Dans la rue
Un sniper prépare son arme, règle sa lunette, vise une jeune femme qui promène son bébé et finalement tire sur le facteur qui passe.
Don arrive sur place avec Charlie.
Don : On connait son identité?
David : Marc Herlan, 39 ans, une balle de calibre moyen en pleine poitrine.
Charlie examine les environs.
Charlie (pensée) : Vitesse de la balle...pression atmosphérique...
Don : Y'à des témoins?
David: Une dame dans son jardin et une maman dans la rue. Aucune n'a entendu le coup de feu.
Policier : J'ai demandé à mes hommes d'examiner les environs pour localiser l'endroit où était posté le tireur.
Charlie : Je crois que ce ne sera pas nécessaire.(montrant les notes des policiers) Ces nombres, taille de la blessure, angle de pénétration, position de la victime, nous apprennent tout ce qu'il faut savoir. La balistique obéit à des lois fondalement simples, combinant seulement deux forces effectives : les vitesses horizontale et verticale. Calculer une trajectoire avec précision éxige de tenir compte de plusieurs variables...La direction et la vitesse du vent, la pression atmosphérique, la température, le taux d'humidité, l'inclinaison de l'arme, la densité du projectile...
Sur le chemin de l'endroit d'où le tireur s'est posté.
Charlie : J'ai calculé quelques trajectoires types, à partir de l'angle d'impact de la balle, la vitesse et la direction du vent, j'ai déterminé approximativement que le tireur devait se trouver à peu près ici...là où on se trouve actuellement.(montrant l'endroit où le facteur est tombé) Tu vois?
Edgerton(à dix metres de Charlie et Don) : Moi, je dirais plutôt qu'il se trouvait par là.
Don : Ah, agent Edgerton!
Edgerton : On vous a prévenu de mon arrivée?
Don : C'est moi qui vous ait demandé, merci d'être venu.(à Charlie) C'est un instructeur de tir de Quantico...Il me fallait un autre point de vue.
Charlie : Qu'est-ce qu'il vous fait croire qu'il a tiré de votre position?
Edgerton : Eh bien la votre suppose qu'il soit un bon tireur, moi je dirais plutôt qu'il est moyen mais qu'il a eu de la chance.
Charlie : Sur quelle donnée empirique basez-vous votre supposition?
Edgerton : Il était à 300 mètres et il a tiré dans la poitrine de la victime. Quand un sniper prend le risque de s'approcher autant, c'est pour que la cervelle gicle sur le trottoir...Oh! Et, il y a ça aussi!...(montrant le sol) L'herbe a été brulée par le canon...Vous voyez ces traces?
Don : Il a étendu quelque chose sur le sol, c'est ça?
Edgerton : Oui, sa veste ou une couverture.(regardant le regard perplexe de Charlie) Mais, votre idée était bonne.
Charlie : C'était pas une idée, plutôt une estimation.
Don(à Edgerton) : Autre chose?
Edgerton: Il va recommencer.
Charlie : Comment le savez-vous?
Edgerton : Nous les tireurs...on adore ça... et ça non plus c'est pas une idée, c'est un fait.
Générique de début
Au siège du FBI
Don arrive et briefe toute son équipe.
Don : Bien, votre attention s'il vous plait. La police de Los Angeles a mis toute une équipe sur le coup. Ils nous ont communiqué tout ce qu'ils ont. On ne néglige aucune piste, on vérifie toutes les hypothèses et tous les indices. On a 4 victimes. Rien en commun sauf d'avoir été tués d'une seule balle de calibre moyen, d'une distance d'environ 200 mètres ou plus. On n'a trouvé aucun liens entre les victimes. On a un agent de change, une femme au foyer, un lycéen et aujourd'hui, un facteur. Les lieux sont différents, les heures sont différentes, rien ne concorde.
Terry : Selon la balistique, les balles proviennent toutes d'armes différentes. Quatre coups de feu, quatre morts. Ca peut suggérer l'éventualité d'un passé dans l'armée.
Edgerton : Ce qui implique qu'il connait ses limites et qu'il n'ira jamais au-delà.
Don : Je vous présente l'Agent Spécial Edgerton de Quantico, selon lui notre sniper ne serait pas un tireur d'élite.
Edgerton : Votre mère de famille a été abattue à l'aide d'un calibre 7,62. Il a pu se procurer un SKS russe, on en trouve pour moins de 100 dollars, ou peut-être se sert-il d'un Blazer S93, c'est une arme sur laquelle on peut adapter 17 calibres différents.
Don : Donc, il est possible qu'il change de chageur à chaque tir pour brouiller les pistes, c'est ça?
Edgerton: Ca c'est plus facile pour éviter que vous remontiez jusqu'à lui, c'est vrai.
David(arrivant): La police a retrouvé un coursier qui était sur les lieux. Il se souvient avoir vu un 4X4 vert en stationnement au moment du meurtre.
Chez les Eppes
Amita : Apparemment, il y a d'énormes différences entre les munitions d'un même calibre selon les fabriquant(donnant une liste) regardes.
Charlie : Ca tient à quoi?
Amita : La charge de poudre, la composition des métaux...
Charlie : Comme si on manquait de variables...
Quelqu'un frappe à la porte. Larry entre.
Larry(regardant le tableau noir rempli d'équations) : Oh! Enfin un peu de soutient dans mon audacieuse attaque de l'invariance de Lorentz?
Charlie : Non, modélisation de trajectoires.
Larry : De trajectoires...De trajectoires de quoi?
Amita : De balles.
Larry : En tant que soumises au lois de balistiques définies par le principe d'équivalence d'Einstein dans le cadre défini par Lorentz?
Amita : En tant que projectiles qui tuent de pauvres gens. Il semble y avoir des petits désaccords entre les diverses expertises liées au tireur.
Larry : Et bien, je dirais que le grand public a déjà tranché. J'ai une tante qui habite sur les lieux du premier meurtre, elle a peur de sortir dans son jardin.
Charlie : Tu devrais lui dire que statistiquement, elle a plus de chances de s'y faire attaquée par un ours.
Larry : Statistiquement, il y a plus de chances que ce soit ma tante qui attaque l'ours! Cette crainte va largement au-delà des statistiques, Charles...Ca concernerait plutôt l'arbitraire, je crois...l'inéluctabilité de la mort...Dans des moments comme celui là, on repense à toutes les hypothèses qu'on a pas explorées, à toutes les recherches qu'on a pas terminées...
Charlie : Larry, je te promets de développer tes équations pour ta recherche dès que j'aurais le temps...
Larry : Oh, tu te trompes, je ne pensais pas du tout à ce genre de chose, mais à un héritage plus prosaïque...Comme transmettre l'étendart des Fleinhardt...
Charlie : J'ignorais que tu voulais des enfants!
Larry : Oh, les enfants sont comme des trous de Charençons...
Amita : Des trous de Charençons?
Larry : C'est ça! Des portails...vers un futur hors d'atteinte et un passé improbable. Dans l'état actuel des choses, ils n'existent que dans mon fantasme...
Amita : Et je crois percevoir à quel point ça doit être difficile de convaincre une femme de porter vos trous de Charençon!
Tout le monde rit.
Au siège du FBI
David : J'ai visionné les vidéo de circulation du quartier où le facteur a été tué, (montrant la vidéo) j'ai trouvé ça, regardes. Le 4X4 est enregistré au nom de Wayne Osborne. Il a un casier dans l'Idaho, agression, possession de drogues, ports d'armes illicite...
Don (regardant le dossier d'Osborne) : T'as vu ça? Membre de l'Eclair Vert pour la suprématie de la race blanche. Ils sont surveillés pour trafic d'armes. On dirait bien que Mr Osborne a le profil idéal.
Au domicile de Wayne Osborne
Toute une équipe du FBI entre en force dans la maison.
Agents: FBI! Personne ne bouge! (à une femme assise à une table)Les mains sur la table.
Don : Rien ici!
David(aux autres agents) : Allez vérifier...Don, il est pas là.
Don (à la femme) : Dites-nous où est Osborne.
Femme : Il est sorti.
Terry : Où est-il allé?
Femme : Voir ses potes, j'en sais rien moi!
Don : Ecoutez bien ce que je vous dit ma p'tite dame si vous voulez qu'il échappe à la peine de mort, je vous conseille de faire un effort.
Femme : Il a pris mon 4X4 y'a deux heures, mais je vous jure que je sais pas où il est allé.
Terry : De quelle couleur est votre véhicule?
Femme : Bleu! Pourquoi?
Don(à Terry) : Bon, trouves l'immatriculation, avertis la police, mais tout le monde sur le coup. Pour moi, il est sortit faire une autre victime.
David : Don, viens voir!
Don (découvrant la cache des armes d'Osborne) : D'accord!
Chez les Eppes
Alan : Tu te souviens de Stan Carter qui travaille aux Parcs et Jardins?
Charlie : Oui, je me souviens "Stan jardin vert", vous avez même travailler ensemble à une époque, non?
Alan : Oui, il cherche un consultant à temps partiel...et comme ton frère et toi êtes toujours par monts et par vaux...
Le téléphone de Charlie sonne, il décroche.
Charlie(à Alan) : Une seconde.(au téléphone) Allo? Oui, ok...j'arrive tout de suite, d'accord.
Charlie (à Alan) : On pense qu'il vient de recommencer. David passe me prendre et m'emmène sur les lieux.
Alan : Sur les lieux? Mais sur quels lieux? Les lieux du crime tu veux dire?
Charlie : L'exposition des faits in-situ, ça m'aide à concevoir la modélisation...
Alan : Oui, mais moi, c'est ton exposition qui m'inquiète. Y'a un dingue là dehors qui tire sur les gens...et si jamais il revennait sur les lieux du crime comme le font les incendiaires?
Charlie : Il ne l'a jamais fait!
Alan : Non, pas encore.
Charlie : Il y a des dizaines d'agents du FBI et des officiers de police qui y passent leurs journées...et en plus, si il y avait le moindre danger...Don ne me laisserait pas y aller! Tu le sais bien. Ne t'inquiètes pas.
Devant un cinéma
Victime(allongée sur un brancard) : J'ai eu l'impression de recevoir un coup de marteau dans l'épaule, puis Steven a vu le sang et tout le monde dans la rue s'est mis à hurler.
Terry : Vous n'avez pas vu d'où le coup est parti?
La victime et son mari disent non de la tête.
Terry : Vous souvenez-vous avoir remarqué un 4X4 bleu?
Victime : Non, j'ai rien vu. Il devait y avoir 50 personnes devant ce cinéma...pourquoi moi?
Terry : C'est fini, ça va aller...Merci.
David(s'éloingnant de la victime) : Bonne question, pourquoi elle?
Terry : Il est possible qu'Osborne veuille semer la terreur en choisissant ses victimes arbitrairement.
David : A des fins politiques à ton avis?
Terry : Non, un terroriste revendiquerait publiquement ses attentats.
David : Et il se montre remarquablement silencieux.
Terry : J'ai comme l'impression que ça va pas durer.
Sur les lieux où le tireur s'est installé
Edgerton : Bonjour Professeur! Toujours perdu dans vos calculs?
Charlie : J'essaie de savoir pourquoi il a raté son coup. Il était bien plus près que les autres fois.
Edgerton : Mais plus près ne veut pas dire plus facile.
Charlie : Il courait un plus grand risque d'être vu. Ca n'affecte pas le tir en lui-même.
Edgerton : Oubliez un petit peu les maths une seconde...et venez voir sous un autre angle.(ouvrant la fenêtre et visant avec un laser) Essayez de penser comme lui. Etre invisible est la plus grande force du tireur isolé. S'il commençe à s'inquiéter d'être découvert, son rythme cardiaque s'accélère...S'il ne sait pas le gérer, sa respiration va s'affoler et le gêner.
Charlie : Et le gêner...
Edgerton : Vous n'avez jamais tiré?
Charlie : Je ne crois pas aux armes à feu.
Edgerton : Les armes n'ont rien à voir avec les fantômes.
Charlie : Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire.
Edgerton : Donc, vous ne tenez pas compte de la sueur qui coule dans les yeux, des crampes dans les mains ou de la montée d'adrénaline quand on arme la culasse? C'est ce qui fait la différence entre un vrai tireur d'élite et un type tout juste bon à mettre du plomb dans une aile...
Charlie : Une femme s'est fait tirer dessus, c'est pas du ...du gibier!
Edgerton : Quand moi je réduit les choses à leurs aspects techniques, c'est ignoble, mais quand vous en faites des équations, c'est scientifique?
Charlie : Non, on a l'impression que c'est comme un sport pour vous?
Edgerton : C'est mon job de me mettre dans la peau du tueur...comme le fait votre frère.(partant) Alors, vous venez?
Charlie (marchant avec Edgerton) : La modélisation des coups de feu ne colle pas avec mes équations.
Edgerton : Changez vos équations!
Charlie : Je commence à croire que toute mon approche est erronée, comme si il existait une cohérence mais pas où on s'attend à la trouver.
Terry (arrivant) : Salut! Don vient de retrouver Osborne.
Edgerton : Où ça?
Terry : A Los Félis.
Edgerton : Et son arme? Ca donne quoi?
Terry : Les examens préliminaires montrent qu'elle pourrait avoir tué le facteur...Mais, ça ne colle pas.
Edgerton : Pourquoi ça?
Terry : Il a passé tout l'après-midi dans un bar aujourd'hui devant douze témoins.
Charlie : S'est impossible, parce que le sniper était là il y a trois heures.
Edgerton : Sauf si Osborne n'est pas celui qui a tiré.
Terry : On a affaire à deux tireurs.
Dans une salle d'interrogatoire du FBI
Terry et David interrogent Osborne.
Osborne : Je ne reconnais pas l'autorité du gouvernement fédéral.
Terry : Mais, le gouvernement fédéral vous reconnait, vous.
David : Vous êtes inculpé du meurtre de Marc Herlan. Expertise balistique de votre arme, traces de pneu.
Osborne : Herlan était un esclave, un pion du système fédéral déguisé en fonctionnaire de l'Etat. Celui qui a fait ça, qui que ce soit, celui qui l'a tué, a rendu un fier service à la société.
Terry : Votre nouvelle petite amie nous a tout raconté...Vous l'avez tué parce qu'il allait épousé votre ex...Surtout ne faites pas un geste...Vous vouliez régler un compte personnel, vous vouliez vous venger? C'est assez malin je dois dire, vos amis de l'Eclair Vert entament une campagne de terreur en tuant au hasard et vous vous décidez d'en profiter.
Osborne : Vous...vous croyez que l'Eclair Vert est impliqué dans tout ça?
David : Quand vos amis seront là, ça tournera très vite à la course à celui qui négociera le meilleur arrangement.
Terry : Vous êtes le premier...moi, à votre place, j'en profiterais. Tout acte terroriste est puni de la peine de mort, vous devez connaitre Timothy McVeigh?
Osborne(riant) : Très drôle! Vous m'épatez. L'information a vraiment du mal à circuler ici...
Plus tard, devant le tableau avec les photos des différentes victimes.Terry écrit sous la photo de Marc Herlan
Terry : Affaire résolue...Osborne fournissait des renseignements sur son groupe aux Services Secrets depuis 6 mois.
Don : Faudra les remercier de nous avoir mis au courant. Notre théorie de la conspiration s'envole.
Terry : Et il a un alibi pour tous les autres tirs.
Don : Je vais prévenir Charlie. Avec Osborne en moins, il va peut-être trouver quelque chose.
Dans la maison des Eppes
Charlie travaille à la salle à manger.
Larry : Très peu d'étudiants se sont déplacés jusqu'à la fac ce matin pour venir suivre mon cours. C'est comme si plus personne ne voulait mettre le nez dehors.
Charlie : C'est pas tout à fait vrai.
Larry : Oui. Dans des moments pareils, une maison vide est tout sauf un foyer...J'ai évalué mes opportunités de fonder une famille conventionnelle et je pense plutôt devoir me tourner vers l'adoption.
Charlie : Ca fait combien de temps que tu y penses?
Larry : Trois jours!
Charlie : Donnes-toi un peu plus de temps.
Larry : Oui! Tu as réussit à obtenir une modélisation?
Charlie : Plutôt une modélisation d'absence de modèles.
Larry : Il existe des notions métaphysiques intéressantes! On devrait peut-être prendre en compte...un petit...élément humain.
Charlie : On croirait entendre le "redoutable Agent Edgerton"...c'est un tireur d'élite, un instructeur que Don a fait venir de Quantico. Il pense que je devrais apprendre à tirer.
Larry : Eh bien, qu'est-ce qui t'en empêche?
Charlie : Je pense que j'ai beaucoup mieux à faire. Tout ce temps perdu a tirer des quantité de balles, je peux le consacrer à confronter des dizaines, voir des centaines de nouvelles données.
Larry : Il y a les données certes, mais il y a aussi l'expérience sur le terrain. Les deux se complètent. C'est pour ça qu'on a des labos...et des tableaux noirs.
Charlie : Toi, tu étudie l'Univers et tu n'es jamais allé dans l'espace?
Larry : Oui, mais si j'en avais l'opportunité...tu crois vraiment que j'hésiterais une seule seconde?
Dans la voiture de Terry et David
Voix à la radio: A la suite du coup de feu fatal d'hier, portant à six le nombre de victimes du sniper, la police de Los Angeles et le FBI demandent à la population de limiter les sorties au strict nécessaire et de signaler tout comportement suspect.
David : Ca me rappelle mon enfance, quand il neigeait, on allait plus à l'école. Tout le monde restait chez soi.
Terry : Sauf que là personne ne trouve ça drôle.
David : Ouais.
Terry : J'ai téléphoné à mon ex-mari ce matin..
David : Oui?
Terry : Oui, sans aucune raison. Je me suis dit "si c'était notre dernière chance de nous parler?"
David : Et alors?
Terry : On s'est disputés!
David : On a tous plus de chances de mourir dans un accident de voiture et ça nous empêche pas de circuler.
Terry : Parce que c'est un danger que l'on a intégrer à notre vie de tous les jours. Le sniper, c'est pas la même chose. C'est le hasard dans toute son absurdité : une balle sort de nulle part et tue n'importe qui.
David : C'est vrai!
Au siège du FBI
Alan arrive avec le déjeuner.
Don : Merci d'avoir fait tout ce trajet, suis-moi, c'est par là.
Alan : Tu sais conduire est un vrai plaisir. La circulation sur la 10ème n'a jamais été aussi fluide depuis que la 10ème existe.
Don : C'est comme si tout Los Angeles était en grève, c'est bizarre.(arrivant dans la salle de repos) Entres.
Alan et Don s'installent pour déjeuner.
Alan : Alors, Charlie et toi vous avancez?
Don : Pas vraiment, on est aussi insatisfait l'un que l'autre...on piétine. C'est une affaire difficile.
Alan : C'est pourquoi il passe toutes ses soirées dehors maintenant?
Don : Y'a toujours un de nos agent avec lui.
Alan : C'est vrai qu'il est extrèmement compétent, qu'il vient souvent te voir et qu'il t'aide beaucoup...et je trouve que c'est super, mais...vous l'emmenez sur les lieux du crime alors que dehors, y'a un dingue qui s'amuse à tirer dans le tas!
Don : Tu crois vraiment que je le mettrais en danger?
Alan : Tu veux savoir ce que je crois?
Don : Je t'écoutes.
Alan : Il faut que tu sois conscient que Charlie est incapable de te dire non...C'est vrai, tu peux lui demander n'importe quoi, il est toujours là pour toi!
Don : Et je suis toujours là pour lui!
Alan(soupirant) : Don, Charlie n'est pas un flic! Tu vois ce que je veux dire : son truc c'est les craies, pas les armes...
Don : Arrêtes! Il faut que tu comprennes qu'il n'est plus un enfant, qu'il est capable de...
Alan : Il cherche toujours l'approbation de son grand frère! Que ça plaise à son grand frère ou pas.
Le téléphone de Don sonne.
Don : Excuses-moi.(au téléphone) Eppes...oui, je vois...je te retrouve en bas. (à Alan) Il faut que je te laisse, une autre victime.
Alan : Encore!
Don(partant) : Je te promets d'appeller Charlie quand on aura tout sécurisé...et toi, tu restes ici jusqu'à ce que je t'appelle, d'accord?...Très bien, merci pour le sandwich!
Sur le nouveau lieu du crime
Employé de la morgue : C'est bon, on l'emmène.
David : Identité inconnue, autour d'une cinquantaine d'années, apparemment sans domicile fixe et aucun endroit où s'habriter.
Terry : Il n'était peut-être même pas au courant.
David : D'habitude à cette heure là, y'a un monde fou ici.
Edgerton : Autant pour le facteur, j'étais pas impressionné, autant cette fois, je le suis.
Terry : Pourquoi?
Edgerton : Vous venez de le dire, d'habitude la rue est noire de monde, aujourd'hui, elle est vide et il a pu trouver une cachette, ajuster son tir et disparaitre sans être repéré. Charlie et moi n'étions pas d'accord sur le niveau de compétence du tireur...je me dis que c'est peut-être lui qui avait raison.
Dans la salle à manger des Eppes
Charlie se creuse la tête devant son tableau noir.
Amita : C'est quoi tout ça?
Charlie : Un algorithme inoppérent basé sur les 7 coups de feu du tireur censés répondre à un schéma.
Amita : Schéma que tu ne trouves pas?
Charlie : Que je n'arrive même pas à définir, alors que je sais qu'il existe...Le 4ème tir est l'oeuvre d'un copieur...
Amita : Le facteur tué par Wayne Osborne?
Charlie : Oui, j'ai retiré ces données de mes calculs, ça aurait du me rapprocher de la solution.
Amita : Oui, c'est pas idiot. Ecarter les données parasites pour y voir plus clair.
Charlie : Pourtant, au lieu de clarifier les équations, c'est comme si les parasites eux-même généraient une nouvelle équation.
Amita : Ce qui, par définition, nie que ce soit des parasites.
Charlie efface toutes ses équations et recommence tout.
Au siège du FBI
Charlie expose ce qu'il a trouvé.
Charlie : Voici un graphe des tirs...graphe établit en fonction de l'heure, de la méthode, de la victime et des analyses balistiques...j'y ajoute des données concernant les lieux, les jours de la semaine ou la distance de tir, la répartition reste aléatoire...alors que quand j'élimine l'ensemble des données pour ne garder que la fréquence pour établir le graphe des tirs(pianotant sur son ordinateur, le graphe change) Comme vous pouvez le voir, on obtient une courbe expodentielle...
Terry : Le sniper accroit la fréquence de ses tirs.
Charlie : Ce qui serait une conclusion logique sauf que...(marquant un point au milieu) Ca, c'est Wayne Osborne tuant Marc Herlan, nous savons que c'est un copieur, je l'ai donc retiré de mes calculs et j'ai constaté que quand je l'y réinsert, il s'adapte parfaitement au graphe...alors, ou il s'agit d'une coïncidence étonnante ou de la preuve d'un autre postulat. Je ne pense pas qu'on est affaire à un tireur embusqué et à un copieur, mais à une épidémie de copieurs du sniper!
Don : Quoi? Mais comment ça? Est-ce que c'est envisageable?
Terry : Une épidémie sociale. Malcolm Gladwell énonce la notion de point de bascule pour les courants de pensée et la mode, ce qui est "in" et ce qui est "out". Ce qui revient à dire que les comportements humains se propagent...
Don : Comme un virus?
Charlie : Comme un virus, c'est ça. Voyons voir, prenons un endroit où toutes les maisons sont peintes en blanc...et un jour, quelqu'un décide de peindre la sienne en bleu. Le lendemain en passant un de ses voisins la voit et se dit "j'aime cette couleur" et repeint la sienne...On va dire que ça va jouer sur deux personnes à chaque fois. Même si les premiers se lassent et repeingnent leur maison en blanc, la tendance au bleu continura à se répandre...et donc, on aura une épidémie de maisons qu'on repeindra en bleu plus vite que celle qu'on repeindra en blanc. Wayne Osborne voulait tuer le fiancé de son ex. Il y a quelques jours, il l'aurait poingnardé ou écrasé avec sa voiture...
Don : ..Mais, il a vu aux infos du soirs que des gens étaient abattus par un tireur isolé armé d'un fusil à lunettes...
David : ...Et comme le tueur n'a pas été arrêté, il a pensé que c'était un bon plan...
Terry : ...Chaque tir du sniper fait la une et influence de plus en plus de gens...
Don : ...Qui ont déjà un fusil à lunette et qui n'attendent que l'opportunité de s'en servir.
Edgerton : Sérieusement, ne me dites pas que vous comparez ça à un phénomène de mode?
Charlie : En tout cas, ça prend vite.
Charlie montre une prévision des tirs qui augmentent de plus en plus.
Plus tard, alors que différentes équipes appréhendent les tireurs de différentes affaires.
Don : Bien, on envisage les choses sous un autre angle, on ne cherche plus un seul tireur, on cherche 7 criminels, sans aucuns liens entre eux, qui ont commis 7 meurtres. Ces gens n'ont pas été victime du sniper, l'un a été tué par un membre d'un gang rival...un autre par pur sadisme...un autre par son voisin pour une histoire de tondeuse à gazon...Nous avons pris les dispositions nécessaires pour que les médias expliquent qu'ils s'agissaient d'incidents isolés qui n'avait rien à voir avec les tirs d'un sniper...En espérant que ça calme les esprits et que tout revienne enfin à la normale...(à Charlie qui a l'air perplexe) Quoi?
Charlie : C'est pas encore tout à fait ça.
Don : Charlie non, un peu de patience. Entre le bureau du FBI et la police, 4 affaires sur 7 ont été résolues.
Charlie: Il me semble...
David(arrivant) : Disons 4 sur 9, le huitième a été abattu en sortant de sa voiture dans une station service et le neuvième dans sa piscine.
Don : Oh non, c'est pas vrai.
Charlie : C'est en train de nous dépasser. Ca évolue si vite qu'on ne peut rien y faire.
Don : Ta théorie fonctionne, on pourra y arriver si on continue à les concidérer indépendamment les uns des autres...
Charlie : On a seulement établit qu'une seule personne ne pouvait pas avoir abattu tous ces gens, mais ça ne veut pas dire de certains d'entre eux n'aient pas été tués par le même tireur.
Don : Quoi? Maintenant, tu dis que certains ont été tués par la même personne?
Charlie : Oui, et tant que ce tireur sera dans la nature, tu pourras résoudre autant d'affaires que tu voudras, tu n'arrêteras pas l'épidémie sociale.
Don : Et bien sûr, on ne sait pas lesquels ont été abattus par le vrai sniper et pas par un faux!
Charlie : Ca ne peut être que les deux premiers...parce que, comme pour tous les virus, il y a toujours un cas initial.
David : Le "sniper zéro".
Charlie : Il faut absolument que j'apprenne à tirer.
Don : David, tu nous laisses une seconde?
David(sortant) : Bien sûr.
Charlie : Il faut que tu m'apprennes.
Don : Pourquoi? Parce qu'Edgerton te l'a dit? Non. Tu n'as rien à prouver, ni à toi, ni à personne...je t'en prie, tu es bien comme tu es...
Charlie : Arrêtes! Ca n'a rien à voir, crois-moi, je t'assure...Edgerton avait raison, enfin il n'avait pas tord...le poids de l'arme, le bruit de la détonation, l'effet de recul, je n'ai aucun moyen de les comprendre...parce que tirer un coup de feu, je ne sais pas ce que c'est.
Don : Et c'est exactement pour ça que je lui ai demandé de venir.
Charlie : C'est pourtant simple Don, je passe mon temps à reduire des comportements en abstractions sans savoir exactement de quoi il retourne, mais je ne comprends rien ni aux armes, ni à la violence, pas comme toi tu le perçois...Edgerton a dit que ton travail était d'entrer dans l'esprit du tireur...et bien le mien, c'est peut-être de comprendre ces mécanismes.
Don : D'accord! Mais fais-moi plaisir, pas un mot à papa, déjà qu'il pense que je vais finir par te faire tuer...
Dans un café
Alan et Larry jouent aux échecs
Alan(après un coup de Larry ) : Oh, ouverture Ruis Lopez! Je vois que j'ai affaire à un traditionaliste.
Larry : Je vous avais prévenu que j'étais un peu rouillé...mon jeu doit vous sembler sous-dévellopé.
Alan : J'ai du arrêter de jouer avec Charlie quand il a eu 8 ans.
Larry : Ah, impressionnante précocité dans la biographie du professeur Charles Eppes...en fait, parmi les mathématiciens, ça relève un peu du cliché d'être un génie des echecs.
Alan : Ca m'était égal de perdre, mais il avait tellement l'air de s'ennuyer, comme s'il jouait pour me faire plaisir. J'ai pas pu...
Larry : Vous devriez essayer le Scrabble, il a une orthographe épouvantable...
Alan : Ah ouais?
Larry : Je vous assure, horrible!
Alan : Ca j'ignorais...vous en savez des choses sur mon fils?
Larry : Rien n'est moins sûr...je sais que ce fût une grande joie de l'observer pendant toutes ces années...l'ascension d'un élève comme lui qui atteint des hauteurs aussi extraordinaires, c'est vraiment oui...c'est peut-être bien, le plus...gratifiant des aspects de l'enseignement.
Alan : Oui, mais je sais aussi que vous êtes beaucoup plus qu'un enseignant pour Charlie.
Larry : Et bien merci de me l'avoir dit!
Alan : Ah tien, au fait, (bougeant un pion) vous êtes échec.
Larry : Ah, je vois! Vous avez détourné mon attention...
Tous les deux rient.
Au stand de tir
Don apprend a tirer à Charlie
Don : Tu hésites, tu clignes des yeux, tu anticipes le bruit de la détonation.
Charlie : Ca fait vachement de bruit! C'est parfaitement naturel, c'est une reponse physiologique à la situation.
Don : Mais, ça va pas t'aider à mettre dans le mile.
Charlie recharge, mais Don enlève son casque anti-bruit.
Don : Allez, c'est bon.
Charlie : Quoi?
Don : T'as tiré, on peut y aller maintenant! Tu viens?
Charlie : Non! Je dois aller jusqu'au bout, je dois apprendre.
Don : D'accord! On va essayer la technique des poumons vides. Tu y est? Tu respires naturellement et tu vises mais tu tires pas. D'accord?
Charlie acquiesse de la tête.
Don : Aller, en place. Tu vises, tu expires...tu comptes jusqu'à trois avant d'expirer...sur le deux tu appuie sur la gâchette...Vas-y...comme je t'lai dit...détendu...
Charlie tire, Don regarde où il a mis sa balle.
Don : Pas mal du tout.
Charlie(tendant ses mains qui tremblent) : Regardes!
Don : Quoi?
Charlie : La poussée d'adrénaline qui monte.
Don (rangeant le fusil) : C'est une cible en carton, en situation c'est différent.
Charlie : Peut-être pas pour le sniper zéro...C'était bien comme tir, non?
Don : Ouais, pas mal. Les débutant ont toujours de la chance.
Charlie : C'est pas empirique la chance du débutant, c'est anti-nomique.
Don : Ah oui? La première fois que j'ai joué au golf, j'ai explosé les scores...
Charlie : Après faut accepter la régression à la moyenne!
Dans un van bleu, un tireur prépare son arme.
Au siège du FBI
Charlie : Donc, selon vous, notre sniper ou les snipers ne semble exceptionnellement doué?
Edgerton : A part pour un des tirs qui est de très bon niveau.
David : Le sans-abri.
Terry : Mais, il a été abattu par deux malades, s'y mettre à deux à du les avantager.
Don : Ce qui explique la difficulté exceptionnelle de ce tir, malgré tout.
Charlie : Oui, cinq de ces tirs ont occasionné une blessure mortelle d'un seul coup de feu. (à Edgerton) Comment est-ce que vous l'expliquez?
Edgerton : Un peu d'habileté et beaucoup de chance?
Charlie : Vous voulez que je vous dises...vous avez absolument raison...J'en ai parlé à Don, ça s'appelle la régression à la moyenne. (froissant une feuille de papier) Bien, disons que je suis un joueur de basket exceptionnel (il vise la poubelle et rate la cible) ...ou disons pour que mon exemple soit plus compréhensible(il recommence et rate de nouveau) que je ne suis pas si bon que ça.
Don : Oui, je crois que ce sera un peu plus plausible.
Charlie : Disons que je réussit la moitié de mes tirs (réussissant cette fois-çi)J'en suis à un sur trois. (il recommence et réussit une nouvelle fois et deux fois encore).
David : Waouw!
Charlie : Là, j'en suis à 4 sur 6, Ok? Je suis passé d'une moyenne de 33% à une moyenne de 66% en seulement trois tirs. Si je continuais à faire des paniers toute la journée, l'ensemble de mes réussites et de mes échecs feraient une moyenne de 50%.
David : Compris, on a des hauts et des bas, mais sur la durée, on retrouve son niveau?
Charlie : Exactement! Et si j'établissais un graphe de tous mes lancers, il serait uni-dimensionnel. (dessinant un nouveau graphe sur un tableau) J'ai fait un autre graphe des tirs, en prenant en compte, cette fois, pour chacun d'eux, le niveau de difficulté de chaque coup de feu et son résultat. Plus leur position est élevée sur le graphe, plus le tireur est habile(entourant 4 croix sur le graphe)
Edgerton : Quatre d'entre eux sont largement au-dessus des autres.
Charlie : Quatre cibles touchées par le même tireur.
Don : Alors, il suffit qu'on trouve leur dénominateur commun et on remonte jusqu'au sniper zéro?
Charlie : Et on stoppe l'épidémie.
Terry interroge la femme qui a été blessée devant le cinéma, lui montrant des photos des 3 autres victimes du sniper zéro.
Terry : Vous étiez peut-être clients du même pressing, du même garage?
Victime : Non, je les ai jamais vu...Les médias ont dit que le tueur frappait au hasard.
Terry : C'est une possibilité, mais nous ne laissons aucunes pistes inexplorées.
Victime : Steve a insisté pour m'accompagner ici, comme s'il avait peur pour moi dès qu'il me voit plus...mais, aussi pénible que ce soit pour nous, je n'arrive pas à imaginer ce que c'est pour ceux qui ont perdu quelqu'un.
Terry : Oui...merci d'être venue.
Don rejoint David et Terry.
Don : Du nouveau?
David : Pas vraiment, les 4 coups de feu ont été tirés dans des zones commerciales, agences immobilère, station service, commerce d'alimentation, cinéma. J'épluche la liste des employés actuels et antérieurs.
Don : Si tu trouves quelque chose, tiens-moi au courant.(à Terry) Et toi?
Terry : Rien mais je continue à chercher des points communs.
Plus tard, avec Don, Charlie et Edgerton observent le tableau avec les photos des victimes, des lieux.
Don : Où est-ce que ça se cache? Qu'est-ce qu'on ne voit pas? On passe à côté de quelque chose.
Charlie : J'arrive pas à trouver.
Don :...Les photos!
Charlie : Les photos?
Don : Oui, les clichés de tous les endroits où les cibles ont été touchées, mais ce n'est qu'une partie des lieux. Le crime commence à l'endroit d'où la balle est tirée. Où sont les photos de la position du tireur?
Charlie : Tu es en train de dire que le point commun serait dans le mode de sélection de la position du tireur mais pas de sa cible?
Don : Exactement.
Edgerton : Ouais, j'y ai déjà pensé. Mais, si c'est un homme entrainé, le choix de sa position doit aussi tenir compte de l'accessibilité de la cible, étant entendu que chacun de ces endroits doit être une excellente cachette, offrir un beau camouflage et lui permettre de s'enfuir...mais à quoi tout ça servirait si ça ne lui offrait aucune cible?
Charlie : Le chemin de la victime et celui du tueur doivent se croiser dans le même lieu, en même temps et dans un environnement adéquat.
Edgerton : L'augmentation des tirs et la désertion des lieux publics sont dues à la couverture médiatique. Il n'aurait pas eu le temps de choisir correctement ses sites en sachant qu'ils offraient à la fois couverture et cible!
Don : A moins que tous soient des lieux qu'il connait déjà!
Edgerton : Bien vu!
Devant toute l'équipe.
Don (montrant les photos des endroits d'où le tireur s'est posté) : Un bâtiment abandonné en face d'un cinéma, en face d'un restaurant, d'une station service ainsi qu'un maison vide. On peut supposer qu'il ignore sur qui il va tirer, mais qu'il sait parfaitement d'où il va le faire.
Terry : Les victimes sont choisies au hasard en fonction de sa position.
Charlie : Ca explique pourquoi mon analyse n'a pas réussit à établir de modélisation à partir des victimes ou des lieux...
David(arrivant) : Bon, on a un ancien employé, Nathan Crane, qui a travaillé à la station service et au restaurant.
Don : Ca fait deux sites, je m'en occupe.
David : Je t'accompagne.
Au siège du FBI, David interroge Mme Crane, la mère de Nathan
David : Mme Crane, vous savez où est votre fils?
Mme Crane : Non, Nathan et moi on ne s'adresse plus la parole depuis que je lui ai demandé de s'en aller. Il a pris son van et il est parti.
David (montrant une photo que Mme Crane a pris avec elle) : C'est lui là?
Mme Crane : Oui, il était dans l'armée, jusqu'à l'année dernière. Nathan aimait l'armée. Comme il avait grandit sans père, il manquait de structure et de discipline avant d'y aller.
David : Pourquoi a t-il quitté l'armée?
Mme Crane : Il ne me l'a jamais dit. Il est rentré à la maison un jour en disant que ça n'avait pas marché.
David : Vous avez dit que vous lui avez demandé de partir.
Mme Crane : Il est incapable de garder un emploi. Chaque fois qu'il trouve quelque chose, il a des problèmes avec le patron ou un collègue et il démissionne...C'est vrai qu'il n'a pas de chance...et il y a mon petit ami. Ils n'arrivaient pas à se supporter tous les deux. Mais, maintenant à l'age que j'ai, j'ai bien le droit de vivre comme je l'entend.
David : Vous avez raison.
Plus tard
Terry : Il a été sélectionné puis renvoyé du centre de formation des tireurs d'élite de Fort Bening, "potentiel d'insubordination, rendu à la vie civile pour impossibilité à se conformer à la vie militaire".
Edgerton : C'est un bon tireur.
David : Crane a refait l'isolation du bâtiment en face du cinéma et il a aussi travaillé pour le paysagiste de la maison vide.
Don : Lancez un avis de recherche sur son van et envoyez sa photo partout, police de Los Angeles, shériff du Conté.
Terry : Le profil psychologique lui va comme un gant : rejeté par l'armée qui a joué le rôle du père et à son retour, rejeté par sa mère.
Edgerton: Son instructeur le trouvait plutôt impulsif.
Terry : Ca correspond, ses meurtres sont l'expression d'un fantasme de toute puissance.
Don : Pourquoi retourner aux endroits où il a travaillé?
Terry : Il retourne sur les lieux de ses échecs pour en faire des succès par l'intermédiaire de ses tirs.
Don : T'as une idée de sa prochaine étape?
Terry : Jusqu'à présent, il n'utilise jamais deux fois le même site, soit par ruse, soit parce qu'il les a exorcisés. A mon avis, il va passer à son lieu d'échec suivant et très vite je crois.
Edgerton(montrant deux dossiers) : D'un point de vue de tireur d'élite, ces deux là sont bien.
Don (regardant les dossiers): Ah bon, voyons voir. Il a été gardien à la tour Banitek...et il a été rifteur à l'aciérie de Southhmore.
Edgerton : Facile d'accès, très grandes fenêtres, endroits très fréquentés.
Don : Bon, David, tu vas à Southmore et nous on va au parc. Préviens la police, je veux des hommes aux deux endroits, plus des voitures et des unités aéroportées.
Edgerton : Des hélicoptères! Mais, vous voulez l'effrayer?
Don : Non, je veux être sûr qu'il ne tirera sur personne cette fois.
Devant la tour Banitek
Don et Terry arrivent sur les lieux, Terry remarque le van bleu de Crane.
Terry(indiquant la voiture) : Don!
Don : C'est le sien?
Terry : On dirait.
Don(encerclant le van avec Terry) : Bien, tu prends les deux portières.
Pendant ce temps, dans un appartement de la tour, Crane commence à monter son fusil.
Don(à la radio) : Foxtrot 1 ?
Foxtrot 1 (à la radio) : Foxtrot 1, je vous écoute.
Don(à la radio) : On a repéré le véhicule du suspect à la tour Banitek. Toutes les unités doivent se rendre immédiatement sur les lieux.
Foxtrot 1(à la radio) : Bien reçu.
Don (à Terry) : Il faut commencer à évacuer (aux personnes présentes dans le parc devant la tour) Tout le monde doit s'en aller!
Terry(à la radio) : FBI appel Foxtrot 2.
Foxtrot 2(à la radio) : Foxtrot 2, une unité héliportée fait route vers votre position, tour Banitek, arrivée dans 2 minutes, terminé.
Terry(à la radio) : Demandez à la sécurité à ce que personne ne sorte. (aux personnes présentes) Excusez-moi, on va vous demander d'entrer dans ce bâtiment, merci.
De nombreux policiers arrivent sur place, le lieutenant Douglas d'une unité d'intervention, vient à la rencontre de Don.
Douglas: Agent Eppes, Lieutenant Douglas.
Don : Vos équipes sont là?
Douglas : Elles vont arriver dans 2 minutes, Monsieur.
Don(montrant du doigt les bâtiments autour) : Dès qu'elles seront là, je veux quelqu'un sur chacun de ces toits, celui-là et celui-là.
Douglas : A vos ordres, ça sera fait!
Douglas ainsi que Edgerton vont se positionner.
Don (aux autres policiers) : Faites circuler ces photos(donnant la photo de Crane) C'est un homme de race blanche, environ 20 ans. Vous deux, vous prenez ce bâtiment, commencez par le dernier étage et faites tous les appartements. Vous deux la même chose avec celui-là. Vous, vous commencez par le rez-de-chaussée et vous montez. Vous, vous faites pareil ici et vous montez.
Crane entend l'hélicoptère qui approche, observe les environ et voit qu'il n'y a plus que des voitures de police en bas. A l'aide de sa lunette, il cherche une cible. C'est alors que Charlie arrive, commence à prendre des notes.
David(au téléphone) : Ca y est, nos équipes sont en place, on attend les ordres.
Pendant que Crane vise Charlie, Don remarque sa présence et se précipite vers son frère.
Don : Charlie, couches-toi!
Charlie(relevant la tête de ses calculs) : Quoi?
David, plus près, se précipite.
David(plaquant Charlie au sol) : Charlie, couches-toi!
La balle atteint la vitre de la voiture de police, juste au dessus de la tête de Charlie.
Don (courant vers son frère): Charlie, tu bouges pas.
David(à Charlie allongé par terre) : Tu restes là!
Les balles sifflent aux oreilles des agents du FBI. Crane vise David qui se retrouve à découvert. Un coup de feu part, mais c'est Crane qui est touché par Edgerton.
Policier : On investit le bâtiment, vite, allez, allez.
Don(prenant Charlie dans ses bras) : Ca va?
Charlie : Oui.
Edgerton(arrivant) : Le tireur est neutralisé, tout va bien.
Don : T'es complètement dingue, t'aurais pu te faire tuer!
Charlie(reprenant son souffle) : C'est parce que...je bossais sur des probabilités...concernant l'endroit où Crane serait posté.
Edgerton(regardant les notes de Charlie) : Il avait presque trouvé.
Don (relavant Charlie) : Allez, viens on s'en va. Ca va aller?
Charlie: Je te demande pardon.
Don : C'est rien, mais la prochaine fois, tu téléphone avant de venir!
Chez les Eppes
Don retrouve son père qui fait du bricolage dans le jardin.
Don : Salut papa! Tu te lances dans la peinture?
Alan : Je vernis. Ton frère, le nouveau propriétaire, c'est son idée.
Don : A propos, j'ai réfléchis à dont tu m'avais parlé l'autre jour...et...c'est toi qui a raison!
Alan : Ah ben, ça alors! Aussi heureux que je sois d'entendre ces mots sortir de la bouche d'un de mes fils, le fait est...que...j'avais tort. Ton frère sait ce qu'il a à faire et s'il veut expérimenter des choses un peu plus dangereuses...et bien, il faudra bien que je m'y fasse...Comme je l'ai fais pour toi.
Charlie(arrivant, s'adressant à Don) : Tu lui en a parlé?
Don : Je lui ai parlé du club de tir.
Charlie : Oui! J'ai tiré.
Don : Oui, il a tiré. Il a tiré au fusil à lunettes...
Charlie : Oui, au fusil à lunettes...
Alan : Alors! Tu vois, je suis pas tombé de l'échelle, j'ai pas eu une attaque, tout ce que j'espère, c'est que ça t'as guéris pour longtemps!
Charlie : Pour toujours!
Don : Vous repeignez de quelle couleur?
Alan : C'est pas de la peinture, c'est du vernis. On ne repeint pas les maisons de ce style, ce sont des monuments historiques!
Don : Même si tout le monde repeint la sienne en bleu, Charlie?
Charlie : Surtout pas!
Don : Je vais vous aider.
Générique de fin