'y opposera.
Larry (levant l'index gauche) : On a une autre possibilité : trouver cette nouvelle voie que les grimpeurs assassinés ont dit avoir ouverte.
Don (chaussant ses lunettes de soleil) : On n'a qu'à tenter les deux !
Larry : Très bien.
Calsci : bureau d'Amita
Amita : Même un plan de vol ne permet pas de localiser le crash d'un avion.
Larry (jouant avec un avions en papier) : Et non ! Et certains appareils qui se sont écrasés dans cette zone n'ont jamais été retrouvés. Tu savais qu'il y a plus de petits avions qui ont disparu au-dessus du continent américain que dans le fameux triangle des Bermudes ?
Amita lui jette un regard interloqué.
Amita : C'est vrai ?
Larry : Oui, j'ai lu ça sur mythes contemporains point com.
Amita (reportant son attention sur son écran d'ordinateur) : Arrête. Un vol de diamants bruts, un crash aérien, le meurtre de deux grimpeurs, il y a tant de variables aléatoires !
Larry : Et pourtant, tout comme des astéroïdes séparés par des millions de kilomètres, ils tournent tous, sans exception, autour de la même source de gravité.
Amita : Et les diamants ont une force d'attraction vertigineuse !
Larry (lançant son avion en papier) : Voire dévastatrice !
Stony Point
Un grimpeur lace ses chaussures. David et Colby se tiennent devant lui.
Grimpeur : Pete et Skit ? Ils sont pas là, ils sont dans les montagnes.
Colby : Dans quelles montagnes ?
Grimpeur : Ils sont partis trouver la voie ouverte par Andrew et Wright
David : Mais personne ne sait où elle est !
Grimpeur : Et alors ? Ca empêche pas de chercher !
Colby : Et par où ils vont commencer ?
Grimpeur : Par où on commence tous : étudier à fond une bonne vieille carte topographique !
Calsci, bureau d'Amita.
Larry et Amita sont en train de regarder, découragés, une carte topographique affichée sur grand écran et leurs calculs au tableau. Alors que Charlie arrive silencieusement derrière eux, Amita pousse un profond soupir.
Charlie (rajustant ses manches) : Assez intéressant comme approche.
Ses deux amis se tournent brusquement vers lui.
Larry : Jusqu'à quel point ?
Charlie : Plutôt modérément en fait.
Larry : Tu veux dire qu'on perd notre temps !
Charlie : Non, je n'ai pas dit ça ! Cette analyse devrait vous fournir une demi-douzaine de zones potentielles.
Amita (opinant) : Huit tout au plus.
Charlie : Est-ce que le F.B.I. vous a envoyé les données radar correspondant au jour du vol ?
Larry : Oui, mais dans ces montagnes les signaux sont trop faibles pour être vraiment fiables.
Sur l'écran, le parcours virtuel de l'avion s'affiche.
Charlie : Vous avez tenu compte du bruit de chatoiement ?
Larry (alors qu'Amita regarde Charlie, venant vraisemblablement de comprendre quelque chose) : Le bruit de chatoiement de quoi ?
Amita : Oui Larry, le squeez squash, tu te souviens ? L'ovni que Charlie avait cherché pour Don.
Larry : Le visiteur de l'espace qui s'était avéré ne pas venir du tout du cosmos ! J'ai l'impression que tout ça est tellement loin !
Charlie (mi figue mi raisin) : M'en parle pas !
Amita : J'ai toujours les algorithmes dans l'ordi du labo. Ils pourront isoler le signal radar des bruits parasites et nous donner un plan de vol approximatif.
Charlie opine de la tête, un peu tristement.
Larry (chuchotant) : Charlie... Nous te remercions beaucoup.
Charlie (se détournant) : Vous ne m'avez pas vu !
Il sort.
Monts San Gabriel
Les véhicules du F.B.I. arrivent sur la zone de recherche, point de départ des randonneurs.
On entend une monitrice dire : « Vérifiez que votre gourde est pleine », alors que Don et Ian descendent du premier véhicule, Colby et Nikki de l'autre.
Don : Très bien
Voix d'un moniteur : Bon, tout le monde est prêt ? En route !
Don : On interroge tout le monde, on aura peut-être des infos.
Les quatre agents se dispersent alors pour interroger les personnes présentes.
Passage très rapide d'un agent à l'autre.
Ian est au local des visiteurs et deux employés lui parlent.
Homme : Oui on les connaît bien.
Femme : Ils sont sympas.
Ian : Vous les avez vus ?
Colby interroge deux grimpeurs :
Colby : Brian Wright et Andrew Thomkins.
Grimpeur : Tout le monde les connaît !
Nikki est avec une cycliste
Cycliste : On se croise, mais on discute pas vraiment.
Nikki : Oui, je comprends.
Don est avec un paysan.
Paysan (pointant son doigt vers le haut de la montagne) : Peut-être de l'autre côté.
Nikki avec un ranger du parc.
Nikki : Ils disaient avoir ouvert une nouvelle voie.
Ranger : Ils en rêvent tous.
Les quatre agents se rejoignent à leur point de départ. Don arrive le dernier.
Don : Quelqu'un a quelque chose sur cette nouvelle voie ?
Ian assis dans la voiture, Colby et Nikki adossés à la leur en face de lui, lèvent tous les trois la main dans un geste qui veut dire « peut-être ».
Ian : Une des employée du parc dit les avoir vus ici juste avant les meurtres. Thomkins voulait qu'elle grimpe la corniche du Cougar avec eux.
Nikki : L'un des rangers a vu leur véhicule garé dans une zone protégée. (Don enlève ses lunettes et s'accoude à la portière ouverte) Il leur a mis un P.V. J'ai l'endroit exact.
Colby : Il y a plusieurs randonneurs qui ont trouvé un sentier fraîchement tracé.
Don : Il va falloir aller vérifier sur place.
Nikki hoche la tête en signe d'assentiment.
Ian (à Don) : Et toi, est-ce que tu as du nouveau ?
Don : Peut-être. Un promeneur dit avoir entendu un bruit de perceuse.
Colby : De perceuse ? C'est ce qu'il a dit ?
Nikki (amusée) : Une perceuse ? En pleine nature ?
Colby (le regard fixé sur Don) : Les grimpeurs s'en servent parfois pour poser leur matos.
Ian : Ca vaut le coup de vérifier. Si l'une de ses pistes est la bonne on va trouver une paroi et un avion écrasé.
Colby hausse les sourcils. Pendant la réplique de Ian, Don a récupéré son portable et l'a ouvert pour vérifier le signal.
Don (se penchant dans la voiture) : Les portables ne passent pas. Tout le monde prend une radio et la laisse branchée. On se retrouve ici dans (il regarde sa montre) deux heures.
Ian descend de la voiture et claque la portière.
Siège du F.B.I.
Robin marche dans le couloir et aperçoit Amita dans un local technique. Elle entre.
Robin : Salut Amita.
Amita: Salut !
Robin : Comment ça se passe ?
Amita (s'asseyant, un dossier à la main, tout en regardant son écran) : Bien. Merci pour ton aide. J'ignorais que pour obtenir des données radar il fallait une commission rogatoire.
Robin : De rien, je t'en prie.
Elle se penche sur le bureau et regarde les données qui s'affichent à l'écran.
Robin : Ca ne doit pas être évident pour Charlie, non ?
Amita : Il s'est plongé dans le travail. Il est enfin disponible pour ses étudiants.
Robin : Don aussi adore se plonger dans le travail.
Amita : Ce sont de vrais accrocs au boulot ces deux là !
Elle se replonge dans ses données. Robin la regarde quelques instants puis a un sourire malicieux.
Robin : Je dis souvent à Don qu'il n'y a que deux choses qui comptent pour lui : le travail et le sexe. Il ne pense qu'à ça et ne fait que ça !
Amita a une moue amusée.
Amita : Le problème avec Charlie c'est qu'il s'amuse tellement quand il travaille qu'il ne s'arrête jamais de travailler.
Robin : C'est un passionné, c'est bien ! Don est persuadé que le monde repose sur lui !
Amita : Le syndrome typique de l'aîné.
Robin (un peu désabusée) : Ou la peur de l'inconsistance face à un petit frère qui est un vrai génie.
Les deux femmes échangent un regard légèrement inquiet.
Robin : Mais c'est ça qui les a réunis : le boulot.
Amita (hochant la tête) : Oui... Et la bonne cuisine !
Robin : Ca c'est sûr! C'est vrai qu'ils sont obsessionnels avec la bouffe.
Amita : Oui. On sait de qui ils tiennent ça !
Elles rient.
Robin : Oui.
Monts San Gabriel
Ian observe les sommets à la jumelle. Colby et Don arpentent la montagne. Nikki arrive en voiture dans un coin reculé.
Don passe un ruisseau. Ian continue de scruter les sommets. Nikki trouve des sacs plastiques en contrebas de l'endroit où elle se trouve. Elle prend sa radio.
Nikki : J'ai trouvé comment le ranger les a repérés, eux et leur véhicule. Pas vraiment écolos leurs toilettes.
Pendant ce temps, Don arrive au pied d'une paroi où il découvre du matériel d'escalade abandonné. Il l'observe, étonné.
Colby arrive à un endroit où ont été jetées plusieurs bouteilles vides. Il prend sa radio à son tour.
Colby : Moi je suis tombé sur leur bar. Ca commence à faire beaucoup.
Don, de son côté, continue à étudier le matériel trouvé. Il prend un petit transistor. A ce moment-là son regard est attiré par un groupe un peu plus loin sous les arbres. Il s'approche et aperçoit Skit et Pete retenus par trois hommes armés. On entend alors la voix de Ian dans la radio :
Ian : Rejoignez-moi à la crête du Cougar. Il y a plein de parois qui sont toutes de nouvelles voies potentielles.
Colby : O.K. Bien reçu.
Dans la radio de Don, on entend la voix de Nikki.
Nikki : Bien reçu.
Don éteint alors sa radio pour ne pas être repéré.
Skit : On est venu grimper, c'est tout.
Ian (étonné de n'avoir pas de réponse de Don) : Eppes ?
Pas de réponse, il prend l'air soucieux. Nikki à son tour regarde sa radio d'un air étonné.
Don continue à s'approcher des malfaiteurs et de leurs otages. Il sort son arme.
Un des bandits : Ici, comme par hasard ? Comme vos copains...
Colby (inquiet) : Don, est-ce que tu me reçois ?
Don, arme brandie, essaie de s'approcher le plus possible.
Pete : S'il vous plaît, dites-nous ce que vous voulez.
Chef : On a perdu quelque chose là-haut. Vos potes l'ont trouvé mais il ne nous ont pas tout rendu.
Pete : C'est vous qui tenez les flingues, alors franchement, si on savait quelque chose on vous le dirait.
Don ayant évalué la situation recule prudemment.
Bandit 2 : Ben l'un de vous deux finira par le faire.
Regard effrayé des deux jeunes gens.
Ian (vraiment inquiet cette fois) : Eppes ?
Toujours pas de réponse.
Les bandits entendent soudain le son d'une radio.
Radio : Vent du sud entre quatre et cinq noeuds
Ils se tournent vers son origine. Pete et Skit sont tout aussi étonné mais aussi pleins d'espoir.
Radio : Virant au sud ouest dans l'après-midi. Le soir temps nuageux. Température entre dix-huit et vingt-deux degrés...
L'un des hommes lève la main pour faire comprendre à ses complices de ne pas se manifester puis, en laissant les deux jeunes gens à la garde de l'un d'entre eux, il part avec son complice pour voir qui arrive.
Radio : Vent sud-ouest variable de quatre à huit nœuds, changeant nord-ouest au lever du jour. Aujourd'hui temps ensoleillé avec des températures pouvant atteindre entre trente et trente-six degrés. Vent léger tournant à l'ouest dans l'après-midi.
Ils avancent prudemment et trouvent une radio à terre.
Radio : Entre quatre et huit nœuds. Prévisions concernant les zones de montagne : journée ensoleillée avec des températures maximales.
Le chef ramasse la radio et la montre à son complice.
Radio : entre trente et un et trente-sept degrés. Vent de sud ouest.
L'homme coupe la radio. Pendant ce temps, Don, qui a contourné leur position, surgit derrière le gardien et l'assomme puis fait signe à Pete et Skit de s'enfuir avec lui. Les deux autres malfaiteurs, entendant tomber leur complice rebroussent chemin et tirent sur Don au moment où il allait ramasser l'arme du bandit qu'il a assommé. Il s'enfuit à son tour après avoir tiré deux coups de feu, et tombe au moment où une balle percute sa radio. Il se relève et suit les deux jeunes gens qu'il vient de sauver, mais il est désormais sans moyen de communication.
Don (à Skit et Pete qui l'attendent) : Courez ! Courez !
Ian, Colby et Nikki entendant les détonations se précipitent pour rejoindre leur point de départ. Les malfaiteurs se lancent à la poursuite des trois fugitifs.
Ian (montant précipitamment dans la voiture) : Eppes !
Vue sur la radio inutilisable tombée à terre.
Fondu enchaîné d'images se terminant sur la tête de Don dans le viseur d'une arme.
Retour au point de départ des agents. Ian arrive et descend de voiture. Colby et Nikki s'approchent de lui, l'air découragé. Colby tient une carte dans les mains. En arrière plan, on voit deux rangers étudier aussi une carte sur le capot de leur voiture.
Colby : On a commencé à fouiller la zone où on a entendu tirer.
Ian (les rejoignant) : La zone potentielle du crash fait dix-neuf kilomètre sur seize.
Nikki : Plus de trois cents kilomètres carrés !
Ian : Ca va nous prendre au moins une semaine ! Il nous faut une reconnaissance aérienne.
On entend un bruit d'hélicoptère. Ian se précipite vers lui, laissant Colby et Nikki derrière lui.
Ian : Mettez tout le monde sur le coup ! Je reviens.
Colby (étonné) : Vous allez où ?
Ian (rechaussant ses lunettes) : A Pasadéna !
Nikki : C'est à une heure de route !
Ian : Et à dix minutes en hélicoptère !
Pendant ce temps, les deux complices raniment celui assommé par Don en lui jetant de l'eau au visage.
Le chef : T'es fier de toi bouffon ? Allez, debout !
L'autre malfrat l'aide à se relever.
Ils se lancent à la poursuite de Don, Skit et Pete qu'on voit courir, Don ayant son arme à la main.
Calsci, vue extérieure puis bureau de Charlie.
Charlie est avec un groupe d'étudiants. Il se tient devant le tableau puis marche vers la porte.
Charlie : Juan Carlo Jota, du M.I.T. a dit que la combinatoire consiste à mettre des billes de différentes couleurs dans des sacs de différentes couleurs pour voir comment elles se répartissent.
Il sourit, amusé, tournant le dos à la porte. Ian fait alors irruption, brutalement, interrompant les rires des étudiants. Il retire ses lunettes alors que Charlie, étonné, se tourne vers lui.
Ian : Eppes ! On a besoin de vous !
Charlie (chuchotant d'un ton pressant) : Je ne travaille plus pour le F.B.I. !
Ian (le fixant droit dans les yeux) : On s'en fout, votre frère a des ennuis !
Charlie se décompose.
Charlie : Expliquez-moi ce qui se passe !
Ian : Je vous le dirai en route, venez !
Sans discuter, Charlie se rue à l'extérieur, le visage figé.
Ian (s'adressant aux étudiant) : Quant à vous... C'est la récré, (Il a un geste de la main) jouez aux billes !
Monts San Gabriel
Don précède Pete et Skit, ils marchent très vite.
Don : Qu'est-ce que vous faisiez là tous les deux ?
Pete : Vous avez vu cette falaise ? Il y a au moins une douzaine de voies de haut niveau à ouvrir. Peut-être la première 9B de Californie !
Don (regardant autour de lui) : Il faut qu'on trouve un endroit où se cacher !
Skit (écartant les bras) : Là où on sera en sécurité, c'est sûrement pas au sol.
Don regarde alors le grand arbre sous lequel ils se tiennent à ce moment-là.
Siège du F.B.I.
Dans une salle se tiennent Larry, Amita et David, inquiets.
Amita : Je ne peux réduire la zone que si on admet que Thomkins et Wright sont restés près de la route.
Larry : Autrement ça va prendre des jours.
Charlie (faisant irruption à toute vitesse, suivi de Ian) : Sauf si on utilise les données de la NASA
Les trois occupants de la pièce se retournent vers eux.
David : Don ne va pas aimer !
Ian : D'abord on sauve sa peau, et après on verra !
David a une mimique montrant qu'il déclare forfait.
Charlie (se penchant vers Amita) : Bien, va sur ce site. Un de mes amis a accès au service des cartes géospatiales du département de la défense nationale.
Un écran apparaît ou est écrit : Secure NGIA Contractor Access
Amita : J'y suis.
Charlie (tendu) : Bien, ce qu'on a sous les yeux c'est une image haute définition des monts San Gabriel prise par satellite il y a une demi-heure. Est-ce que tu peux la superposer au plan de vol présumé de l'avion ?
Amita fait la manœuvre demandée. Des pointillés apparaissent sur la carte.
Charlie (pointant son doigt sur l'écran) : Là, il y a quelque chose.
Larry : Pour avoir cette taille sur l'image et renvoyer autant de lumière, ça ne peut être que...
Ian suit très attentivement ce que font les scientifiques.
Amita : de la roche, une roche gigantesque !
Charlie : Du granit de type alpin ?
Amita : Ca confirme l'hypothèse de la nouvelle voie. Elle est sur le tracé du plan de vol et près de la route.
David : Tu as la carte topographique. Comment s'appelle cet endroit ?
Amita tape sur son clavier. Le lieu est encadré et zoomé.
Amita : Le canyon de la glacière.
Larry : De la glacière... Je l'ai vu dans le guide.
Il tourne les pages de celui-ci tandis que Charlie soupire d'inquiétude et que Ian s'approche de lui, intéressé.
Larry : Une seconde... Au XIXème siècle, il y avait là une fabrique de glace utilisée par les chercheurs d'or.
Ian : Par les chercheurs d'or ? C'est sûrement là !
Il porte sa radio à sa bouche et sort de la pièce
Ian : Ici Edgerton : on repart sur la zone.
David lui emboîte le pas en passant une main rassurante sur l'épaule de Charlie qui soupire à nouveau.
Monts San Gabriel
Les trois malfaiteurs recherchent toujours Don, Skit et Pete. Ceux-ci, réfugiés dans les branches d'un grand arbre les regardent passer puis descendent rapidement. Pete se tord la cheville et pousse un cri qui alerte les malfaiteurs. Ceux-ci rebroussent chemin.
Don se précipite vers lui.
Don : Rien de cassé ?
Pete : J'en sais rien.
Skit (arrivant à son tour) : On s'en fout, allez viens !
Don l'aide à se relever et Skit lui offre l'appui de son épaule pour marcher.
Don : Partez devant, je vous couvre.
Pete (se retournant vers lui) : Non, attendez, vous êtes sûr ?
Don : Oui.
Pete : Ils sont trois ! Ils ont des mitrailleuses...
Don : Je vous suis. Courez ! Je vous suis !
Skit et Pete partent en avant et Don se met en embuscade pour attendre leurs poursuivants.
Il y a alors un échange de coups de feu. Pete et Skit s'arrêtent une fraction de seconde puis reprennent leur course.
L'hélicoptère survole les monts San Gabriel
Voix de Ian : Agent Granger, ici Edgerton vous me recevez ?
Au camp de base, Colby lui répond tandis qu'on entend les coups de feu au loin.
Colby : Cinq sur cinq.
Ian : Rejoignez le canyon de la Glacière au plus vite avec tous les hommes disponibles.
Colby et Nikki se précipitent.
Colby : O.K bien reçu !
Il va ouvrir le coffre.
Colby : Ian a réussi à localiser Don!
Il prend un fusil dans le coffre et part en courant avec Nikki.
Pendant ce temps, à court de munitions, Don décroche : un des malfaiteur tire sur lui sans l'atteindre. Don rejoint Pete et Skit et prend la tête. Il courent.
Don : Allez, allez, on avance ! Faut surtout pas s'arrêter.
Il s'arrête pour laisser passer Skit devant lui et aider Pete qui boitille à l'arrière.
Don : Plus vite, plus vite ! Je sais que vous êtes blessé !
Tandis que Skit continue, les deux hommes s'arrêtent au pied d'un arbre.
Pete : Hé, hé... continuez sans moi.
Don : Non, non, non, non. On doit...
Pete : Je ne peux pas courir, vous si.
Don : J'vais essayer de les retenir. Vous, vous continuez !
Pete : Comment vous ferez sans munitions ? Moi ils ne me feront rien, ils croient que je sais où sont leurs diamants.
Don (tentant de l'attraper) : On reste tous les trois. Venez, il faut partir.
Pete (décrochant la main de Don de son T-shirt) : Pas question, on mourra tous les trois !
Don : Venez !
Pete se dégage et se dirige vers les malfaiteurs.
Skit : Pete !
Pete lève les mains en avançant vers leurs poursuivants
Pete : Hé !
Don (à Skit, se retournant) : Courez ! courez !
Pete (arrivant devant les malfaiteurs) : Je sais où sont les diamants ! Je sais où ils sont !
Les trois hommes s'arrêtent et s'emparent de lui. Don et Skit continuent à courir. Le chef des malfaiteurs, sans parler, fait signe à l'un de ses hommes de se poster à un endroit pour abattre les deux fuyards. Lui et l'autre complice emmènent Pete.
Don et Skit traverse un terrain rocailleux, de rocher en rocher. Don tend la main à la jeune fille pour l'aider à franchir un rocher.
Skit : Qu'est-ce qu'on va faire pour Pete ?
Don : Dès que vous êtes en sécurité, je réunis mon équipe et on revient le chercher.
A ce moment-là, sa tête s'encadre dans le viseur de l'arme du guetteur.
Au moment où l'homme s'apprête à tirer, une main lui frappe sur l'épaule tandis qu'on pointe un pistolet sur sa tête.
Ian (venant d'arriver, très calme, prêt à faire feu) : Toi, tu peux le manquer, mais moi je te raterai pas.
L'homme semble hésiter.
Ian : Enlève ton doigt de ton jouet.
L'homme abaisse son arme.
Ian : Tu as fait le bon choix.
Don et Skit se trouvent sur un sentier et sont rejoints par Ian et son prisonnier menotté.
Don : Comment vous nous avez trouvés ?
Ian : Si je vous le dis, vous n'allez pas vraiment aimer.
Don : Je vois... Charlie !
Il ôte sa casquette puis la remet.
Ian : Il s'en est fallu de peu : ce clown allait vous faire exploser la tête.
Il donne une tape sur l'épaule de l'homme.
Don : Bon, et pour les deux autres ?
Skit : Où est Pete ?
Ian : Monsieur « traîne les pieds » dit que leur jeep est le long d'un chemin forestier. Colby et Nikki n'ont rien trouvé, on a un hélico qui cherche la voiture.
Don (passant la main sur le bas de son visage) : Très bien
On entend la voix de Charlie dans la radio de Ian.
Charlie : Ian, vous me recevez ?
Ian : Cinq sur cinq, je vous passe votre frère.
Pendant l'entretien, on voit Charlie quitter la salle du F.B.I. et marcher dans le couloir en direction des ascenseurs.
Charlie : Salut Don, ça va ?
Don : Oui ça va, tout va bien. Où tu es ?
Charlie : Je suis au F.B.I. Je crois qu'on a localisé l'avion. Je te donne les coordonnées. Latitude nord 3 4.6 7 3 3 Longitude ouest 1 1 8.1 2 1 6.
Don : Oui, c'est noté. Et heu... Charlie... (Il marque une pause, un peu gêné) Merci beaucoup p'tit frère.
Charlie (faisant la moue) : De rien.
Don : Mais tire-toi avant que le directeur adjoint te voit, sinon toi et moi on est mort !
Ian sourit.
Un hélicoptère survole les monts San Gabriel. Don et Ian arrivent devant la carcasse d'un petit avion où gît le cadavre du pilote. Don ramasse un sac.
Don : Regardez ! Ca fait bien longtemps qu'il n'y a plus de diamants là-dedans.
Ian : Et ils croient que Pete sait où il sont. J'espère qu'il sait bien mentir.
Don regarde autour de lui.
Fondu enchaîné d'images dont Pete gisant sur un matelas, le visage ensanglanté.
Siège du F.B.I., salle d'interrogatoire.
L'homme arrêté par Ian est seul. Nikki l'observe de la salle annexe. David arrive derrière elle.
Nikki : Aucun papier sur lui. Et il ne dit pas un mot.
David : Non seulement les deux autres nous ont échappé, mais ils ont un otage.
David (brandissant une photo du pilote) : Fausse immatriculation sur la carcasse de l'avion, et pas d'identification possible de notre homme.
Il donne les photos à Ian.
Ian : Pourtant, ce qui est sûr, c'est que nos voleurs ont réussi à tout savoir de cette livraison secrète de diamants.
David : Et c'est forcément à la boutique qu'ils l'ont appris.
Colby et David étudient attentivement les bandes de surveillance vidéo de la boutique des diamantaires. On voit défiler des clients. Soudain Colby arrête la bande.
David : Regardez, (il pointe son doigt sur l'écran) c'est le type retrouvé mort dans l'avion. Et l'autre correspond à la description de Don.
Colby : Je te parie qu'ils ne sont pas venus acheter une bague de fiançailles.
Les deux hommes se lèvent.
Boutique du diamantaire
Sous le comptoir, à l'endroit où ils ont repéré les deux hommes, Colby décroche un micro.
Colby : Ca y est, je l'ai.
Diamantaire : Ils auraient mis un micro dans la boutique, mais c'est impossible. Elle est entièrement protégée par un bouclier électronique !
David : Ils savaient pour la livraison, ça veut dire qu'ils ont su le franchir.
Siège du F.B.I.
Amita, encadrée par Ian et David, tient le micro dans la main.
Amita : Pour franchir le bouclier installé dans la boutique, le micro était relié à une petite antenne parabolique installée sur le toit qui envoyait son signal par satellite à un récepteur localisé quelque part sur le sol.
Ian (passant sa main sur sa nuque) : Ce qui veut dire que les voleurs pouvaient être n'importe où.
Larry (se levant pour les rejoindre) : Oui, sans aucun doute. Mais nous savons dans quelle direction l'antenne était pointée. Nous savons aussi qu'il y a peu de satellites qui sont susceptibles ce genre de signaux anonymes (Amita opine de la tête), donc... nous devrions être capables d'identifier ce satellite.
Amita : Est-ce qu'on peut avoir la date et l'heure précise où a eu lieu la conversation ?
David (hochant la tête) : Ouais, je m'en occupe (il prend son portable).
Larry : Grâce à l'analyse géométrique des données ont devrait pouvoir établir la position probable du satellite puis du récepteur.
Ian : Faites vite, ils ont un otage.
Il les quitte. David s'éloigne aussi en formant un numéro sur son téléphone. Amita regarde Larry.
Amita : Une telle analyse est extrêmement difficile à formuler. Tu sais comment tu vas faire ?
Larry : Je sais surtout... QUI va s'en charger !
Il fixe quelques instants Amita avant de quitter la pièce. Elle le suit du regard, interloquée.
Calsci, bureau de Charlie
Charlie est en train d'écrire au tableau. Larry arrive avec un dossier à la main frappe à la porte ouverte et entre.
Larry : Charlie, comme dirait le regretté Paul Erdausse : ton esprit est-il ouvert ?
Charlie (continuant d'écrire) : Tant que ça n'est pas un dossier du F.B.I. (il se tourne vers lui), je dis oui. Pour retrouver Don d'accord mais pour le reste...
Larry : Non, non c'est pour mes recherches en physique des particules.
Charlie se remet à écrire.
Larry : Euh, voilà : j'ai un problème avec mon programme d'analyse de chambre à bulles que j'utilise pour identifier les trajectoires elliptiques des particules.
Charlie (écrivant toujours) : Je vois.
Larry : Quand je l'ai montré au Dr Tollenson, il a dit qu'il ne comprenait pas.
Charlie arrête brusquement d'écrire.
Charlie : Quoi ? Comment ça tu a demandé l'avis de Tollenson ? (il se tourne vers Larry) Non ! Pas lui ! Il a attaqué mon article sur la théorie du treillis. Il veut ma place de parking à la fac ! J'ai dû attendre cinq ans pour cette place !
Larry (semblant stupéfait, la main sur le coeur) : Oh j'ignorais je te jure !
Charlie : C'est quoi ton problème ?
Larry : Mais je peux toujours aller voir...
Charlie : C'est pas la peine ! Donne-moi ça, je vais regarder.
Il lui prend le dossier des mains et Larry a un geste résigné. Puis tandis que Charlie feuillette le dossier, on le sent jubiler intérieurement.
Siège du F.B.I.
Dans une salle, Colby et Nikki encadrent Skit assise sur une table, l'air accablé.
Colby (à Skit) : Vous devez sûrement pouvoir nous aider. On sait qu'Andy et Brian ont trouvé l'avion écrasé. Pourquoi ne l'ont-ils pas signalé aux autorités au lieu de continuer à chercher leur nouvelle voie ?
Skit : Parce que les grimpeurs ça pense pas comme tout le monde ! Ils ont dû se dire que, comme le mec était déjà mort, il n'y avait pas urgence.
Nikki : Vous avez un sens aigu des priorités !
Colby fait une petite grimace approbative.
Skit : C'était des mecs biens, des vrais gentils. Mais... (elle lève les yeux au ciel) ils avaient pas non plus inventé l'eau tiède. Vous voyez ce que je veux dire ?
Echange de regards entre Colby et Nikki.
Skit : Vous croyez que Pete est toujours en vie ?
Nikki la regarde et la jeune fille baisse la tête.
Nikki : Il n'est pas question d'en douter !
Colby : Et tout le monde essaie de le retrouver.
Skit (retenant ses larmes) : Il est super courageux ! Il a risqué sa vie pour sauver celle de votre agent, et la mienne.
Elle renifle.
Calsci, bureau de Charlie
Charlie termine des calculs au tableau, tandis que Larry, assis sur le bureau, prend des notes.
Charlie : Voilà ! Maintenant ça devrait fonctionner.
Il regarde Larry.
Charlie : Tu as l'intention d'aller le montrer à Tollenson ? J'aimerais beaucoup être là pour voir sa tête quand il le lira !
Larry (embarrassé) : Non, euh... Non ! Pas, pas pour l'instant ! Salut !
Il quitte la pièce en courant, laissant Charlie interloqué.
Charlie : Larry ?
Siège du F.B.I.
Don est à son bureau. David arrive auprès de lui.
David : L'analyse du signal envoyé par l'appareil trouvé à la bijouterie (il tend le dossier à Don) situe le récepteur dans une maison louée à un dénommé James Mayers.
Nikki : Interpol l'a sur une de ses listes.
Elle se penche pour taper sur le clavier de l'ordinateur.
Nikki : C'est l'un des noms d'emprunt de cet homme.
Des documents s'affichent à l'écran.
Nikki : Alex Rézar, connu pour être l'associé de messieurs (deux autres photos s'affichent) Keith Jackson et Nigel Moore.
Moue approbative de Don.
Don : Bien, donc nous avons déjà Moore, on n'a plus qu'à aller cueillir les autres !
Planque de Rézar et Jackson.
Rézar est en train de manipuler un diamant. On entend une porte et Jackson arrive derrière lui.
Jackson : Je suis sûr que le môme ne sais pas où se trouve le reste des diamants.
Rézar : Alors c'est mort ! On peut pas retourner sur les lieux du crash. Le F.B.I. sait où c'est.
Jackson : Je me suis demandé un truc : comment, toi, tu savais ?
Rézar : J'avais mis un traceur dans l'avion.
Jackson : T'avais un doute ? A cause du pilote ? Tu lui faisais pas confiance ?
Rézar se tourne vers lui.
Rézar : J'ai confiance en toi, et en Moore. C'est tout.
Jackson : Qu'est-ce qu'on fait du gosse ?
Rézar : On n'a plus besoin de lui.
Jackson a un sourire entendu et retourne d'où il vient en frappant violemment le chambranle de la porte. Il va dans la chambre où Pete, les bras ligotés dans le dos, le visage ensanglanté, gît sur un matelas. Il se place derrière lui, le redresse et passe son bras autour de son cou pour l'étrangler.
Jackson : Bouge pas ! Sinon ça va être plus long !
Pete : Va te faire foutre !
A ce moment-là une équipe du F.B.I. fait irruption dans la maison en hurlant.
Une voix : F.B.I. !
Une autre : Restez ou vous êtes !
Une autre : Mains en l'air !
Rézar essaie de s'enfuir
La voix : J'veux les voir ! Mains en l'air !
Pendant ce temps, la fenêtre de la pièce où se tiennent Jackson et Pete s'ouvre. Pete se retourne et découvre Don qui pointe un fusil d'assaut sur lui, épaulé d'un autre agent.
Don : Les mains en l'air et vite ! (Jackson obtempère) Ecartez-vous de lui.
Une voix : F.B.I. pas un geste !
Nikki se rue dans une pièce, Ian dans une autre, armes braquées.
Une voix : F.B.I. personne ne bouge !
Ian : Il est là !
Il intercepte Rézar et le plaque au mur.
Ian : C'est bon, je l'ai.
Nikki (abaissant son arme) : Rien ici !
Une voix : Rien ici !
Don (l'arme toujours braquée sur Jackson) : Doucement. Mains derrière la tête.
L'homme obtempère tandis que Pete respire de soulagement.
Don : Je ne veux pas qu'elles bougent.
Nikki rejoint Ian qui lui tend le diamant qu'il vient de reprendre à Rézar.
Ian : Ce serait pas mal sur vous ça, non ?
Elle lui jette un regard excédé.
Une voix : Intervention terminée. Allez on les embarque.
Ian (à un agent qui arrive) : C'est bon ?
L'agent (passant les menottes à Rézar) : Ouais.
Un agent menotte Jackson étendu au sol, qui garde les yeux fixés sur Pete dont Don s'occupe.
L'agent : Debout !
Don détache les mains de Pete.
Don : Un médecin va vous examiner. Vous pouvez vous lever ?
Il l'aide.
Pete : Oui.
Don : Je vais vous aider.
L'agent (à Jackson) : Debout !
Siège du F.B.I.
Une jeune agent vient de tendre un dossier à Nikki qui le prend.
Nikki : Merci.
Elle rejoint Don et Ian dans leur box.
Nikki (tendant le feuillet à Don) : Le rapport du légiste concernant le pilote. Regarde la toxico.
Les deux hommes lisent le rapport.
Ian : Drogué, inconscient lors du crash.
Les deux agents échangent un regard entendu.
Don : Vous pensez comme moi ?
Ian : Un voleur reste un voleur !
Salle d'interrogatoire.
Rézar, Jackson et Moore viennent d'être installés dans la salle. Don et Ian les interrogent.
Rézar : On veut un avocat.
Don : Bien sûr ! Mais d'abord on va vous raconter une histoire.
Les agents qui ont amené les prisonniers sortent.
Ian : L'histoire de quatre gars qui espionnent des diamantaires pour tout savoir sur leur livraison de diamants.
Don (consultant un dossier) : Ils tuent le livreur.
Ian : Un petit avion embarque les diams vers le nord.
Don : Ils droguent le pilote de l'avion.
Il laisse tomber le dossier sur la table.
Ian (attirant le dossier vers lui) : Comme prévu, l'avion s'écrase.
Il glisse le dossier à Rézar qui l'étudie.
Ian : Mais des grimpeurs tombent sur l'épave et n'emportent qu'une partie des diamants. (agitant l'index) Pourquoi ? (Il regarde Moore et Jackson) Parce que l'un d'entre vous avait retiré la plupart des pierres de la valise en en laissant juste assez pour tromper le pilote (Don marche lentement en observant les malfrats) après lui avoir sans doute offert un dernier verre pour (Rézar regarde fixement Jackson) fêter ça.
Don : En se disant que l'avion allait s'écraser et que personne ne saurait jamais que les diamants n'y étaient pas.
Résar (à Jackson) : Tu t'es pas douté que j'avais mis un traceur à bord de ce putain d'avion !
Ian : Et vous voilà partis à la chasse au trésor en pleine montagne pour retrouver vos cailloux que l'un d'entre vous avait déjà au fond de sa poche !
Il rit. Moore jette un regard assassin sur Jackson qui regarde droit devant lui, sans parler puis jette un coup d'œil sur Rézar, assis au bout de la table et sur les deux agents en face de lui. Don le fixe à son tour.
Rézar (à Jackson) : En ce moment on pourrait avoir la belle vie en Europe.
Ian (moqueur) : Au lieu d'être en prison à Los Angeles.
Rézar se jette sur son complice.
Rézar : Je vais te...
Ian l'arrête.
Ian : Toi tu t'assois !
Moore hoche la tête, dépité.
Rézar : En taule ta vie va être un enfer ! Compte sur moi pour te la pourrir !
Regard de Don sur les malfaiteurs.
Pete arrive au bureau, la cheville gauche dans une attelle, s'appuyant à une canne. Skit se jette à son cou.
Skit : J'ai cru que t'étais mort !
David et Colby, dans leur box, se retournent vers eux et les regardent. Pete serre Skit contre lui puis les deux jeunes gens échangent un baiser.
Colby : Ca y est, il s'est aperçu que c'était une fille !
David : Ouais... Tu crois que ça va compromettre leur sport ?
Les deux jeunes gens cessent de s'embrasser et échangent un regard bouleversé. Puis ils s'en vont, Pete appuyé sur Skit. Ian les regarde puis se tourne vers Don qui parle au téléphone.
Don : D'accord, c'est noté. Merci.
Il raccroche. Il s'assoit sur le bord de la table.
Don (souriant avec ironie) : Les diamants ont été retrouvés dans une banque où ce cher Keith Jackson avait loué un coffre.
Ian (hochant la tête) : D'accord. (Il semble hésiter) On n'y serait pas arrivé sans Charlie.
Don : Non ! Vous pouvez pas savoir la pression qu'ils me mettent !
Il soupire. Ian sourit.
Ian : Vous faites très bien votre boulot ! Vous avez rien à craindre.
Don hausse les sourcils, peu convaincu.
Ian : C'est ça la vie au F.B.I. !
Don : Ouais, je sais !
Les deux hommes frappent leur paume l'une sur l'autre, rapidement, et Ian quitte la pièce.
Nikki, à son bureau, voit Ian passer. Elle se lève, sourire aux lèvres, et va vers lui.
Nikki : Tiens... Merci de votre aide.
Ils marchent ensemble dans l'allée.
Ian : Mais y'a pas de quoi !
Nikki : J'aurais signé pour le F.B.I. plus tôt si j'avais su que ce serait comme ça.
Ian : C'est vrai que je suis assez fier de moi !
Nikki : Je parlais de l'affaire.
Ian : Moi aussi !
Nikki : Ha ha...
Elle s'arrête et Ian continue sa route. Elle le regarde s'en aller avec un petit sourire et retourne à son bureau.
Maison des Eppes
La nuit est tombée. Robin rejoint Charlie, Amita et Don à la table de la salle à manger sur laquelle s'étalent des cartons de nourriture chinoise.
Robin : Pour quelqu'un qui ne peut plus travailler pour le F.B.I., j'ai l'impression que tu as pas mal bossé sur cette affaire.
Amita : Plus encore que tu ne crois !
Charlie : Ian ne m'a pas vraiment laissé le choix.
Don (regardant Robin) : Je reconnais que c'est difficile de lui dire non.
Charlie (souriant) : Surtout quand on sait que c'est un tireur d'élite !
Robin (tournée vers Don mais regardant vers Amita et Charlie placés en face) : Tout ça ne fait que renforcer ma conviction : je suis convaincue que tu devrais faire appel de la décision du F.B.I.
Charlie laisse tomber ses baguettes dans son assiette tandis qu'Amita le regarde avec un petit sourire. Il a une moue gênée, comme partagé entre deux sentiments. Don le regarde, très sérieux soudain.
Don : Ouais, moi aussi.
Charlie tourne la tête vers lui et le regarde avec insistance.
Charlie : T'es sûr ?
Don : Ouais, j'suis sûr !
Charlie ne le quitte pas des yeux.
Don : Tu ne représentes aucune menace, tu es fiable, et ils le savent !
Charlie (hésitant) : Ca risque de te rendre les choses encore plus compliquées.
Amita regarde à son tour Don avec attention. Celui-ci pousse un profond soupir.
Don : Et alors ? On s'en fout non ? Ils peuvent rien contre nous !
Il fixe à nouveau son frère.
Robin : Sans peur et sans reproches !
Amita : Les valeureux et nobles frères Eppes !
Charlie a un rire amusé tandis que Don hoche la tête.
Charlie (regardant toujours son frère) : Très bien, je vais le faire. Je vais faire appel.
Don sourit. Charlie regarde ses vis-à-vis, l'air déterminé.
Vue sur la table de billard dans le garage. Larry est en train de jouer, Alan et Ian discutent en attendant leur tour.
Alan : La première fois que ma femme et moi on a emmené Charlie chez le pédiatre pour une otite, il a refusé qu'il lui examine les oreilles parce qu'il croyait qu'il allait voir toutes les pensées qu'il avait dans la tête.
Alan et Ian rient.
Alan : Le pédiatre a dit qu'il ne connaissait qu'un seul enfant aussi têtu que Charlie.
Ian : Et c'était qui ?
Larry (cherchant toujours le meilleur angle d'attaque) : Euh... Laissez-moi deviner... Don ?
Alan (souriant) : Exactement !
Larry (penché sur la table) : En physique des particules on se réfère souvent aux boules de billard pour donner une image des réactions des particules subatomiques. Mais en fait, le comportement de ces énormes sphères est éminemment prévisible comparé à celui des particules.
Ian a amené son visage au niveau de celui de Larry puis il se relève et rejoint Alan.
Larry : ... y compris sous l'angle newtonien. Considérons que cette boule, que je dois jouer, a les mêmes caractéristiques qu'un boson.
Alan et Ian le regardent, résignés.
Alan : Ah... Il fait le malin parce qu'il sait pas comment la jouer.
Larry : Non, non, non... D'ailleurs je vais appeler ce coup le boson de Fleinhardt.
Il frappe la boule qui saute hors de la table.
Ian (moqueur) : C'est le nom d'un avion ?
Alan rit.
Larry : Exactement ce que j'avais prévu ! Voyons maintenant comment vous allez jouer cette boule... (il se tourne) depuis le sèche linge.
Il s'accote à sa queue de billard. Ses deux adversaires échangent un regard interdit.
Alan (à Ian) : Je crois que c'est à vous de jouer.
Ian rit et se dirige vers le sèche-linge.
Fin de l'épisode