Episode 2 saison 1 Le patient zéro
Voix off à la radio : Merci d'être avec nous, il est tout juste 8h05 sous le soleil du sud de la Californie et la température est de 18 degrés. La circulation est plutôt fluide hormis deux ou trois points noirs...
Dans la voiture des Kramer
Garçon 1( chahutant) : Tiens prends ça...
Garçon 2 : Oh arrêtes!
Mme Kramer : Jouez gentillement...ou ne jouez pas du tout.
Joshua ( se tenant le ventre) : Maman, je crois que je suis malade.
Mme Kramer : Ca t'apprendra à lire en voiture, t'avais qu'à faire tes devoirs hier soir.
Joshua : C'est sérieux, j'ai vachement mal au ventre.
Garçon 2 (se moquant) : Joshua va vomir...oh!
Mme Kramer(s'inquiétant) : Tu as peut-être attrapé une gastro...tu crois que tu peux aller en cours?
Joshua (fiévreux): J'en sais rien...j'suis vraiment pas bien.
Appartement d'un couple
Mari : Chérie, tu sais où est ma cravate à rayures bordeau ?
Femme(toussant) : Au pressing!
Mari : Et la grise et rouge?
La femme tousse de plus belle dans la salle de bain.
Mari (parlant moins fort): Parce que y'en à quand même qui bossent aujourd'hui!
Femme (toussant): Je t'ai entendu...
Dans la rue
Deux amies, employées dans un supermarché, rentrent du travail et se rendent à l'arrêt d'autobus.
Fille 1 : Quand tu m'as dit que tu m'avais trouvé du travail, tu m'as pas parlé du travail de nuit...
Fille 2 : Oh hé! Plains-toi, tu vas pouvoir dormir toute la matinée...
Fille 1 : Faudrais que je dormes toute une semaine alors...
Dans la voiture des Kramer
Mme Kramer dépose ses deux plus jeunes fils à l'école.
Mme Kramer : Au revoir les garçon!
Garçons : Au revoir maman !
Mme Kramer(s'inquiétant et posant sa main sur le front de Joshua) : Josh! Josh! Mon chéri?...Oh non, Josh, mais tu es brûlant...
Joshua(grelottant) : Je suis frigorifié!
Appartement
Mari : Tu comptes sortir un jour?...Chérie? (un choc se fait entendre derrière la porte de la salle de bain) Tout va bien?
Le mari se précipite.
Dans la rue
Les deux amies s'asseyent sur le banc de l'arrêt de bus. La fille 1 tousse énormément.
Fille 2(un peu inquète): T'as chopé la crève? Parce que si c'est ça, t'approches pas de moi, je peux pas me permettre de pas aller au boulot demain.
Fille 1(toussant): Non! Faut seulement que je dormes...
Dans la voiture des Kramer
Maman(de plus en plus inquiète): Je t'emmène directement chez le Docteur Burke!
Dans l'appartement
Mari (ouvrant la porte de la salle de bain) : Linda? Tu vas bien ?
Il découvre sa femme allongée inconsciente.
Mari : Non! C'est pas vrai! Linda? Réponds-moi!...Chérie, réponds-moi!
Dans la rue, à l'arrêt de bus
La fille 1 s'est endormie sur le banc, son amie essaye de la réveiller.
Fille 2 : Réveilles-toi, le bus arrive!
Dans la voiture des Kramer
Mme Kramer(s'inquétant de plus belle): Josh?
Joshua respire difficilement, il est quasiment inconscent.
Mme Kramer(secouant Joshua) : On est presque arrivés chez le docteur.
Devant la maison des Kramer
Agents du CDC : On suit la procédure habituelle, désinfection et mise en quarantaine.
Des hommes en tenue de protection rentrent un brancard surmontés d'une tente d'isolation dans la maison des Kramer. Don et Terry arrivent.
Evercamp : Commandant Lee Evercamp de la santé publique...
Don : Don Eppes, FBI.
Terry : Terry Lake, bonjour!
Evercamp: Notre première victime connue est Josh Kramer, 16 ans, il est tombé malade samedi...On a une trentaine de cas suspects dans toute la ville de Los Angeles...avec 6 décès jusque là.
Terry : De quoi ça à l'air?
Evercamp : C'est pas l'antrax, ni la variole...probablement un virus, mais on a pas encore isolé les toxines, on est en train de faire les autopsies au département de la santé, mais tant qu'on a rien de définif, on garde tous les résidents en quarantaine.
Don : Au FBI, on va se concentrer sur la piste du bio-terrorisme...Où ça a commencé, l'endroit où le virus à pu être répandu...
Evercamp : Oui! Il faut faire une analyse vectorielle.
Terry : Pour relier entre elles les victimes?
Evercamp(acquiessant): Et prévoir la propagation de la maladie...La complexité des calculs nous oblige à faire appel à un mathématicien de haut niveau. J'ai demandé à l'un deux de prendre en charge le dossier...
Don: Notre consultant en maths est très doué et disponible immédiatement!
Evercamp : Je serais ravie de faire appel à lui mais c'est un dossier top secret, concernant la sécurité nationale.
Terry : Bio-terrorisme! Il faut au moins un mois pour être déclaré apte sur ce genre de dossier.
Don : Le vôtre, il est apte?
Evercamp : Oui! Il a toutes les autorisations, d'aileurs le voilà!
Une voiture se gare tout près.
Evercamp: Il enseigne à l'université...
C'est Charlie qui arrive.
Evercamp : Voici le Docteur Chales Eppes, c'est lui qui va faire l'analyse vectorielle...
Charlie(embarrassé) : Bonjour Don, bonjour Terry.
Terry: Bonjour Charlie!
Charlie : J'ignorais que vous travailliez sur ce dossier...
Don(étonné) : Mais vous vouliez quelqu'un qui soit habilité ?
Evercamp: Le Docteur Eppes est habilité!
Don: Vous êtes sûr?(se tournant vers Charlie)C'est vrai?
Evercamp : Ca pose un problème?
Don : Non! Sauf qu'il ne me l'a jamais dit!
Charlie : Je n'étais pas sensé le faire!
Don : C'est vrai! Non, Charlie est mon frère et il est le consultant dont je vous ai parlé, j'ignorais...
Evercamp : On va emmener la mère du jeune garçon qui est décédé, elle développe les mêmes symptômes...
Don : Il faut trouver ce que c'est avant que ça échappe à tout contrôle.
La mère de Josh est emmenée, inconsciente, sous les regards des voisins confinés chez eux et des agents du FBI, inquiets.
Générique de début
Au siège du FBI
Devant tous les agents chargés de l'enquête.
Don : Les symptômes a prendre en compte sont nausées, forte fièvre, douleurs intestinales.
David : Oui, ceux de la grippe ou d'une intoxication alimentaire, enfin du moins...
Don : Avec ça, vous tombez malade au petit déjeuner et vous êtes mort à l'heure du diner, ce à quoi on a affaire est rapide et dangereux.
Evercamp : La mort est due à une défaillance respiratoire, nous n'avons pas encore identifié ce qui est à l'origine de tout ça, on suppose qu'il s'agit d'un agent infectieux, sans doute propagé par voix aériennne de type viral.
Terry : Doit-on prévenir la population?
Evercamp :Cet agent pathogène est concidéré comme pouvant être une arme de destruction massive, donc toute cette enquête est top-secrète.
David : Et si la maladie se propage ?
Evercamp : Il est impératif que nous évitions tout mouvement de panique. Si la population quitte Los Angeles, elle va répandre la contagion encore plus vite et encore plus loin.
Don : Tous les services sanitaires sont mobilisés pour isoler le virus. Le FBI cherche qui et où. La clef du problème étant où. Où tout à commencé.
En plus petit comité.
Charlie(expliquant en s'aidant d'un tableau) : La propagation d'une maladie infectieuse est un problème complexe à plusieures variables. Par exemple, une femme contaminée entre dans une pièce vide, 4 personnes saines y entrent à leur tour, 2 seulement sont contaminées, mais toutes les 5 vont dans d'autres pièces et sont rejointes par 4 nouvelles personnes non infectées. Le nombre des malades augmente et ainsi de suite. A l'heure où nous en sommes, on est face à l'équivalent de 100 pièces. Il est très difficile de remonter à la source. Pour cette seule femme ça nécessite une équation complexe d'analyse statistique et d'analyse de graphes.
Terry : Ceux qui sont exposés ne tombent pas tous malade.
Evercamp : Exactement, mais on ignore pourquoi.
Don : Bon, pour l'instant, on a quoi?
Charlie: On a des zones à forte probabilités communes à au moins 2 victimes, le centre-ville est commun à 5 victimes. C'est peut-être parti de là mais il est trop tôt pour en être sûr. Voici les résultats d'une analyse rapide des activités des victimes d'après le contenu de leur interrogatoires...rien de vraiment représentatif, mais j'espère que le nombre des malades croissant, on en aura...j'espère pas que les gens tombent malades.
Don : On le sait, Charlie. Si j'ai bien compris, tu aurais besoin de davantage de données.
Charlie : C'est ça merci! A la fois pour trouver le point d'origine et pour suivre la propagation.
A l'hôpital
Don interroge la mère de Josh.
Don : Durant les jours précédents, Josh est-il allé dans des endroits où il n'avait pas l'habitude d'aller ?
Mme Kramer: Non, mon mari est rentré bien plus tard , la veille du jour où Josh est tombé malade.
Don : Plus tard de son travail?
Mme Kramer : Il revenait d'un séjour à San Diego, juste quelques jours.
Dans la rue
Terry interroge le mari de Linda
Terry : Votre femme est-elle allée dans des endroits où elle n'avait pas l'habitude de se rendre ?
Mari : On a passé une semaine classique...elle a travaillée, j'ai travaillé.
Au siège du FBI
David interroge l'amie de la caissière de supermarché.
Fille 2 : C'est vrai hier, elle est allée au cinéma...mais, moi aussi et je vais très bien.
Dans la rue
Mari : Dans le centre, on travaillent tous les deux dans le centre.
Au silège du FBI
Fille 2 : Le film on l'a vu à Van Huise, est-ce que c'est important?
Dans la rue
Terry : Et vous habitez?
Mari : Hancock Park
Au siège du FBI
Fille 2 : Glendale
Dans la maison des Eppes
Charlie travaille sur la table du salon
Alan(entrant): Bonjour!
Charlie(cachant ses recherches) : Salut!
Alan : Pas de cours aujourd'hui ?
Charlie : Non!
Alan : Tu travailles sur une des affaires de Don ?
Charlie : C'est de la... génétique...pour un collègue qui travaille au département de biologie.
Alan : Ah! Il ou elle?
Charlie : Hein?
Alan(enfilant sa veste) : Ton collègue ? Homme ou femme?
Charlie : Quelle importance ?
Alan : Aucune! Je suis seulement curieux. Je me disais que peut-être tu...
Charlie: Tu sais quoi papa...le jour où j'aurais une petite amie, je t'en tiendrai informé...en mettant une note sur le réfrigérateur!
Alan(sortant) : Entendu, c'est gentil.
Charlie : On peut savoir où tu vas?
Alan : A mon club de lecture.
Charlie : Et c'est où ça ?
Alan : Chez Phil, Raymond Avenue. Tu me surveilles?
Charlie : Non! Simple curiosité.
Au siège du FBI
David : Aucune revendication d'aucun groupe national ou international.
Don : Bien, des terroristes auraient revendiqués ou justifiés leur acte à travers une philosophie ou une stratégie.
Terry : Sauf s'ils ne peuvent plus revendiquer !
Don : Parce qu'ils ont été contaminés ou même tués?
Terry : C'est possible.
David : C'est une idée mais on part du principe qu'il y a un méchant. Et dans ce genre d'affaires, ils sont parfois plusieurs.
Terry: Oui! Mais, il est aussi possible qu'on se trompe de méchant.
Don : Tant que les services sanitaires ne confirment pas le contraire, on suppose qu'il y a quelqu'un derrière tout ça.
Plus tard, dans un bureau, Charlie et David travaillent sur ordinateur.
Charlie: Ce système de localisation va nous permettre de situer les victimes et de visualiser la progression de la maladie, tout ça en temps réel. Les malades sont répartis un peu partout à Los Angeles, de Long Beach à Santa Barbara. Si on le combine avec le rapport reproductif...d'ailleurs, j'ai tout écrit pour que ce soit plus clair.
David (observant le tableau rempli d'équations compliquées): Ah ouaie, c'est vachement clair!
Charlie : On obtient une modélisation de l'infection, soit une projection de la contagion, en l'associant au système de localisation, on obtiendra deux données essentielles : d'où ça vient, les personnes, un lieu, existe t-il ce que les services sanitaires appellent "le patient zéro", et où ça va. Où se trouve les nouveaux malades qu'il nous faut localiser.
David : Ca ressemble à une plante!
Charlie : C'est une bonne façon de le voir, comme une plante. Quand un virus se répand, il pousse pour ainsi dire. L'arborescence est un modèle très courant dans la nature, depuis les cristaux jusqu'au séquoia géant. On a pas de données pour savoir d'où ça vient ni pour prévoir la contagion, mais dès qu'on les aura, on verra la forme des feuilles et des branches.
Evercamp(entrant dans la pièce) : Ca avance?
David : Pas très vite. D'autres données sur de nouveaux malades?
Evercamp : On en a 11 de plus.
Charlie : Très interressant! Une femme est venue chercher sa fille à la gare de Glendale, un homme a déjeuné sur Olivera Street, un chauffeur de taxi. Un chauffeur de taxi! Commandant, ces nouvelles données vont nous permettre d'y voir plus clair
Charlie (entrant lesnouvelles données dans son programme) : Regardez, la répartition des emplacements!
David : On dirait deux arbres poussant à partir d'une seule racine, une va vers le nord, une vers le sud.
Charlie : Les deux partants de la Gare de l'Union...12 des victimes y sont allées ou y sont passés, ou ont été en contact avec quelqu'un qui s'y est rendu.
Evercamp : C'est cohérent! C'est un important noeud ferroviaire, beaucoup de gens transitent par là.
David : Bravo, joli travail.
Plus tard, dans le bureau de Don
Charlie : Don! Je ne suis pas sûr de mon résultat, je n'ai pas eu le temps de vérifier son exactitude...j'arrêtes pas de me demander s'il est juste, si je me suis trompé de nombreux malades ne seront pas pris en compte.
Don : Testes ton équation autant que tu veux, mais nous on ne peut pas attendre.
Le téléphone sonne
Don : Eppes!
Plus tard, dans les bureaux
Terry : La Gare de l'Union a été fermée, officiellement, présence d'amiante sur les murs.
David : Cette gare est l'endroit idéal pour répandre un virus pour une contagion maximale.
Don (s'énervant): C'est ce que j'ai dit à Charlie sans aucun résultat.
Terry : C'est normal, tu parles de terrorisme, lui parle de maths.
Don (voyant Charlie le visage grave): Qu'est-ce qui y'a?
Charlie(arrivant) : Je viens d'avoir Evercamp au téléphone...il s'agit du virus pandémique de la grippe.
Don : Quoi? La grippe?
Terry : Pandémique? C'est la grippe espagnole?
Charlie : La grippe espagnole oui!
Terry : En 1918, il y a eu une épidémie extrèmement virulente qui a fait de terribles ravages. La grippe espagnole a tué énormément de gens partout dans le monde. Dans certaines villes, un habitant sur deux.
Don : Comment ils s'en sont sortis? Qu'est-ce qu'ils ont fait?
Terry :Rien! Il n'existe pas de vaccin!
Charlie : Ils ont attendu que le virus disparaisse de lui même.
Don : Combien de morts?
Terry: Rien qu'aux Etats-Unis, il y a eu 600.000 morts...
Charlie : ...en 6 mois!
Don: En 6 mois!
Devant la maison des Eppes
Don arrive, Charlie vient à sa rencontre.
Charlie : Je trouve qu'on devrait lui dire.
Don : C'est strictement interdit, on ne peut pas.
Charlie : C'est son jour de bénévolat, au foyer des sans-abris du centre, à seulement 5 rues de la Gare de l'Union.
Dans la maison des Eppes
Alan(s'énervant) : Et alors! La circulation au centre ville est toujours épouvantable!
Charlie : C'est pire que d'habitude, une horreur...
Don : ...Les feux ne fonctionnent plus à cause d'un accident, tu vas perdre ta journée dans les bouchons...
Charlie :... Et en plus je crois qu'il y a une manif...
Don : Oui!
Charlie : Une marche de protestation qui part...
Don : ...De la Bourse du Travail...
Charlie : ...Et qui va aller...
Don : ...Ca va être une grosse manifestation...
Charlie : Enorme...
Don : ...Oui, énorme...
Charlie : Tu devrais prévoir un truc plus marrant du genre...
Alan : Qu'est-ce que ...?
Charlie: Je sais pas tu pourrais aller...au bowling!
Alan : Au bowling!
Don : Ou au golf, tu dis toujours que tu rêves de jouer au golf, c'est un temps à aller se balader sur un green.
Alan : Ca fait deux ans que je suis à la retraite et un peu plus d'un an que votre mère est morte, désormais, il y a certaines choses que je tiens à faire...comme d'aider les gens qui en ont besoin et je me suis engagé à être au foyer aujourd'hui. Si je suis pris dans un bouchon, tanpis! Pas question que je laisse tomber pour aller jouer au golf ou au bowling!
Charlie : Même si on te disais qu'on a une excellente raison pour...
Don : Charlie! Non! Charlie!
Alan : Il est évident qu'il y a quelque chose que vous ne me dites pas...peut-être parce que...vous ne pouvez pas me le dire...mais, vous ne voulez pas que j'y ailles.
Don : C'est ça, je crois qu'il vaut mieux ne pas aller au centre ville... C'est bon? On peut en rester là?
Alan(sortant): Je prends votre sollicitude en concidération.
Charlie : Si seulement on pouvait lui dire de rester à la maison pendant quelque temps!
Don : Ben alors là, je te souhaite bonne chance.
Charlie : Quoi, il m'arrive de pas sortir d'ici pendant des mois...
Don (sortant): Le bowling!
Charlie : Ouaie, le bowling!
Au siège du FBI
Charlie: On aurait du suggérer à papa de prendre des cours de yoga.
Don : Tu peux être sûr qui se serait ruer dehors!
Terry(arrivant en courant) : Don, le virus provient peut-être d'un laboratoire. Quatre d'entre eux bossent sur des souches de grippe espagnole dont un ici à Los Angeles. Le médecin qui supervise les recherches est le Docteur Weaver.
Don : Oui, voyons ça.
Au laboratoire Gen-o
Dr Weaver : Il y a une cinquantaine d'années, des scientifiques ont retrouvés des victimes de l'épidémie en Alaska dans le sous-sol gelé. Ils ont retrouvé des fragments d'ARN du virus de la grippe espagnole dans les poumons d'un jeune soldat mort de cette maladie.
Don : Donc, vous avez pu reconstituer la souche de 1918?
Dr Weaver : Un virus peut rester en léthargie des décennies caché dans la nature avant de soudainement réinfecter et décimer la population. Par exemple, le virus Ebola en Afrique réapparait périodiquement. Il est vraisemblable qu'un de ces jours, la grippe espagnole ressurgira et provoquera des dégats majeurs.
Don : Et comme il n'y a pas de vaccin, l'épidémie touchera le monde entier.
Dr Weaver : C'est pourquoi, nous cultivons le virus. L'industrie pharmaceutique en aura besoin pour mettre au point le vaccin contre la grippe espagnole.
Don : Je vais devoir contrôler votre système de sécurité ainsi que vos stocks.
Dr Weaver : Bien.
Don et le docteur se dirigent vers les stocks.
Don : Aucun échantillon ne peut disparaitre sans que vous le sachiez ?
Dr Weaver : Non! La loi nous oblige à signaler tout incident aux services sanitaires.
Don : Et en ce qui concerne votre personnel. Pas de départ en vacances, de malades ou quelque chose dans le genre?
Dr Weaver : Non, du moins pas récemment. Nous ne sommes que 3 à travailler sur le virus. Moi, un jeune chercheur, Martin Grolsch...
Don : Grolsch...
Dr Weaver : Oui, et Jessica Avery, une micro-biologiste de l'Institut de Médecine de New York.
Au siège du FBI
Terry interroge Jessica Avery.
Jessica : Non, c'est impossible!
Terry : Pourquoi dites-vous ça?
Jessica : Parce que le virus de la grippe n'est manipulé que par des professionnels extrèmement expérimentés. Il y a des protocoles. Toute fuite est proprement impossible.
Terry : Selon vous, ça ne peut être que le résultat d'un acte délibéré ?
Jessica : Je dirais que parmis les scientifiques qui ont accès à ce virus, aucun ne ferait jamais ça.
Terry : Vous êtes sûre ? Vous les connaissez ?
Jessica : La plupart oui! Il se trouve que je les connais et ceux que je ne connais pas travaillent pour des gens que je connais. Ils mesurent tous parfaitement les risques. Ce que vous suggérez est tout simplement impossible.
Terry : Excusez-moi.
Terry sort de la salle d'interrogatoire et rejoint Don qui a observé avec la vidéo.
Don : Alors? Qu'est-ce que tu en penses?
Terry : Elle est...fascinante. Elle s'est forgée une image mythique du scientifique. Une sorte de dieu sans passion.
Don : Et tu trouves ça bien toi?
Terry : Je trouve le concept assez interressant. Le docteur sauveur, un peu comme l'incendiaire qui allume un feu pour être le premier sur les lieux.
Don : J'ai peur de tomber dans le cliché, mais pour moi un savant fou est largement plus fou que cette dame.
Terry : Les extrémistes n'ont pas toujours des yeux de maniaques. Souvent, ils agissent en toute bonne fois pour les pires raisons et quand ils les exposent, ils attendent qu'on y adhère.
Don(regardant sa montre) : Bien alors trouves-moi un motif qui soit rationnel pour une femme comme elle?
Terry : Démontrer le danger de ce genre de recherches, obtenir des financements, d'ailleurs, j'aimerais chercher de ce côté.
Don : Très bien. Je dois voir le troisième chercheur du labo pour vérifier si son regard est conforme à la norme. A plus tard.
Chez Martin Grolsch
Grolsch : Ma réaction? Ma réaction, c'est waouw ! La grippe espagnole vous êtes sûr?
Don : Oui ! Sûr et certain.
Grolsch: Question stupide c'est évident. Waouw!
Don : Vous travaillez directement sur le virus ?
Grolsch : Vous plaisantez! Je connais son génome mieux que ma fiancée!(à David qui regarde un peu partout)Vous cherchez quelquechose en particulier ?
David : Non, pas vraiment. J'ai remarqué une valise sur votre lit.
Grolsch : Ouaie ! Je vais à une réunion d'anciens élèves.
Don : C'est à dire?
Grolsch : Quoi?
Don : Quelle école? Quelle promo?
Grolsch : Y'a 15ans.
David : Vous avez été diplomé en quelle année?
Grolsch : En 90. Je sais que vous êtes là parce que je bosse chez Gen-o, mais c'est pas moi!
David : Comment ça?
Grolsch : Qui ai libéré le virus.
Don : Comment savez-vous qu'il l'a été?
Grolsch : Ben...sinon pourquoi viendriez-vous me parler de cette grippe. En plus, l'information commence à circuler dans le milieu scientifique.
David : Il nous faut les noms de tout ceux avec qui vous en avez parlé.
Grolsch : S'il vous plait, ça n'a rien d'illégal pour des biologistes d'échanger des informations. Vous admettrez que c'est une bombe cette information.
Don : Vous n'avez pas l'air tellement inquiet?
Grolsch : Vous plaisantez! Je connais cette saloperie mieux que vous, je sais exactement à quel point c'est dangereux. Ok! Je suis mort de trouille.
Don : Mais?
Grolsch : S'il a infecté la population et commencé à faire des victimes, alors la course au développement du vaccin est imminente. Les plus grands laboratoires pharmaceutiques dépendent de gens comme nous pour leur approvisionnement en virus.
David examine des objets sur une table.
Grolsch : Qu'est-ce que ...? S'il vous plait, touchez pas à ça!
Don : Il ne fait que son travail et d'ailleurs, j'aimerais jeter un coup d'oeil à l'étage...
Grolsch : Et bien non! Je refuse. Je n'ai rien fait de mal et j'aimerais que vous partiez.
Don : Vous en êtes sûr? J'insiste sur la grande importance de tout ceci.
Grolsch : Vous pouvez me faire confiance, j'en suis conscient. Ma carrière est sur le point de décoller...si ça ne me tue pas avant...
Don : Allons-nous en.
David : Merci de nous avoir reçu.
Dans la voiture de Don
Don : Ca pourrait très bien être Grolsch, ce qui ne veut pas dire que c'est lui. Il avait accès au virus et il habite à deux pas de la gare Centrale de l'Union.
Charlie : Sauf que les services sanitaires n'ont trouvé aucune trace de virus à la gare.
Don : Selon Evercamp, il ne peut survivre que quelques minutes hors du corps humain.
Charlie : On fait quoi si on se trompe depuis le début à propos de la gare?
Don : Arrêtes de douter. La gare est un site de dispertion classique, en particulier en cas de dispertion volontaire.
Charlie : Oui! Mais trop peu de victimes ont des liens direct avec les trains...
Charlie soupire, inquiet.
Don : Ca va ?
Charlie : Chaque minute qui passe...
Don : Oui, je sais. De plus en plus de gens sont contaminés...on fait tout ce qu'on peut ...
Charlie : Des pères...des mères...des enfants...Comment pourra t-on se le pardonner si on se trompe?
Don : Impossible !On ne peut pas se tromper!
Devant la bibliothèque de l'université
Charlie : Larry, tu as une minute?
Larry : Evidemment, puisque nous disposons d'exactement du même nombre de minutes quelle que soit l'heure me semble t-il?
Charlie : C'est vrai...Voilà, je travaille sur une analyse statistique qui contient des variables complexes et des vecteurs multiples...En fait, j'ai trouvé une solution en ce qui concerne le point zéro...mais je... Pour les spécialistes du terrain, elle est juste...ils en sont quasiment sûrs, mais moi...
Larry : Toi tu penses qu'elle est fausse mais tu doutes de toi parce que les spécialistes connaissent mieux le terrain.
Charlie : Oui! Et pour être honnête, leur réponse est assez logique...
Larry : Mais, Charlie, tu pars du principe que tous ces experts connaissent leur terrain aussi bien que tu connais les maths et c'est un principe que je trouve éminemment problématique...
Charlie : Je crois qu'en l'occurence...
Larry : Comment un résultat peut être à la fois logique et mathématiquement suspect? Comme tu aimes tant à le répéter : "les maths ce n'est que de la logique".
Charlie : Oui! Mais dans ce cas particulier...soit...
Larry : Ce qui est extrèmement fascinant dans la conversation que nous essayons d'avoir toi et moi, c'est le soin que tu mets à rester très évasif sur les véritables données de ce problème...comme d'habitude, tu as plutôt tendance à surexpliquer ce sur quoi tu travailles...j'en déduis que tu n'en parles pas parce que tu ne peux rien en dire...
Charlie : J'aurais tellement aimé pouvoir.
Larry : Non, non, non, ne t'en fais pas pour ça. Ma réponse est et reste la même : toujours s'appuyer sur les données.
Charlie : Tu as raison! Evidemment tu as raison, biensûr!
Larry : J'aurais moi aussi une question. Tout à l'heure, on s'est croisé au moment où j'allais entrer à la bibliothèque ou quand j'en sortais?
Charlie : Larry, tu venais d'en sortir.
Larry (soupirant): Ah, ma mémoire n'est qu'un souvenir, c'est vu.
Larry repart vers la bibliothèque
Charlie : Larry, tu en sortais!
Voix off dans les pensées de Charlie : Toujours s'appuyer sur les données...les malades peuvent arriver d'un même endroit ou s'il s'agit d'une contamination délibérée être passés au même endroit...un site de dispertion classique, un important noeud ferroviaire...beaucoup de gens transitent par là...
Au siège du FBI
Charlie explique sa nouvellle théorie avec un tableau
Charlie : Le virus était présent Gare de l'Union, mais ce n'est pas de là qu'il est parti, le point d'origine est le terminus des bus du centre ville.
Don : Les services sanitaires et la Santé Publique sont sûrs qu'il est parti de la gare...
Charlie : Selon eux c'est un site de dispertion volotaire logique, mais si on ne sait rien des motifs de la dispertion, comment peut-on affirmer qu'un site de dispertion est plus logique qu'un autre?
Don : Je comprends.
Charlie : Là, c'est la gare.
Don : Ouaie
Charlie : C'est la modélisation de l'épidémie, tu te souviens, un arbre qui pousse vers le nord et son reflet vers le sud.
Don : Ouaie, ouaie, ça j'ai compris.
Charlie : Pourquoi pas vers l'ouest ou l'est? Pourquoi le virus ne se propage pas tout assimut...parce qu'il n'était pas dans un train...on aurait retrouvé nos victimes parmis les passagers. Alors pourquoi notre virus ne se répend qu'au nord et au sud?
Don : Je n'en sais rien mais la Gare de l'Union est un point commun à toutes nos premières victimes...c'est peut-être pas le seul, ni même le plus significatif...
Charlie : On va voir ce qui ce passe quand je fais passer le vecteur par le terminal des bus.
Charlie intègre les données dans son programme. De nouveau points apparaissent sur le graphique.
Charlie : Tu vois, la figure incorpore plus de malades, 36% de plus pour être exact.
Don : Qu'est-ce que ça veut dire ?
Charlie : Davantage ont un lien avec le teminus des bus qu'avec la gare.
Don : Et alors! Il y a des navettes qui relient la gare avec le terminus, alors même si ce n'est pas à la gare que le virus a été disséminé, c'est l'un des endroits où les gens contaminés se sont croisés.
Charlie : On a pas réussit à établir une modélisation qui soit spécifique à l'un des trains et je pense que ça serait possible avec un bus voir même deux, un allant au nord et l'autre au sud.
Don : C'est là que quelque chose m'échappe Charlie. Dis-moi si je me trompe, mais au nord, les gens tombent plus malade qu'au sud?
Charlie : 80% des décès sont au nord.
Don : Mais c'est absurde! Comment tu expliques qu'au nord la population soit plus vulnérable au même virus?
Charlie : Et si ce n'était pas le même virus? S'il y avait deux souches différentes?
Plus tard, au siège du FBI
Evercamp : Il s'agit effectivement de deux souches différentes du même virus qui se propage dans deux directions. La différence entre leurs deux structures est infime. Mais les variations sur leur impact sur la population sont significatives.
Don : Quelles sont les chances pour que deux souches virales apparaisent naturellement ensemble au même endroit ?
Charlie : C'est statistiquement impossible Don.
Don : Donc, le virus a été répandu volontairement par une personne. Ce qui m'échappe c'est pourquoi deux souches différentes?
Le téléphone sonne, Don décroche.
Don : Eppes! Bien.
Il raccroche.
Don : On a Atlanta en vidéo-conférence...Bonjour!
Chercheur Atlanta : Bonjour, il existe bien deux virus de la grippe espagnole. La distinction est génétique et touche un gène bien spécial.
Evercamp : Mais quand Gen-o a ressucité la grippe espagnole, il ne s'agissait pas de la souche originale. Ils ont introduit le gène de la grippe de 1918 à l'intérieur de la chaine d'ARN de la grippe standard.
Chercheur Atlanta : La deuxième souche contient moins d'ARN provenant du virus 1918 et comme nous pouvons le constaté, il est moins virulent.
Don : On connait le laboratoire qui a fabriqué la deuxième souche?
Chercheur Atlanta : Oui, elle porte des marqueurs génétiques uniques, signature d'un laboratoire du Maryland, Russel Lab. Mais, les services sanitaires n'ont aucune trace d'un éventuel transfert d'un échantillon de ce virus.
Don : Pourtant, il est là, tout comme celui élaboré au sein des laboratoires Gen-o.
Au terminus des bus
Evercamp : Le virus a été répandu avec un aérosol dans deux bus. L'un a destination du nord, l'autre du sud. Le père de Josh Kramer, la première victime, se trouvait dans le bus se déplaçant vers le nord, mais seules sa femme et son fils ont été atteints. Les deux autres enfants ont l'air d'aller bien.
Don : Bien, on va devoir retrouver toutes les personnes qui sont entrées ou sorties de ce terminus le jour où on pense ça été fait. Mettez sur coup tous les services de santé de la ville, les flics, les shérifs de tout le comté, on a besoin de tout le monde.
Evercamp(à Charlie) : Maintenant qu'on connait les autobus, on trouvera les victimes qu'on a manqué et on pourra leur apporter notre aide.
Don : Excellent !
Evercamp : Et stopper l'épidémie.
David(arrivant): Les vidéo-surveillance du terminus sont archivées sur disque. On les aura dès que possible.
Don : Parfait, on va accélérer les choses.
Dans la maison des Eppes
Charlie : Salut ! Où est-ce que tu étais.
Alan (déposant ses clefs): Au bowling!
Charlie : Ah bon?
Alan : Ben non! Biensûr que non! Je suis allé en ville au foyer.
Charlie : Papa!
Alan : Personne d'autre n'avait l'air inquiet d'être là.
Charlie : Personne ne sait rien.
Alan : Personne n'est au courant de ce que tu n'as surtout pas voulu me dire. Puisque tout le monde y va, pourquoi pas moi? J'ai comme l'impression qu'aujourd'hui, ton frère et toi, vous étiez en ville, non? Je me trompe peut-être?
Charlie : Non, c'est vrai. Mais, on s'inquiètent pour toi, tu comprends?
Alan : Bon, écoutes! Ton frère est en première ligne tous les jours à cause de son travail, tu crois pas que je m'inquiète, mais je sais que ce travail est vital pour lui...Tu es fréquemment à ses côtés ces temps-ci?
Charlie acquiesse de la tête.
Alan : Sais-tu de quoi je suis très fier? C'est d'avoir élevé deux fils, enfin que nous ayons élevés deux fils, qui ont un grand sens du service public.
Alan tousse.
Charlie : Tu vas bien?
Alan : Biensûr, juste un rhume.
Charlie : Fais attention papa! Chopes pas la grippe!
Alan : T'inquiètes pas pour moi, j'attrape jamais la grippe.
Au siège du FBI
Charlie et le Commandant Evercamp travaillent sur ordinateur avec les réprésentations des deux virus.
Evercamp : Comme ces deux virus de la grippe sont vraiment similaires, il est possible qu'on puisse utiliser la souche la moins virulente pour élaborer un vaccin ou un traitement.
Charlie: Mais on ne guérit pas une affection virale.
Evercamp : C'est vrai, mais on dispose de traitements qui réduisent les symptômes de l'infection.
Charlie(montrant sur l'écran) : Ca, c'est la souche de Russel Lab et là, c'est celle de Gen-o, la plus meurtrière.
Evercamp : Quantifier les différences entre elles va prendre des mois.
Charlie(pianotant sur l'ordinateur) : Je vais mettre en route une appplication qui va les visualiser et schématiser les différences essentielles, juste par curiosité.
Les schématisations des virus se supperposent.
Evercamp : Simplifié de cette façon apparaissent des similitudes évidentes avec la signature d'un séquence de protéines d'une autre souche virale pour laquelle il existe un traitement(elle cherche dans ses notes)... c'est assez hasardeux, mais elles sont tellement proches...on pourrait utiliser le traitement pour tenter de stabiliser les malades contaminés.
Don entre dans la pièce avec le Dr Weaver
Don : Le Dr Weaver est là, il pense avoir quelque chose de très important pour nous.
Dr Weaver (cherchant dans sa malette) : Il m'es soudain venu à l'esprit que ceci pourrait vous aider à identifier de quelle souche virale il s'agit...des lamelles des cinq souches connues de la grippe espagnole, elles pourront peut-être vous permettre de trouver d'où vient ce virus.
Le Dr Weaver donne une petite boite à Don qui la donne à Charlie.
Don : Merci de nous les avoir apporté, nous vous en sommes très reconnaissants.
Dr Weaver : Dans de telles circonstances, c'est le moins que je puisse faire...Je sais que lors d'une investigation, le FBI se doit de mener sa propre enquête, mais, je profite de l'occasion pour me porter garant de mes confrères associés à mes recherches.
Don : Biensûr!
Dr Weaver : Ils sont tous les deux très compétents et tout à fait dignes de confiance.
Don : Evidemment!
Dr Weaver : Et en particulier Martin Grolsch. Je suis concient du fait qu'il puisse sembler un peu étrange, mais ce garçon est un biotechnicien de haut niveau, ambitieux certes, mais passionné.
Don : Et?
Dr Weaver : Je ne peux pas imaginer qu'il ait quelque chose à voir avec la dissémination volontaire d'un virus mortel.
Don : Nous prendrons tous ça en concidération, mais nous avons beaucoup de travail, Docteur.
Dr Weaver (quittant la pièce) : Je comprends, au revoir.
Dans un restaurant
Larry déjeune avec deux collègues.
Collègue 1 :Bon alors, je suis assis dans un trou noir et je te regarde. Qu'est-ce que je vois?
Larry :Absolument tout...et absolument rien.
Collègue 1 : Mais, est-ce qu'on parle d'un espace temps anti de Siter et d'un trou noir possédant une charge?
Larry : Non! Juste d'un trou noir dans un champs de Yang-mills!
Ils rient tous les trois, Charlie arrive.
Charlie : Larry?
Larry : Charles! Tu veux te joindre à notre déjeuner du club de la théorie des cordes?
Charlie(s'asseyant) : Volontiers! Je tenais à te remercier, le conseil que tu m'as donné pour mon problème, il m'a permis de le résoudre.
Larry : Super! Comme quoi il n'y à rien de mieux que la théorie scientifique quand on lui laisse sa chance.
Charlie : Ca a sauvé énormément de gens et j'aimerais vraiment pouvoir t'en dire plus.
Larry : Lorsque j'ai commencé à dispenser des cours, certains de mes collègues avaient travaillés à Los Alamos et il y avait des choses dont ils ne pouvaient pas discuter même 30 ans après...alors, tout ce que j'espère...c'est que ton secret aura une durée de vie nettement plus courte...
Collègue 1 : ...Et ne tuera pas autant de monde que la bombe atomique...
Au siège du FBI
Don : Tu as eu la commission rogatoire?
Terry : Grolsch n'était pas là, on la mise dans sa boite et on est entré. Il a mentionné une petite amie?
Don : Oui, il y a fait allusion, il a plaisanté sur le fait qu'il ne la voyait pas souvent.
Terry : Probablement parce qu'elle l'a plaqué il y a un mois. Suite à une avalanche d'e-mails de plus en plus hostiles, elle a coupé les ponts.
Don : Ca l'aurait fait basculé? Il aurait fait ça pour reconquérir sa copine?
Terry : Non! Il est bizarre, mais ce n'est pas un sociopathe et d'après ce qu'on a trouvé chez lui, il est maniaque. Il ne détruit rien, il archive tout.
Terry montre tout un dossier à Don.
Terry : Copie de ses notes de téléphone, on a tout passé en revue, on a rien trouvé.
Don épluche les factures.
Don : Celle-là remonte à neuf mois, frais de raccordement...il a déménagé y'a moins d'un an!
Terry : Ca peut être une piste.
Plus tard, Terry et Don interrogent Martin Grolsch.
Don : Mr Grolsch lors de notre dernier entretien, vous avez oublié de nous mentionner que vous viviez dans le Maryland ?
Grolsch : Quand vous m'avez embarqué, vous avez mis mes courses au réfrigérateur, j'avais acheté des surgelés...
Don : Vous comprenez ça nous concerne parce que c'est deux et non pas un virus de la grippe espagnole qu'on a disséminé, l'un du laboratoire Gen-o et un de Russel Lab dans le Maryland.
Grolsch : Les souches proviennent de deux labos! Vous êtes sûrs?
Terry : Vous étiez dans quel labo avant de déménager ?
Grolsch :Chez Russel Lab, vous le savez déjà, sinon je ne serais pas là !
Don : Vous ne nous l'aviez pas précisé?
Grolsch : Il fallait le demander. Russel Lab et Gen-o sont des concurrents. Le milieu de la recherche est une jungle. Le Dr Weaver a remarqué mes résultats et m'appellé et recruté.
Don : Ca fait deux choses que vous auriez dû nous dire beaucoup plus tôt. Vous vous en rendez compte?
Terry : Pour l'instant, vous êtes la seule personne qui ait eu accès aux deux virus.
Grolsch : Non, attendez! Ca n'a aucun sens, non, je ne suis pas le seul dans ce cas. Ecoutez, Russel Lab et Gen-o se battent pour décrocher un énorme contrat avec l'industrie pharmaceutique. Alors, quand j'ai rejoint Gen-o, j'ai donné à mon nouveau labo un petit plus sous la forme d'un échantillon du boulot de la concurrence.
Terry : Vous avez trimballé un échantillon à travers tout le pays quand vous êtes venu chez Gen-o?
Grolsch : J'ai suivit tous les protocoles, il n'y avait aucun risques...mais, il y a au moins deux autres chercheurs du labo qui ont accès aux deux souches virales, le Dr Weaver et Jessica Avery, il n'y a pas que moi.
Don : Très bien, parlons de ce fameux contrat, sur quoi les deux labos sont-ils en concurrence ?
Grolsch : Je crois que je vais attendre l'arrivée de mon av...
Don (élevant la voix) : Vous avez transporté des organismes très dangereux à travers plusieurs états. Je ne sais pas comment vous expliquer dans quel pétrin vous vous êtes mis, mais vu le nombre de décès, je vous suggère de coopérer d'abord et ensuite d'appeller votre avocat.
Grolsch : Il s'agit d'un contrat avec une entreprise qui développe des vaccins.
Don : Comment s'appelle t-elle?
Grolsch : Craigmac Pharmaceutique.
Don : C'est un groupe pharmaceutique très important, le contrat doit être...
Grolsch : Des centaines de millions de dollars s'étalant sur plusieures années.
Terry : C'est pour ça que vous avez volé le virus? Pour devenir riche?
Grolsch : Sûrement pas pour le disséminer.
Don : D'accord.
Grolsch : Je ne veux tuer personne.
Don : D'accord, pour vous c'est juste de l'espionnage industriel, c'est ça?
Plus tard, Don et Terry discutent.
Don : Tu le crois assez désespéré pour avoir répandu les deux virus pour prouver que celui de Gen-o est pire?
Terry : Possible, mais n'oublions pas Jessica Avery et le Dr Weaver, sans compter qu'il y a peut-être d'autres dont on ne sait rien.
Don : On doit découvrir tous ceux qui ont eu accès aux deux souches et je veux voir le patron du groupe au sujet de ce contrat mirobolant.
A l'hôpital
Charlie est au chevet de Mme Kramer.
Officier : C'est là sur votre droite, un type de chez vous est déjà auprès d'elle.
Don : Oui, je vois, à plus tard, merci.
Don (à Charlie) : Salut.
Charlie : Salut.
Don : Evercamp m'a dit qu'elle répondait au traitement dont tu as permis l'élaboration, excellent travail!
Charlie : Ravi d'avoir pu servir à quelque chose.
Don : Ca va?
Charlie : Dis-moi...est-ce que...est-ce que maman...est-ce qu'elle a souffert?
Don : Non, non, même pas à la fin, pas avec la morphine. Elle avait un de ces trucs perso (Don fait un geste mimant qu'il appuie sur un bouton)...elle y avait pris goût!
Charlie, bord des larmes, s'éloigne un peu, Don le suit.
Don : Je voudrais savoir comment tu a fais pour obtenir ton accréditation,
Charlie : J'ai été consultant pour la NSA.
Don : Pour la Sécurité Nationale?
Charlie : Oui, il y a environ 2 ans, c'est Bob Tomkins qui m'a appellé.
Don : Attends une minute! Le sous-directeur Robert Tomkins!
Charlie : Bob, oui! Robert, c'est ça!
Don (souriant) : Charlie, t'es fou! Tu te rends compte que tu n'as pas besoin de porter un badge pour venir au bureau, tu peux aller où tu veux!
Charlie : Ah bon? Personne ne m'a rien dit.
Don : Ouaie, bon, il faut que je m'habitue au fait que mon petit frère a été consultant sur un truc assez important pour qu'il appelle le sous-directeur par son prénom!
Charlie : Tu sais la NSA consulte des tas de mathématiciens.
Don : Et toi tu sais que tu n'as jamais été très bon pour les secrets, tu devras y penser.
Charlie vexé s'en va.
Don : Charlie?
Charlie : Salut!
Au siège du FBI
Don examine les dossiers des personnes malades.
Don : Décédé...sous traitement... décédé...
David arrive.
David : Don! On a du nouveau!
Don, Terry et David rejoingnent Charlie et le Commandant Evercamp dans un bureau.
Don : Bonjour, Craigmac a octroyé le contrat à Russel Lab deux semaines avant que le virus soit répandu, ils vont faire une annonce dans 8 jours.
Charlie : Mais vous disez que leur souche était moins meurtrière que Gen-o ?
Evercamp : Je l'ai dit et c'est le cas.
Charlie : Alors, ils vont élaborer un vaccin à partir du virus le moins virulent.
Evercamp : Quand un groupe prend ce genre de décision, d'autres facteurs sont pris en compte.
Don : Lesquels?
Evergrant : Certes Russel Lab n'a pas le meilleur virus, mais leur PDG entretient d'excellents contacts avec l'Office de Contrôle Pharmaceutique, ça compte pour Craigmac.
Le téléphone de David sonne.
Terry : La piste de Grolsch qui rêve de ce contrat ne tient plus.
Don : Non, non, non, Grolsch ignore que le contrat a été signé...
David (raccrochant) : Ils ont trouvé quelquechose sur les vidéos du terminus des bus.
Tout le monde se rend dans le labo vidéo. Sur l'écran, le Dr Weaver descend d'un bus, Don fait un arrêt sur image.
Don: Weaver!
Les images défilent de nouveau.
Don : Avances, avances...
Sur la vidéo, le Dr Weaver monte dans un deuxième bus.
Don : On l'a qui monte dans le deuxième bus. On a fait confiance à cet homme pour développer un virus mortel et c'est lui qui le dissémine.
Terry : Qu'est-ce que je disais! Alors, il a pas des yeux de maniaque?
David, au téléphone, raccroche.
David : Weaver n'est pas chez lui, ni au bureau et il a dit qu'il ne serait pas là de l'après-midi.
Don : On doit le retrouver et vite!
Avec un techicien pour localiser le Dr Weaver avec son téléphone.
Don : Si c'est sa boite vocale, rééssayez.
David : Attention.
Dr Weaver(au téléphone) : Allo?
Don(au téléphone) : Dr Weaver? Agent Eppes!
Dr Weaver( au téléphone dans sa voiture) : Oui, je suis ravi de vous entendre.
Don (au téléphone) : Moi aussi, voilà, j'aurais quelques questions à vous poser...je pourrais passer vous voir?
Dr Weaver(au téléphone) : Et bien, je ne suis pas à mon bureau aujourd'hui.
La localisation s'affine sur l'écran.
Don (au téléphone): Mais, ça ne prendra qu'une seconde, on peut faire ça par téléphone!
Dr Weaver(au téléphone) : C'est à dire que je suis au volant de ma voiture.
Don(au téléphone) : Bon! Et où êtes-vous ?
Dr Weaver(au téléphone) : Je vais m'arranger pour qu'on se voit demain...Agent Eppes, excusez-moi, mais je déteste téléphoner lorsque je conduis...Au revoir.
Il raccroche mais la localisation a pu se faire.
Don : Où est-il ?
Terry : Il approche de Hancock Park.
Don : Ok, vous prévenez la police que tous les hommes disponibles nous y rejoingnent.
David : On y va.
Devant une église
Le Dr Weaver s'avance un sac plastique à la main. Les agents du FBI arrivent à leur tour.
Don (devant la voiture de Weaver) : Fouilles sa voiture!
David : Tout de suite.
Les agents du FBI arrêtent le Dr Weaver qui ne fait rien pour s'enfuir.
Don: Ne faites plus un geste ne bougez plus! Ne bougez plus!
Terry : Je m'occupe du sac.
Don: Ne restez pas sur le parvis, reculez, éloignez-le de l'église.
Dr Weaver : Tout celà est-il vraiment nécessaire!
Don : Pour prouver que votre virus était plus méchant, vous avez voulu le tester sur d'innocentes victimes?
Dr Weaver : Oui! Il le fallait! Pour sauver des vies.
Don : Pour sauver des vies? 20 personnes sont mortes!
Dr Weaver : Si vaccins et traitements sont élaborés à partir de la mauvaise souche, la grippe espagnole reviendra et je peux vous assurer qu'on ne sera pas prêts, des millions de gens mouront.
Don : Vous justifiez les morts d'aujourd'hui pour sauver des vies demain?
Dr Weaver : Si vous fréquentiez des virus mortels depuis aussi longtemps que moi, vous sauriez que je n'avais pas le choix. Les virus ne pardonnent pas. Nous devons faire tout ce qui est possible pour protéger les innocents.
Don : C'est quoi?
Evergrant(rapportant le contenu du sac de Weaver) : Des bougies! Ce ne sont que des bougies.
Dr Weaver : A la mémoire des victimes...je voulais en allumer une pour chacune d'entre elles...Vous pensiez que j'allais recommencer à répandre le virus ici?
Don : En route.
Dr Weaver : Je n'ai aucune raison de le faire...
Don : Allons-y!
Dr Weaver : J'ai déjà établi que notre souche est plus meurtrière...Disséminer le virus serait dément.
Dans la maison des Eppes
Charlie et Alan mangent sur la terrasse, Don arrive, un verre à la main.
Alan : Alors, comment ça va les garçons?...Vous m'avez l'air plus détendus que ces deux derniers jours!
Don(s'asseyant) : Ouaie, je dirais qu'on s'en sort pas trop mal, je crois...On vient de clôre notre dossier...je vais enfin pouvoir faire ma première nuit complète de la semaine.
Charlie : Ravi que ça soit fini.
Alan : J'ai l'intention d'aller travailler au foyer toute la semaine prochaine...si vous n'y voyez pas d'inconvéniants?
Don : Non, tout va bien maintenant.
Charlie : C'est une excellente idée.
Alan (se levant) : Bon! Et bien, à tout à l'heure! Je vais faire un tour avec Hart Stanley.
Charlie : Ah! Et où allez-vous?
Alan(partant) : Au Bowling! Avec tout le raffut que tu as fais, je me suis dit qu'on pourrait peut-être essayer.
Charlie et Don sourient.
Don : Ca alors, quand je pense que tu ne m'as jamais dit que tu étais consultant à la NSA!
Charlie : C'est pas ce que tu crois!
Don : Moi? Mais, je ne crois rien du tout. Tellement de choses s'ammoncellent sur mon bureau, si ça se trouve, j'ai été prévenu de ton affectation au moment où elle a eu lieu...
Charlie : C'était pas vraiment une affectation...c'était plutôt comme un passe pour aller en coulisses...enfin, tu vois, c'était pas un dossier si sensible...on a des troupes tout autour du globe, tu sais...
Don : Bon, stop! Stop! Stop!
Charlie : Quoi? Je peux bien te le raconter à toi? Tu disais que...
Don : Arrêtes, arrêtes! Te laisses pas avoir! Tu as prété serment, tu es tenu au secret professionnel, tu ne dois pas en parler...oublies ce que je t'ai dit...je te demanderai rien...je sais comment tu fonctionnes...et je crois que ta petite tête fonctionne très bien, je n'y serais jamais arrivé sans toi.
Don félicite Charlie avec une accolade. Charlie sourit.
Don : Parles-moi de cette mission?
Charlie : Tu voulais rien savoir!
Don : Allez! C'était quoi?
Charlie : Je ne peux vraiment rien te dire...C'est top secret...
Générique de fin