Saison 1 épisode 4 "Une question de perspective"
Dans la forêt
Charlie et Larry font une randonnée.
Larry : En 20 ans d'enseignement, je n'avais jamais reçud'appréciation comme celle de cette année: "soporifique", moi!"intellectuellement inaccessible".
Charlie : Je croyais qu'on avait décidé de faire cette balade pour
que tu ne penses plus à ces idioties.
Larry(soufflant) : Un de mes élève est allé jusqu'à me dire que
mes recherches sur la gravité multi-dimentionnelle étaient obsolètes,
ça, je n'ai pas dormi de la nuit.
Charlie : Ca arrive à tout le monde d'avoir de mauvaises
appréciations, allez viens!
Larry : Oui! C'est vite dit, le professeur génial qui n'a jamais
reçu que des louanges!
Charlie : Comme dans tout les grands groupes, l'ensemble des
réponses couvrent tout le spectre. Une fois, lors de l'un de mes
séminaires, une fille m'a dit que j'étais confus et que je parlais trop
vite.
Larry : Ah, ce qui est assez juste comme observation
d'ailleurs...mais, de manière générale, tes étudiants t'adorent, alors
que les miens disent que mes cours les endorment!
Charlie : Larry, tu es exceptionnel comme prof, je sais ce que je
dis, j'ai suivis tes cours!
Larry: Oui, mais toi tu n'étais pas un étudiant comme les
autres...Peut-être que je ne suis plus capable d'être en phase avec les
étudiants typiques.
Un groupe d'étudiants dépassent Charlie et Larry.
Etudiant : Bonjour Professeur Fleinhardt.
Larry : Bonjour! Comment allez-vous? Comment...vous...
Les étudiants avancent sans s'arrêter.
Larry : Tu vois même en dehors des cours, tout mes étudiants ne
pensent qu'à me fuir.
Une sirène retentit.
Charlie : Ca n'a rien à voir.
Ils suivent les étudiants.
Charlie : Par là, viens...faut continuer à descendre...
Ils arrivent sous un pont, où les secours et les policiers s'occupent
d'un jeune homme.
Policier : Reculez s'il vous plait...n'approchez pas...restez en
dehors du périmètre...
Inpecteur : De qui s'agit-il?
Policier : Finn Montgomery, 21 ans, race blanche, étudiant en
sciences...
Charlie repense à la dernière fois où il a vu Finn.
Finn (en flash-back): Professeur, je m'appelle Finn Montgomery.
Charlie : Comment s'est arrivé?
Larry : C'est désolant mais ça arrive tout le temps.
Inspecteur : Il y a des témoins?
Policier : Personne ne l'a vu sauter, 2 l'on vu s'écraser tête la
première, ça ressemble à un suicide.
Charlie : C'est terrible
Finn(en flash-back) : J'aurais besoin de vos conseils pour
certains calculs concernant mon mémoire de recherche.
Au pied du pont
Plus tard, Charlie et Don discutent.
Don: Il est possible qu'il se soit laisser tomber au lieu de sauter?
Charlie : Oui! Mais, il y a d'autres facteurs...Il aurait subit
l'attraction de la gravité, mais le vent l'aurait éloigné du pont...
Don : Je n'ai pas l'impression qu'il y ait du vent par ici ! Tu peux
me dire ce que ça change?
Charlie : Finn portait un coupe-vent, c'est imperméable, ça offre
une très bonne prise au vent, en particulier lorsqu'on se déplace...mais
si on regarde le point d'impact, ce n'est pas ce qu'on constate. Le vent
et la gravité sont constants, seul la surface de prise varie...et dans
ce cas, elle était réduite...
Don : Tu veux dire quoi? Qu'il était inconscient ?
Charlie : Ou déjà mort!
Don : Quel est l'écart entre l'endroit où il est tombé et celui où
il serait tombé s'il s'était suicidé?
Charlie : Entre 30 et 40 centimètres.
Don : Pardon?
Charlie : En dehors de toute marge d'erreur!
Don : Attends, attends! En dehors d'une raison majeure, je n'ai
aucune chance que le FBI décide d'intervenir dans cette enquête,
uniquement parce que tu as une théorie...ça ne marche pas comme ça!
Charlie : Je t'assures que tout indique que Montgomery n'a pas sauté
de ce pont tout seul!
Don: C'est ça! A mon avis, tout indique que c'est pas la physique
le problème...
Finn(en flash-back) : Si vous voulez bien y jeter un coup d'oeil!
Charlie : Bon, d'accord! Pourtant, ça ne remet pas en cause tout ce
que j'ai dit avant...Celà dit, c'est vrai que Montgomery est venu me
voir, il y a 2 jours.
Générique de début
Sur le campus de l'université
Don : C'est par cette information que tu aurais du commencer...si ce
n'étais pas un de tes élève, pourquoi, est-ce qu'il est venu te voir?
Charlie : C'est une petite université, presque une communauté, les
étudiants consultent fréquemment les profs d'autres départements...
Don: Il n'a jamais cherché à te recontacter, que se soit par
e-mails ou...
Charlie : C'est possible, j'étais un peu...inaccessible, je sais pas...
Don : Mais ça n'a pas forcément de relations avec toi?
Charlie : Peut-être qu'il essayait de me dire quelque chose...
Don : Okay, je vais passer quelques coups de fil, tout en sachant
que le FBI ne peut pas reprendre une enquête de ce genre.
Charlie : Je sais bien.
Don: Si la police clos le dossier, ils ne voudront pas que j'y
mette mon nez!
Charlie : Oui, je comprends...je te remercie Don, je t'en suis
vraiment reconnaissant!
Don : Mais, je ne suis pas convaincu qu'il y a autre chose à savoir
que ce qu'on sait déjà!
Dans la bibliothèque
Charlie et Don rencontrent Eva Salton, un professeur de Finn Montgomery.
Eva Salton : Vous ne m'aviez jamais dit que votre frère travaillait
pour les feds!
Don : Les feds!
Charlie : Je ne voyais pas l'utilité de vous en informer, Eva!
Eva Salton : Mes positions sur l'intrusion du gouvernement dans les
universités sont plutôt fermes.
Don : Ce serait-ce trop ferme de vous poser quelques questions sur
Finn Montgomery?
Eva Salton : Sur son suicide ou sur le scandale Malone?
Don : Quel scandale?
Charlie : Malone a été renvoyé il y a 2 semaines pour avoir
falsifier des résultats de laboratoire, c'est ça?
Eva Salton :Finn a signalé l'infraction au code d'honneur de
l'université et Malone a été exclu!
Don : Il n'y a pas eu d'affrontement entre les deux?
Eva Salton : Tous les conflits ne se règlent pas toujours par la
violence, agent Eppes!
Don : Non, mais le plus souvent Mademoiselle!
Charlie : Eva, quel était le sujet de son mémoire?
Eva Salton : Il travaillait sur la perspective dans les travaux de
l'architecte Garr Haybridge, celui qui a conçut le Cole Center.
Don : Ah, je vois, il a aussi fait le Keyerleber, à
côté...extrêmement inventif au niveau des accès, vous ne trouvez pas?
Eva Salton(impressionnée) : Oui! Tout à fait. Finn était un garçon
sérieux, grave même. Il était obsédé par ses recherches, mais il avait
du mal à les gérer.
Don : Quand vous dites "grave", vous pensez assez pour mettre fin à
ses jours?
Eva Salton fait non de la tête.
Don : Bien, pourrais-je voir ses recherches?
Eva Salton (tendant une clef à Don) : Tenez, voici les clefs
de son bureau, au fond de la bibliothèque, voilà!
Don : Merci de votre coopération, Mademoiselle!
Eva Salton : Quand tu veux fed!
Charlie et Don sourient et sortent de la bibliothèque.
Charlie : Merci Eva!
Devant la bibliothèque
Charlie : Le Keyerleber!
Don : Oui! En fait, j'ai surveillé une banque quelques temps juste
en face. Il y avait une plaque qui expliquait les particularités
architecturales...(tendant la clef à Charlie) Tiens, tu devrais aller
voir sur quoi il travaillait.
Charlie : Tu crois que ça peut avoir un lien avec sa mort?
Don : Bien sûr! S'il était très, très en retard ou s'il ne s'en
sortait pas, ça peut expliquer...
Charlie acquiesse de la tête.
Don(partant) : J'y vais!
Dans le bureau de Finn Montgomery
Charlie entre. Un couple est déjà là, feuilletant les dossiers de Finn.
Charlie : Excusez-moi?
Mr Montgomery : Je peux vous aider?
Charlie: Et bien, je suis professeur de mathématiques...Charlie Eppes.
Les deux hommes se serrent la main.
Charlie : Je vous présente toutes mes condoléances.
Mme Montgomery: Si vous voulez bien m'excuser, Monsieur
Eppes...(elle sort pour pleurer)
Mr Montgomery : Chérie?...(à Charlie)Etes-vous...étiez-vous un des professeurs
de Finn?
Charlie : Non, pas du tout. Il était venu me voir pour me demander
conseil sur certains calculs pour ses recherches...
Mr Montgomery: Ah oui, ses recherches! Il était très stressé par ce
mémoire, il avait l'air épuisé, frustré aussi que personne ne comprenne
son travail...Moi non plus, je n'y comprenais rien...comme s'il avait
parlé une autre langue...peut-être que si j'avais pris le temps de le
voir, de l'écouter.
Charlie (observant les dessins de Finn) : Ses esquisses sont
absolument magnifiques!
Mr Montgomery : Elles représentent les bâtiments de Haybridge, Finn
disait que leur conception était parfaites...il voyait tellement de
choses que je n'ai jamais pu voir...
Charlie : Mr Montgomery, ça vous ennuierait que j'examine le travail
de votre fils...Finn, m'avait demandé d'accepter de l'aider...
Mr Montgomery : Lorsque vous aurez terminé, vous m'expliquerez de
quoi il s'agit?...si je réussit à mieux comprendre la vie de mon fils,
je comprendrais peut-être pourquoi il s'est tué.
Sur le campus
Don téléphone à Terry.
Don (au téléphone) : Je ne pense pas qu'il s'agisse d'un meurtre,
mais Charlie n'en démords pas, alors on va creuser un petit peu plus!
Terry(au téléphone) : J'irais voir le médecin légiste avec David
pour avoir son opinion.
Don(au téléphone) : Ce n'est pas une enquête officielle, je le
fais pour mon frère, sinon, je n'y mettrais pas mon nez.
Terry(au téléphone): Compris, je vais essayer de savoir si ce
môme était dépressif.
Don (au téléphone) : Les frères Eppes te remercie beaucoup Terry,
à plus tard.
A la morgue
David : T'étais pas obligée de m'accompagner!
Terry : C'est ton premier saut dans le vide, ça peut être rude.
Légiste : Dites-moi, pourquoi le FBI s'interresse d'aussi près à un
suicide presque évident?
Terry : L'agent Eppes a un lien direct avec le dossier.
Legiste(découvrant le corps de Finn): Comme vous le voyez, la
victime présente un grave traumatisme de la face...Les mâchoires
brisées, arc zygomatique explosé...typique des chutes tête la
première...Les dommages subits par la boite crânienne sont très
étendus...le décès a été causé par l'impact de la chute.
David(assez choqué) : Aucune traces d'agression, de coup ou de
perte de conscience antérieurs à la chute?
Legiste : En ce qui concerne son visage, il serait impossible de
l'affirmer...mais aucune des autres blessures ne suggère qu'il y ait eu
lutte ou altercation...
Terry (à David) : Ca va?
David(se reprenant) : Ca va!...donc d'après vous, on a affaire à
quoi?
Légiste : Un suicide...selon toutes probabilités!...mais, je ne peux
pas totalement écarter le meurtre.
Terry : Merci, tu viens David.
Sur le campus
Don : J'ai appris que Finn vous avait fait renvoyer?
Malone : Il aurait pu venir me voir, me laisser une chance de
refaire l'expérience...moi, c'est ce que j'aurais fait!
Don : Au lieu de ça, il vous a fait virer de l'école. Moi, je sais
ce que ça m'aurais fait.
Malone : Je ne dis pas que j'ai pas rêvé de le balancer du haut d'un
pont, mais...Sa copine l'avait plaqué il y a quelques temps, et il
stressait un maximum pour ses recherches.
Don : C'est plutôt normal, non?
Malone : Finn était au delà du normal.
Don : Où étiez-vous la nuit dernière?
Malone : Avec des potes, on remplissaient des cartons, toute la
nuit...jusqu'à 6 heures du mat..../(souriant)/Vous me soupçonnez de
meurtre?...Ca alors! C'est super cool.
Don : Très marrant...Bon, je veux les noms et les numéros de
téléphone de vos potes!
Au siège du FBI
Don sort de l'ascenseur et tombe sur Alan
Don : Papa, mais qu'est-ce que tu fais là?
Alan : Je t'ai appelé mais tu me rappelles jamais.
Don : Tu plaisantes, ça m'arrive...Tout va bien?
Alan : Oui, bien sûr! Je voudrais que tu viennes diner...mercredi
soir, ça te va?...Parce que j'ai invité quelqu'un!
Don : Non, c'est vrai! C'est une excellente nouvelle! Qui est-ce? Je
l'a connais?
Alan : Une amie de Art, du court de yoga, elle s'appelle Jill...elle
est marrante, intelligente et plutôt souple...Alors, j'organise un diner
à la maison et je voudrais te la présenter.
Don : Ben non, papa! Pourquoi tu ne l'emmènes pas dans un endroit sympa?
Alan : Ca ne m'est pas arrivé depuis 35 ans, ça doit être mémorable
pas sympa.
Don : Sympa et mémorable ne sont pas incompatibles! Mon plus beau
diner en tête à tête s'était dans une laverie autour d'une pizza!
Alan : Ce qui explique la cruelle absence de petits-enfants autour
de moi...Donc, à mercredi 19h30...tu peux amener quelqu'un?
Don : Mais qui papa? Je bosse tout le temps et j'ai pas prévu de
faire des rencontres ni aujourd'hui ni demain!
Alan : Non, mais ça ferait comme un truc de couple, tu vois...de
gens installés, tu comprends...
Terry sort de l'ascenseur.
Terry : Bonjour, bonjour, ravie de vous revoir Mr Eppes.
Alan(montant dans l'ascenseur): Moi aussi Terry. (à Don)
Trouves une solution!
Don : Ca a donné quoi l'enquête sur le profil psychologique de Finn
Montgomery?
Terry : Il est allé voir le psy de la fac 4 fois durant les deux
derniers mois, pour grave dépression. D'après les ordonnances, il avait
épuisé ses anti-dépresseurs depuis trois semaines et il n'y a pas eu de
renouvellement.
Don : Il a rompu avec sa copine, il avait du mal à gérer son travail
et il avait arrêté de prendre ses médicaments.
Terry : Du point de vue du psychologue, les choses sont ce qu'elles
sont.
Don : Et oui! Rien de plus!
Dans le bureau de Finn Montgomery
Charlie étudie les dessins de Finn, Don arrive.
Don : Charlie? Euh...
Charlie : Ecoutes-ça, je me suis plongé dans le travail de Finn et
j'ai trouvé...
Don : Non, non...
Charlie : Tu veux que je te montre?
Don : Je suis venu de te dire qu'on ira pas plus loin. Après
enquête, il ne fait aucun doute qu'il s'agit d'un suicide.
Charlie : Non! Je suis sûr que non!
Don : Je sais que tu refuses d'y croire mais si tu laissais de côté
5 minutes tes sentiments personnels tu comprendrais que...
Charlie : Je ne nie pas que j'éprouve un fort sentiment de
culpabilité...C'est vrai...mais j'ai réévalué la trajectoire de sa chute
en toute objectivité en fonction de ...
Don : Charlie, ce môme avait des gros problèmes...un rendez-vous
avec un prof n'aurait pas suffit à le sauver.
Charlie(s'énervant) : Ne crois pas que je soit aussi irrationnel
juste parce que je ne suis pas aussi détaché que tu l"es!
Don (s'énervant à son tour) : Eh! Minute! Tu n'as aucune idée des
horreurs que je vois chaque jour dans mon boulot...Détaché! Oui, c'est
vrai que je suis détaché et je n'ai pas le choix!
Charlie (plus calme) : Excuses-moi, Don! Je sais...
Don : Non! Tu ne sais rien du tout et je suis ravi que tu ne saches
rien...Terry et David t'ont donné une journée de leur temps parce que je
leur ai demandé, ils ont beaucoup de travail et je ne peux pas consacrer
plus de temps à ce dossier.
Charlie : Tu ne veux pas, c'est différent!
Don(partant) : Oui! Je ne veux plus! ( à Larry qui arrive)
bonjour Larry!
Larry: Oui, bonjour, comment ça va Don?
Don (au loin): Bien merci!
Larry : Je peux faire quelque chose?
Dans une salle de cours
Charlie et Larry installent les notes de Finn et les examinent
attentivement.
Larry : Il est plus qu'évident que Finn était obsédé par la
conception et la construction de la tour du Cole Center.
Charlie : Il avait mis le doigt sur un problème qu'il essayait de
résoudre...C'est pour ça qu'il est venu me voir! Ca doit concerner un
domaine où les maths jouent un rôle...Si seulement, je lui avait
consacré 5 minutes...
Larry : Ou 10 ou même une semaine, qui peut savoir si ça aurait
seulement fait une différence?...Essaie de voir les choses sous un autre
angle, regardes...Einstein mort depuis des années, Descartes, mort
depuis des siècles...leur discours survit encore et toujours à travers
les travaux des chercheurs...alors qui sait, peut-être qu'à travers tous
ces dossiers, Finn Montgomery trouvera le moyen de te dire ce qu'il
attendait de toi.
Charlie : Voyons voir, il a rassemblé des plans de construction de
la tour, tout le suivit des travaux jusqu'aux inspections...et des
rapports météo...
Larry : Quel est le lien entre la météo et les travaux de Haybridge
et la tour du Cole Center?
Charlie : On utilise la mécanique des fluides en aéronautique mais
aussi en architecture pour prévoir le comportement des tours lorsqu'il y
a du vent.
Larry : Donc, ce qu'il cherchait à savoir, c'est comment le bâtiment
réagirait dans des conditions extrêmes...
Charlie : Ce qui veut dire qu'il s'intéressait à la structure de la
tour...Je vais aller vérifier moi-même sur place au Cole Center.
Au Cole Center*
La nuit, dans un bureau au sommet de la tour, Charlie fait une
expérience avec un pendule.
Gardien : Excusez-moi? Charlie se retourne surpris.
Gardien : Qu'est ce que vous faites là?
Charlie : Je fais une expérience, c'est un pendule.
Gardien : Monsieur, vous et votre pendule vous sortez immédiatement!
Charlie : Oui! Il fait une ellipse!
Gardien : Tout de suite!
Plus tard, au siège du FBI
Charlie : Sur le papier, la conception est bonne, mais à partir de
l'expérience très simple que j'ai faite, je peux vous dire que la
structure de la tour du Cole Center ne correspond pas à ces plans...Dans
les faits, ça a pour conséquence qu'elle a un indice de flexion excessif
au vent.
Terry : Et pour les non-architectes ça veut dire?
Charlie : L'indice de flexion? L'angle de déviation de la verticale
en fonction d'une force donnée. Par exemple, un épi de blé a un fort
indice de flexion, alors qu'un chêne en a un très faible.
Don : Bon, revenons-en à l'essentiel, ce bâtiment est sûr ou non?
Charlie : Il faut que je lance quelques simulations pour savoir de
quoi il est question. Je dois déterminer de quoi on parle...de quelques
fissures ou alors, d'un truc beaucoup plus sérieux.
Dans une salle de classe
Charlie fait une modélisation de la tour sur son ordinateur.
Charlie : Finn était persuadé que ce bâtiment avait un sérieux
problème de structure, mais il ignorait de quelle nature...c'est
désormais à moi de le trouver...pour lui. Les données que j'ai
recueillies hier montrent que la tour du Cole Center s'inclinerait de 6
degrés par rapport à son axe en cas de vent soufflant à 50 km/h. Cette
modélisation répond aux mêmes critères, ça ne nous situera pas le problème!
Larry : Mais ça nous montrera comment ce genre de tour réagit en
conditions extrêmes.
Charlie : Exactement!
Au siège du FBI
Terry : Et si Charlie avait raison et que le bâtiment ne soit pas
conforme aux plans?
Don : Quelqu'un a commis une erreur ou fraudé délibérément, ce qui
fait de Finn le môme qui en savait trop et risquait d'exposer tout le
groupe à d'énormes frais de remise en état.
Terry : Sans parler de la publicité désastreuse pour le Centre et
pour tout ceux dont le nom y est associé.
Don : L'architecte...entrepreneur...
Davi : ...Propriétaire. Ses factures de téléphone montrent que Finn
a appelé le bureau d'Elliot Cole plusieurs fois, ainsi que celui de
Haybridge, l'architecte et celui de l'entrepreneur, Nevelson.
Terry : On a un mobile et des suspects.
Don : Mais on a aucune preuve qu'il s'agit d'un homicide.
A la morgue
Légiste : Je terminais l'autopsie de Montgomery, quand j'ai
découvert ça(montrant des ecchymoses sur un bras de Finn), ça
n'apparaissait pas avant. Quand le cœur s'arrête de battre, le sang ne
circule plus dans les veines, mais les fluides sont moins épais que le
sang et continuent à se répandre très lentement. Donc, en cas de coups
reçu juste avant le décès, il faut au moins 24 heures aux bleus pour
apparaitre.
David : Donc Finn Montgomery a reçu des coups avant de tomber du pont.
Légiste : Il peut s'agir de blessures défensives faites avec un
objet genre barre de fer avec laquelle on l'aurait frappé!
David : Et, il s'est protégé avec son bras?
Légiste : Mais, il a aussi bien pu se faire ça tout seul pendant
qu'il escaladait la rambarde ou simplement en se coinçant le bras en
tombant.
David : Ce qui n'a pas les mêmes implications.
Légiste : Trouvez-moi cet objet...pour le moment, je ne peux pas
vous en dire plus, désolé.
David : Très bien.
Sur un chantier de construction de Nevelson
Don : Mr Nevelson, nous aimerions vous parler de Finn Montgomery.
Terry : Il vous a téléphoné au sujet de malfaçons concernant le Cole
Center.
Mr Nevelson : Si je devais répondre à tous les experts et tous les
architectes amateurs, je ne construirais jamais rien. En plus, j'ai bien
assez de problèmes avec le chantier en cours...il faut que j'avance.
Don : Elliot Cole a une certaine réputation comme promoteur immobilier.
Mr Nevelson : C'est pour ça que je ne l'ai pas cru le môme. Le Cole
Center a subit tous les contrôles. Cole n'aurait rien laissé de côté.
Bob Mazelli : Le FBI...qu'est-ce qu'on a encore fait?
Terry : Comment ça encore?
Mr Nevelson : Je vous présente Bob Mazelli, chef de la sécurité.
Don : Laissons les inspections de côté pour l'instant. Vous savez
que le Cole Center ne correspond pas à ses plans originaux?
Mr Nevelson : J'ai jamais entendu parler de ça, mais mes gars ont
fait exactement ce qu'on leur a demandé.
Terry : En 94, votre entreprise a été impliquée dans une affaire de
vol de matériaux de construction.
Bob Mazelli : 7 sociétés ont été impliquées, on a été 5 a ne pas
être inquiétés.
Mr Nevelson :Si le Cole Center vous pose un problème faut voir ça
avec le dingo qui l'a dessiné, l'architecte Haybridge.
Don : Ok, merci!
Don et Terry se dirigent vers leur voiture.
Don : Dis-donc, c'est moi, ou t'as tapé dans l'œil du type de la
sécurité?
Terry : Certains hommes aiment les femmes susceptibles de les menotter.
Don : On peut les comprendre...(ils entrent dans la
voiture);Dis-donc, qu'est-ce que tu fais ce soir? Mon père a invité son
amie à dîner.
Terry : Tu me propose un dîner de couples avec toi?
Don : Non, non! Mon père invite son amie et toi tu me rends un
service, tu vois...on parlera boulot!
Terry : Je constate que tu as toujours autant de tact!
Don : Terry! J'essaie seulement d'être franc avec toi, je ne veux
pas qu'il y ait d'ambiguïté à cause de notre passé...
Terry : Y'a aucune ambiguïté, c'est du passé!
Don : Alors, c'est oui?
Terry : Je réfléchi!
Don : Tu peux apporter tes menottes!
Ils rient tous les deux.
Terry : Alors, dans ce cas!
Chez Haybridge
David : Mr Haybridge, vous a-t-on parlé d'un éventuel problème au
Cole Center?
Haybridge : En effet, un certain Finn Montgomery, je lui ai dit
qu'il n'y en avait pas.
David : Le Cole Center ne serait pas la première de vos créations à
avoir des problèmes de conception. La salle de concert à Seattle...
Haybridge : ...avait un problème mineur auquel j'ai remédié très
vite, nous y expérimentions un sol en béton de faible épaisseur qui
s'est révélé inadéquat...j'ajouterai que les financiers ne se sont
souciés des risques d'affaissements que quand je les aie évoqués.
David : Bien, et en ce qui concerne le Cole Center?
Haybridge : Aucun risque! Si vous voulez bien m'excuser, des clients
m'attendent dans mon bureau.
David : Mr Haybridge, ne m'obligez pas à vous suivre et à évoquer
l'escroquerie et l'éventualité d'un meurtre en face de vos clients...
Haybridge : Ecoutez! C'est moi qui ai dessiné les plans de la tour,
mais Mr Cole m'a très vite éjecté de la suite du projet!
David : Ah bon! Et pourquoi?
Haybridge : Parce que je suis Garr Haybridge, mes immeubles sont
célèbres parce que dessinés par moi. Elliot Cole ne voulait pas partager
le Cole Center!
David : Il a pu restreindre le budget? Autoriser des changements qui
auraient pu fragiliser la structure de la tour?
Haybridge : Pas que je sache...Cole rêvait que cette tour soit
éternelle...tel un monument à sa gloire.
Au Cole Center
Rachel: Bonjour, je m'appelle Rachel, Mr Cole va vous recevoir,
suivez-moi.
Don et Terry suivent la secrétaire jusqu'au bureau d'Elliot Cole.
Rachel : Il est en communication, je vous en prie, asseyez-vous.
Cole serre la main à Terry et à Don tout en continuant son coup de fil.
Cole(à Terry): Bonjour! (au téléphone) Ecoutez, il s'agit d'une
participation d'environ deux cent millions...parce que je sais tout
Steven...Bien, vérifiez vos chiffres et on en parle demain...(il
raccroche), Excusez-moi, alors que puis-je pour vous?
Don : Nous enquêtons sur la mort d'un étudiant de la fac de
sciences, Finn Montgomery.
Cole(montrant son bureau pupitre) : Vous connaissez ce genre de
bureau où on travaille debout, c'est fabuleux! Mozart en avait un! Vous
le saviez?(à Rachel) Montgomery?
Rachel : Un élève ingénieur qui pensait que le Cole Center, avait
été mal conçu, se sont les relations publiques qui s'en sont occupé.
Cole(regardant des papiers sur son bureau) : C'est le contrat
Michaelson ça? Où sont les changements que j'avais demandé?
Rachel : Tout est dans l'additif "C".
Don : Il est possible qui ai découvert un défaut de conception.
Cole : Un jeune étudiant aurait trouvé un défaut que l'architecte,
le chef de travaux, trois douzaines de contrôleurs et moi-même auriont
manqué?
Terry: C'est ça! Ca expliquerait pourquoi on a trouvé des preuves
qu'il a pu être assassiné!
Cole : Alors, je vois...on nage en plein complot.
Don : Vous avez investi 300 millions de vos fonds personnels dans cette tour, c'est exact? Cole : Tout à fait!
Don : Un dépassement de budget vous aurait ruiné?
Cole : C'est exact, et le succès de ce bâtiment m'a mis à l'abri de
la faillite et a fait de moi, un homme d'affaires à la carrière florissante.
Don : Effectivement! Mais dans une période moins florissante, vous
auriez pu l'envisager pour stopper une éventuelle hémorragie de liquidités.
Cole : J'adore dépenser mon argent, tout comme j'aime en gagner...et
dans les deux cas, prendre des risques fait partie du jeu. Alors, je
vous en prie, faites votre travail, envoyez une équipe d'experts. Ce
bâtiment est aussi sûr qu'une crêche.
Don(se levant) : Très bien, merci de nous avoir reçu.
Cole : Mais, je vous en prie. Croyez-vous que si j'avais vraiment
serré les budgets et par là compromis la sécurité des occupants du Cole
Center, j'y aurais installé mes bureaux?
Don: On vous tient au courant.
A l'université
Charlie et Larry font des simulations sur ordinateur.
Charlie : Essayons un tremblement de terre d'un magnitude de...8,2
Larry : Problèmes de stucture mineurs...on dirait que sur le plan
sismique, la tour à l'air...plutôt solide!
Charlie : Je vais trouver ce qui cloche dans ce bâtiment, je dois
bien ça à Finn...On va la tester par très grand vent.
Dans la maison des Eppes
Alan, Terry et Don préparent la table pour le dîner.
Alan : Lorsque j'ai travaillé à l'urbanisme, j'ai vu toutes sortes
de magouilles, dessous de tables, fausses factures, budget d'un secteur
servant à financer un autre secteur (à Terry qui mets la table) Non
pas comme ça!
Terry : Pardon, pour moi Cole est un narcissique pas un sociopathe,
il s'interresse surtout aux victoires dont il peut se vanter.
Don : Ouaie
Alan(affolé) : Oh là là, que c'est bête, j'ai oublié le pain dans
le four!
Don(allant à la cuisine): Détends-toi, je m'en charge.
Alan : C'est juste...merci...je suis un petit peu nerveux.
Terry : Ne vous en faites pas, tout est magnifique... (un peu plus
fort) Je crois que votre fils aurait beaucoup à apprendre de vous! Vous
savez où à eu lieu notre premier dîner en tête à tête?
Don(revenant de la cuisine) : Non, arrêtes Terry, c'est bon, ça va!
Terry : Dans une laverie autour d'une pizza...
Don : Bien on va s'en tenir au cadre professionnel...
Alan : Tu disais...
Don: D'accord?
Alan : Très interressant !
La sonnette de la porte retentit.
A l'université
Charlie : La structure de la tour respecte les normes de sécurité
dans toutes les conditions.
Larry : Tous les tests semblent assez concluants.
Charlie : J'ai l'impression qu'on passe à côté de quelquechose...Ce
que Finn avait découvert devait être forcément crucial.
Larry : Je peux te raconter une histoire?
Charlie : Mais je t'en prie! Tant que ce n'est pas une parabole sur
la vie d'un grand mathématicien!
Larry : Pas du tout, c'est sur l'un des étudiants de 3ème cycle que
j'ai eu il y a longtemps, Kévin Flanermans, 23 ans, extrêmement
brillant. Kévin s'est pendu.
Charlie : Je vois, mais Finn, lui, ne s'est pas suicidé!
Larry: Très bien, ça peut être une possibilité, le suicide. Il est
possible que le suicide soit une variable que tu refuses délibérément
d'intégrer au problème...
Charlie : Il est venu me voir avec une question, je lui dois une réponse
Larry : Puisque tout est dit...Tu détournes intelligement tout ce
que je dis.
Charlie : Je viens de me rendre compte qu'il y a encore quelques
conditions de vent extrème que nous n'avons pas testé.
Dans la maison des Eppes
Don et Alan sont dans la cuisine, tandis que Terry et Jill sont restées
au salon. Alan sort un canard du four, pendant que Don débouche une
bouteille de vin.
Don : Désolé, d'habitude, les loisirs, y'a pas mieux comme conversation!
Alan : Comment je pouvais savoir que sa mère s'était tuée dans un
accident de ski...c'est...
Terry(entrant dans la cuisine) : Ca y est! Elle ne pleure plus.
Don : C'est marrant que Charlie ai eu une réunion de travail,
justement ce soir.
Alan : Bon, allons-y! On va faire un bon repas, boire du bon vin et
discuter agréablement...tout va bien se passer!
Don : Attends une seconde tu lui a demandé si elle mangeait de tout?
Alan : Elle n'est pas végétarienne, je le sais. Tu me crois bête à
ce point!
Alan rejoint Jill avec le plat de canard. Don et Terry restent dans la
cuisine et entendent la conversation.
Alan : J'espère que vous aimez le canard?
Jill : Les canards! Je les adore, j'en ai 2, Palmito et Dandino Don et Terry éclatent de rire dans la cuisine. Jill : Oh ! Mon Dieu, j'en mange jamais! Alan(embarrassé) : Je suis navré, j'ignorais...je l'enlève.. Le téléphone de Don sonne.
Jill : Seigneur! Quelle horreur:
Alan revient, dépité, dans la cuisine.
Don(au téléphone): Très bien, oui, très bien, on arrive!
Il raccroche.
Don : Papa, désolé, il faut qu'on te laisse.
Alan : Je comprends...Ca peut pas être pire.
Don(partant): Papa? L'alcool, un grand verre d'alcool!
Alan : Pour qui?
A l'université
Don et Terry rejoingnent Charlie et Larry.
Charlie : Le problème, s'est le vent.
Don : La résistance de la tour au vent a déjà été testée, non?
Larry : Les ingénieurs contrôlent la résistance de la structure
soumise à des rafales suivant deux axes, nord-sud et est-ouest.
Charlie : Dans les deux cas, une seule des facades soutenus par deux
angles subit la force du vent. Le choc est frontal en quelque sorte,
comme lors d'une collision entre deux voitures, mais en revanche, si le
vent vient frapper le bâtiment en angle et exerce une pression sur deux
côtés soutenus par un seul angle...Imaginez une voiture heurtée à la
fois par l'arrière et par l'avant en même temps.
Terry: Ce genre de vent peut-il causer des dommages?
Charlie : Selon nos tests, le Cole Center résiste à un vent de face
de 150 Km/h...mais, regardez ce qui se passe avec un vent en angle de
95km/h
Charlie affiche la simulation à l'écran.
Charlie : Tout d'abord, les poutrelles d'acier ploient au-delà de
leur limite, donc restent ployées...la structure même de l'acier devient
plus dur, donc plus fragile. Sous une pression constante, l'acier fini
par se briser entrainant l'écroulement de tout le bâtiment...Finn
Montgomery avait découvert un problème de flexion susceptible d'avoir de
terribles concéquences.
Finn(en flash-back) : J'aurais besoin de vos conseils pour
certains calculs concernant mon mémoire de recherches
Charlie : Il avait raison et il l'a peut-être payé de sa vie.
Au Cole Center
Charlie : Notre simulation démontre que le Cole Center ne
résisterait pas à un vent d'angle de 95km/h, alors en tant que
responsable de la sécurité, vous devez mesurez l'énorme risque que ça
représente quand le bâtiment est ouvert au public.
Cole : Etes-vous êtes ingénieur en construction?
Charlie : Non!
Cole : Ou spécialiste des masses d'air?
Don : Il est professeur de mathématiques appliquées!
Cole : Il énonce des théories et fait des suppositions...si jamais
cette histoire est rendue publique, je poursuis le FBI en diffamation!
Responsable de la Sécurité : Professeur Eppes, je ne mets pas en
doute votre réputation, mais je ne suis pas convaicu...
Charlie : Faites-moi le plaisir d'oublier une seconde ma réputation
et souvenez-vous de ce qui s'est passé à Kansas City. En 1981, une des
galeries d'un grand hôtel s'est effondré, tuant 114 personnes. A
Hardford, en 1978, les tribunes du stade se sont affaissées...
Cole : Il y avait eu malfaçons et détournements de fonds...de graves
défauts de construction ont été découverts dans les deux cas.
Responsable de la Sécurité(à Charlie) : Est-il possible de relier
le problème que vous soulevez à un vice de conception ?
Don : Etant donné le nombre de victimes potentielles, vous devriez
prendre ça très au sérieux!
Cole(s'énervant) : Vous voulez ruiner la réputation de mon immeuble?
Don : Nous voulons sauver des vies!
Cole(élevant la voix): Au nom de quoi? Au nom d'obscures théories
qui ne s'appuient sur rien de concrêt?
Charlie : Aujourd'hui, je ne peux pointer aucun problème spécifique,
néanmoins, j'affirme que les preuves sont là.
La secrétaire entre dans la pièce.
Rachel : Mr Cole, tout le monde est là, votre réunion va bientôt
commencer.
Cole(reprenant son calme) : Merci! Bien, Messieurs, le Cole
Center, c'est moi, c'est ma réputation et mon image publique et je me
porte garant de sa solidité.
Cole sort du bureau.
Responsable de la Sécurité : Etant donné l'absence de preuves
concrètes, j'abandonne, messieurs...
Charlie : Mais enfin?
Charlie et Don sortent du building
Charlie : Les experts qui sont venus examiner la tour n'ont localisé
aucun problème particulier, d'aucune sorte nulle part...donc, la seule
conclusion logique est que le problème de cet immeuble est enfoui dans
le sol...dans les fondations!
Don : Je vais retourner voir l'entrepreneur!
Charlie : Non, mais, quel prétentieux ce Cole!
A l'université
Charlie montre les plan de Finn à Mr Montgomery.
Mr Montgomery: Mon fils a découvert un vice dans la structure de ce
bâtiment?
Charlie : Et bien, il a remarqué qu'il ne réagissait pas au vent
comme il aurait du, même s'il en ignorait la cause.
Mr Montgomery : Et comment a-t-il réussit à le découvrir uniquement
en regardant le plan?
Charlie : Non, ni lui ni personne n'y serait parvenu, non...Votre
fils est allé beaucoup plus loin. Il a remarqué que quelquechose ne
collait pas parce qu'il était passionné par son sujet...il voulait
comprendre ce bâtiment. Quelquechose le dérangeait, il a cherché quoi!
Mr Montgomery : Et vous, vous essayez de trouver où se niche le
problème du Cole Center?
Charlie : Ca prendra du temps, mais...on ne s'arrêtera pas avant de
savoir.
Sur un chantier de Nevelson, l'entrepreneur
Don : Nous savons que vous avez serré le budget des fondations du
Cole Center.
Nevelson : Vous posez beaucoup de questions pour quelqu'un qui sait
tout.
Don*: Que vous ayez joué sur la qualité de l'acier ou sur la
profondeur des piliers, on trouvera ce que vous avez fait et on vous
arrêtera pour ça. (Don transmet un papier à Nevelson )C'est une
commission rogatoire concernant votre dossier comptable du Cole Center.
Le FBI va éplucher toutes vos factures et on trouvera ce que vous avez fait.
Nevelson(souriant) : Amusez-vous bien!
Dans la maison des Eppes
Charlie et Alan dinent. Don arrive.
Don(dans l'entrée) : Y'a quelqu'un?
Alan : On est là.
Don(arrivant avec une grosse boite en carton) : Bonsoir, les
comptables du FBI ont passé au crible toute la compta de Nevelson. Ca se
sont les documents relatifs aux fondations et on a pas trouvé quoi que
ce soit.
Alan : Pourquoi tu les as pas confiés à Charlie dès le début?
Charlie: Le FBI a une équipe d'experts comptables très qualifiés.
Alan : Ca serait pas la première fois que tu trouverais un truc
qu'ils ont manqué.
Charlie(cherchant dans le carton) : Beaucoup de mathématiciens ont
une mémoire conceptuelle des chiffres qui leur permet de les reconnaitre
y compris sous forme de configuration ou de série.
Don : Bon c'est ça, c'est ça! Fais le et moi je fais la vaiselle!
Alan : Attends, je vais t'aider.
Charlie part examiner les dossiers pendant que Don et Alan vont à la
cuisine.
Alan : Donc, tu as passé ta plus belle soirée avec ton équipière, Terry?
Don : Papa, s'il te plait!
Alan : Ah non, simple observation!
Don : Ecoutes...
Alan : Mais pourquoi tu as rompu si c'était si chouette?
Don : On était en formation...on a eu des affectations différentes
et on s'est concentrés sur notre carrière...
Alan : Et maintenant, vous travaillez dans la même ville, le même
secteur...
Don : ...Et le même bureau...Ca pourrait devenir dangereux!
Alan: J'avais rencontré ta mère au boulot.
Don : Oui! En allant déjeuner! Terry et moi, on se voit toute la
journée, on doit s'épauler, se protéger l'un l'autre, alors tu vois...
Alan : La question de la confiance est déjà réglée...
Don : Ce n'est pas parce que toi, tu ne rêves que de sortir avec
quelqu'un...
Alan : J'en rêve moi? Tu plaisantes, tu m'as vu l'autre soir. Je
fais des efforts pour me remettre dans la course. Ta mère m'avait dit de
faire de nouvelles rencontres quand elle ne serait plus là.
Don : C'est vrai que ça lui ressemble de t'avoir dit ça.
Alan : Elle me l'avait fait promettre. Elle savait très bien qu'il
fallait qu'elle m'y pousse sinon je ne le ferais pas...alors, elle m'a
poussé...et là, concidères que c'est toi qu'elle pousse.
Plus tard, Charlie explique à Don ce qu'il a trouvé dans la comptabilité.
Charlie : Regardes, c'est la liste des employés qui ont travaillés
aux fondations.
Don : Et alors?
Charlie : Certains de ces employés sont fictifs...Et oui! Il y a une
prédominance de 4 et de 7 dans leur numéro de carte professionnelle...Ca
pourrait être une coincidence, mais ils reviennent bien ailleurs...dans
le calcul des heures supplémentaires...des 14 et des 17 partout, regardes!
Don : Attends, attends!
Charlie: 14...17...tu vois, c'est pas une coincidence! C'est pas
normal, c'est impossible que ce soit le fruit du hasard. Ces chiffres ne
sont pas valables, quelqu'un les a inventés, fabriqués...Une personne
qui aime ces chiffres et les a mis là de façon plutôt...évidente.
Don : Evidente...pour toi!
Charlie : Attends, il y a autre chose d'extrêmement interessant.
Tous les travailleurs fictifs que j'ai identifiés sont référencés comme
soudeurs...excepté qu'il n'y a aucun soudeur dans les fiches de paye. Alan : On ne peut pas faire des fondations sans soudeurs. On dirait
que votre Nevelson avait une équipe fantôme.
Don : Tu pourrais être plus clair?
Alan : Des ouvriers qui travaillent au noir, en général des
étrangers en situation irrégulière qu'ils payent sous la table. Ils les
font travailler de nuit pour éviter les contrôles...
Don : Et donc, bas salaires, pas d'heures supplémentaires, pas de
couverture sociale...
Alan : Exactement!
Don : Mais parfois, eux aussi se blessent et apparaissent dans les
registres des hôpitaux...
Au siège du FBI
David(au téléphone) : Non Madame, vous ne m'écoutez pas. Je
m'interesse uniquement aux patients sans couverture sociale...Merci.
Don : Ca donne quoi les urgences?
David : Rien!
Terry : Don! Un certain Julio Perez a été admis pour un problème de
cornée qu'on voit surtout chez les soudeurs inexpérimentés...pas
d'assurance.
Don : Quand ça?
Terry : A 2h du matin, le 17 mai 1999.
Don : A l'époque de la construction des fondations du Cole Center.
David(consultant le fichier pour Julio Perez) : Selon les services
d'immigration, Julio Perez a été reconduit à Mexico l'an dernier...
Terry(au téléphone avec l'hôpital) : Selon l'hôpital, quelqu'un
d'autre a payé les frais.
Don : Ils ont un nom?
Terry( au téléphone) : Je peux avoir le nom de cette personne?
Sur le chantier de construction de Nevelson
Don : Nous recherchons un certain Keith Babbitt qui travaillait pour
vous au Cole Center.
Nevelson : Keith Babbitt ? Ca ne me dit rien.
Don : Un contre-maitre spécialisé dans la soudure des fondations, il
a payé les frais d'hôpital d'un travailleur non déclaré.
Nevelson : J'ai des centaines de gars sur mes chantiers...je connais
leur nom qu'en cas de pépins.
Terry : Babbitt a pointé au chômage presque toute l'année 98, mais
son nom apparait dans vos dossiers pour les fondations du Cole Center...
Nevelson : Si vous le dites!
Don : Très bien! Premier faux pas!
Nevelson : Bonne journée.
En route pour la maison de Keith Babbitt
Don : Si Babbitt a encadré l'équipe qui a batit les fondations du
Cole Center, il détient peut-être la clef de toute cette affaire.
(arrivant devant la maison)David, tu fais le tour par derrière.
David : D'accord!
Don et Terry frappent à la porte d'entrée.
Don : Mr Babbitt? FBI!... Mr Babbitt
David entre par derrière. Dans le garage fermé, le moteur d'une voiture
tourne.
David(criant) : Terry ! Don ! Venez par ici!
Don(sortant Babbitt de la voiture ) : Il est inconscient, allez,
allez.
Don et David le tirent vers l'extérieur.
David : L'ambulance arrive.
Don : Le moteur n'est pas très chaud, il n'y est pas resté longtemps.
Terry : Je sens son pouls.
Don : Mr Babbitt?
Terry : Vous m'entendez?
Don :Restez calme.
Terry : C'est le FBI, Mr Babbitt, tout va bien.
Babbitt tousse et ouvre les yeux.
David(en montrant la tête de Babbitt) : Regardez sa tête,
quelqu'un l'a assomé et enfermé là dedans, c'est un meurtre maquillé en
suicide.
Terry : Comme Finn Montgomery?
Don(à Babbitt) : Ca va aller?
Babbitt Oui!
Don : Qui vous a frappé?
Babbitt : L'homme de main de Nevelson, Mazelli.
Sur un chantier de construction de Nevelson
Mazelli sort des toilettes.
Don : Bob Mazelli, FBI! Vous êtes en état d'arrestation. Mains en
l'air, levez les mains et posez les sur la paroi derrière vous.
Au siège du FBI
Don(à Terry) : Des nouvelles de l'hôpital?
Terry : Oui! Babbitt est prêt à témoigner que Nevelson a engagé des
ouvriers au noir pour effectuer les soudures par points.
Charlie : Ca pourrait expliquer les problèmes de flexions. Haybridge
a concu une ossature métallique plus solide, plus stable, nécessitant un
type de soudure plus chère et moins rapide à effectuer que la soudure
par points.
Don : Et bien, le service de sécurité va devoir évacuer la tour.
Charlie : On fait quoi pour Finn? Tu vas l'inculper pour meurtre?
Terry : Il n'est pas question de meurtre. La police a conclu au suicide.
David : L'autopsie n'a rien révélé de concluant.
Don : Très bien, les aveux c'est pas fait pour les chiens!
Don entre dans la salle d'interrogatoire où attend Mazelli.
Mazelli : Sauf pour m'apporter mon déjeuner, vous perdez votre temps!
Don : Bon! Voilà où en sont les choses, Bob. Vous n'avez pas demandé
d'avocat, qu'est-ce que ça m'inspire?...Vous voulez savoir ce que j'ai?
Mazelli : Ce qui me plairais, c'est un hamburger au fromage avec des
frites.
Don : Ce que j'ai...c'est vous! Je vous tiens pour tentative de
meurtre sur Babbitt et pour complicité de détournements de fonds, ce
qui, je vous le rappele, est un crime...Et vous savez ce que je n'ai
pas? C'est une bonne raison de ne pas clore le dossier... Pourquoi?
Parce que je peux tout vous coller sur le dos...Ceux qui vous ont engagé
ne demandent que ça...Qu'est-ce qu'ils font en ce moment à votre avis?
Ils fabriquent des preuves, ils font des virements, ouvrent des comptes
à votre nom afin d'être sûrs que vous apparaitrez comme ayant agit
seul...Et vous? Ca vous inspire quoi?...Maintenant, tout est entre vos
mains, Bob. Démontrez-moi que ça vaut le coup d'attendre, mais je veux
savoir qui a commandité les meurtres.
Mazelli : Les meurtres? C'est quoi ce pluriel? Je comprends pas?
Don : Finn Montgomery.
Mazelli : Finn Montgom...? Le petit étudiant?
Don : C'est ça.
Mazelli : Mais non! Au pire, ils envisageaient de l'acheter pas plus.
Don : Et finalement, vous l'avez balancé du haut du pont.
Mazelli : J'dis pas qu'on en serait pas arrivé là,
mais...(souriant) il nous a pris de court.
Don : Vous comptez aussi endosser ce meurtre? Ou vous me donnez vos
commenditaires?
Mazelli : D'accord! Appelez le procureur et un avocat et donnez-moi
de quoi écrire...Je balance tout, mais pour l'étudiant...moi, j'y suis
pour rien.
Don(se levant) : Je vais voir ce que je peux faire.
Don rejoint Charlie hors de la salle d'interrogatoire.
Charlie : Tu sais qu'il te ment...tu le sais?
Don : Non, je n'en suis pas sûr, Charlie.
Charlie : Retournes le voir, le lâche pas!
Don: Non, c'est pas la peine...
Charlie : Il ne te dit pas la vérité...
Don : S'il te plait, calmes-toi! D'accord? Tu te calmes et on en
reparle.
Terry(arrivant avec une lettre) : Finn Montgomery a laissé un mot,
il a écrit à ses parents avant de se suicider. La lettre n'est arrivée
qu'aujourd'hui.
Charlie : Est-ce que vous l'avez authentifiée?
Terry : Oui!...c'est son écriture...Il y parle de sa détresse, de sa
rupture avec sa copine, son mémoire, son incapacité à convaincre qui que
ce soit au sujet du Cole Center.
Charlie : Non, ça n'a pas de sens, il avait raison pour la tour.
Terry : C'est peut-être justement le fait d'avoir raison qui l'a
conduit au suicide.
Don : Comme si c'était le seul moyen qu'il ait trouvé pour qu'on s'y
interresse...Charlie, je suis désolé, c'était un môme intelligent mais
il était jeune et sans doute pas assez solide pour supporter cette
période de sa vie.
Charlie s'en va malheureux.
Terry : On va pouvoir s'occuper des crimes et délits qui ont
vraiment été commis.
Don : Appeles le procureur. Dès que j'aurais les aveux de Mazelli,
on pourra remonter toute la filière jusqu'à Elliot Cole.
Chez Rachel, la secrétaire de Cole
Don, Terry et David armes au poing.
Cole : Comment saviez-vous que j'étais ici?
Don(entrant ): On ne le savait pas
Rachel: Chéri? Qui est-ce?
Don : FBI, vous êtes en état d'arrestation. Terry tu t'en charges?
Terry : D'accord! Nevelson et Mazelli vous ont balancé.
Cole : Balancer? Mais pourquoi ?
David : Rachel et votre entrepreneur ont engagés des travailleurs
non-déclarés sur le chantier et vous vous avez payé le prix fort.
Don: Pour eux 20 millions et pour vous un bâtiment qui s'avère
très dangereux.
Cole : J'ai supervisé chaque détails de la construction de cette tour...
Terry : Y compris les fiches de paye ou pour ça vous vous en
remetiez à Rachel? Allez on y va!
Cole(à Rachel que Terry emmène menottée) : On est ensemble depuis
des années, je t'ai donné cet appartement, je t'ai donné tout ce que tu
voulais.
Rachel : Je voulais que tu quittes ta femme.
Cole : Tu sais bien que je ne peux pas divorser!
Rachel : Ouaie, contrat prénuptial! Je dirais pas un mot de plus.
Devant le Cole Center
Charlie est avec les parents de Finn Montgomery.
Charlie : Il vont l'installer en haut sur le toit, c'est comme un
amortisseur. (Montrant une maquette)Voilà à quoi ça ressemble.
Grandeur nature, le bloc de béton pèse aux alentours de 300 tonnes et se
déplace le long de 2 tiges lubrifiées. Lorsque le vent soufflera sur la
tour, l'inertie du bloc le maintiendra en place même si en dessous
l'immeuble oscille sous le vent.
MrMontgomery(souriant) : Le bloc de béton agira comme
contre-poids de l'immeuble...simple et époustouflant.
Charlie : Finn aura garanti la sécurité de centaines de gens. Alors,
Elliot Cole a été d'accord avec moi pour dédier l'installation à votre fils.
Mme Montgomery : Vous savez, dans sa lettre, Finn dit que l'une des
raisons...en partie du moins...il dit que...qu'il avait l'impression que
personne ne le comprenait...Il se sentait tellement seul.
Charlie : Quand on choisit cette voie, il peut effectivement arriver
qu'on se sente seul.
Mme Montgomery : C'est la raison pour laquelle il était si important
que vous soyez parvenu à comprendre ce qu'il voulait accomplir.
Mr Montgomery : Vous avez parlé au nom de notre fils, professeur
Eppes. Nous vous en sommes très reconnaissants.
Dans un restaurant
Alan : Donc, me revoilà en selle. Non pas que cette dame ait à voir
avec un cheval, non! Elle est charmante...et séduisante.
Don : C'est pas une inconnue?
Alan: Non! C'est elle qui m'a vendu le fameux canard.
Don(riant) : Non!
Alan : Si, elle est très gentille et elle s'y connait en gibier d'eau.
Don : Sûrement.
Alan : Charlie? Charlie? ...(à Don) Là, c'est pas "laisses-moi, je
réfléchi", c'est "laisses-moi, je boude".
Don : Ca va Charlie?
Charlie : Tu savais que c'était un suicide!
Don: Non! J'te l'ai dit depuis le début. J'en était pas
sûr...j'avais des soupsons.
Charlie : Malgré les invraisemblances, le fait que même l'autopsie
n'a rien donné et le scandale qu'il avait soulevé?
Don : Rien de tout ça ne change le fait qu'il était suicidaire et
qu'il est passé à l'acte! C'est comme pour le rasoir d'Occame, la
réponse la plus simple est souvent la bonne. Alan : Le rasoir d'Occame? Qu'est-ce que c'est que ça?
Don : Ben quoi? Ca m'arrive de lire de temps en temps...
Charlie : Occam, c'est de la philo, pas des mathématiques...
Don : Et alors?
Charlie : Et en plus, tu as dit qu'on ne doit pas faire plus de
suppositions que nécessaire. C'est la base de la méthodologie
positiviste...Tu vois si on concidère un groupe de données, il existe
une infinité d'hypothèses de travail...
Don : C'est bon!...
Don et Alan parlent ensemble pendant que Charlie continue de développer
son idée.
Générique de fin.